"La Guerre Des Crocs" : Tome I ( Pause Pour Réécriture)

*Chapitre 3*

Arrivés à la fin du tunnel, la lumière m'ébloui. Derrière la grille, une immense arène se dresse, les gradins sont remplis de centaines, de milliers de personnes. Tous des Serpents d'Encre. On dirait que L'Arène est un être vivant gigantesque qui bouge en même temps que les gens qui le remplissent.

Le garde ouvre la grille et coupe la corde qui attachait mes poignets et ceux de Derek puis il nous pousse sans ménagement dans L'Arène et nous y enferme. Je me masse les poignets qui sont douloureux à cause de la corde qui était trop serrée et regarde autour de moi, il n'y aucune autre issue que les quatre grilles de fer, aussi rouillées que celle de la cellule dans laquelle nous étions, de L'Arène.

Les trois autres grilles se relèvent et trois gros tigres avec un serpent tatoué sur le dos avancent vers nous. Comme L'Arène est très grande, il nous reste encore quelques minutes avant qu'ils soient sur nous.

Soudain, une voix dans les haut-parleurs crachote puis annonce :

- En temps normal, nous donnons un poignard à chaque prisonnier pour que le combat soit un peu moins déséquilibré, mais comme tu es un métamorphe de la légion noire, dit la voix en s'adressant à Derek, il n'y aura qu'un poignard. Débrouillez vous avec !

Les personnes dans les gradins se mirent à rire, quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi ils trouvent la situation comique ? Ah oui ! Parce que ce ne sont pas eux qui sont dans L'Arène !

J'aperçois çà et là des flaques ou des traces de sang. Rassurant...
En les suivant du regard, je remarque des corps sont entassés contre un mur de L'Arène, j'en compte neuf, ils portent tous des griffures et des morsures affreuses.

Quelle horreur et dire que nous allons peut-être subir le même sort ! Je détourne rapidement les yeux, prise de nausée, mais je me fais violence pour ne pas vomir devant tous ces monstres, ne leur procurant ainsi que plus de plaisir.

Pendant que je reprends lentement le contrôle de mon corps, un poignard vient se planter à quelques centimètres de mes pieds. Qui est le fou qui a lancé ça ? C'est vrai j'oubliais, ils sont tous fous ici !

Derek se fiche totalement des spectateurs et ne semble pas avoir repéré les corps des personnes nous ayant précédés, il garde les yeux rivés sur les tigrae pendant qu'il me tend le poignard qu'il venait de ramasser. Je saisis l'arme en tremblant.

Heureusement, il n'a pas l'air de vouloir m'abandonner avec la seule expérience d'avoir coupé des tomates pour combattre des tigrae qui ont l'air de vouloir découper quelqu'un en morceaux, en l'occurrence moi... Alors, il m'explique comment m'en servir :

- Tu le tiens de toute tes forces, surtout ne le lâche pas. Vise la gorge, les yeux ou le cœur. Ne te jette pas, attend qu'il attaque et esquive . Il vont essayer de nous séparer, alors reste bien derrière moi, m'ordonne-t-il, compris ?

Je hoche la tête, incapable de prononcer le moindre mot. Pour dire quoi d'ailleurs ?

Les combattants sont arrivés à notre niveau . Il sont vraiment énormes, je met à trembler de plus belle.

Les deux en face de Derek bondissent en même temps. Le troisième se tient devant moi et me fixe.
Soudain, le tigrae se met à gronder et m'attaque.

Je n'ai pas le temps de réagir qu'il est déjà sur moi et me plaque contre le sable chaud de L'Arène. Une douleur cuisante au bras gauche me fait hurler. La trace de griffure part de mon épaule jusqu'à mon coude, même si je saigne je ne risque pas de me vider de mon sang, c'est déjà ça. Je couvre un instant la blessure de ma main en serrant les dents.

Je serre fermement le poignard et lui lacère à mon tour la peau. Il émet une sorte de feûlement, me relâche et s'écarte de moi pour pouvoir mieux m'attaquer de nouveau. Œil pour œil, dent pour dent.

Je profite de cette accalmie de seulement quelques secondes pour voir comment se débrouille Derek. Ce n'est plus un jeune homme que je vois mais un grand léoparae déterminé à survivre. De minces filets de sang coulent sur son corps et tâchent sa magnifique fourrure mais rien de grave. Ses adversaires aussi, tant mieux. D'autant qu'il n'a pas l'air fatigué, bien. On ne va peut-être pas mourir finalement. Peut être. Avec de la chance...

Un grondement sinistre me ramène à la réalité, je me retourne mais pas assez vite. Les griffes du tigrae s'enfoncent dans mon dos sans que j'ai le temps de réagir. Je hurle de nouveau. Mais plus fort cette fois, la douleur étant au moins multipliée par mille, bien plus même. Il me relâche enfin.

Je pousse un long soupir de soulagement, même si la blessure me brûle, la douleur n'est plus insoutenable.

La foule est déchaînée mais je n'y prête pas attention.
Le combattant me regarde et j'ai l'impression qu'il s'amuse tout autant que le public. Espèce de sadique !

D'un coup de patte, il m'arrache le poignard que je tenais pourtant fermement et le projète à plusieurs mètres. Mince ! Derek me dit de ne surtout pas le lâcher et qu'est-ce que je fais ? Je le lâche. Il faut absolument que je le récupère !

Je me relève tant bien que mal et m'élance aussi vite que je peux. J'y suis presque ! J'y suis...pas. Le tigrae m'a de nouveau plaquée au sol. Il avance sa gueule vers ma gorge pour m'achever. Je ferme les yeux, me préparant au pire lorsque tout mon corps se mit à me brûler et à me démanger.

Une lumière m'ébloui et cette fois ce n'est pas le soleil, non c'est moi. Mon bourreau écarquille les yeux et recule aussi surpris que moi. Derek tourne la tête et arrête un moment son combat avec le dernier des deux tigrae en vie, l'autre gît au sol sous sa forme d'animal. Mort. Sa tête est retournée comme peuvent le faire les hibous.

Mon corps se couvre de fourrure blanche striée de noir en seulement quelques secondes, des griffes affûtées remplacent mes ongles. Je comprends après un petit moment ce qu'il se passe mais je n'y crois pas. C'est impossible ! Pas moi...

Je vois passer une ombre de peur dans les yeux de mon adversaire, ah ah on va enfin être à égalité !

Mon instinct d'animal féroce prends le dessus sur ma raison, profitant de l'effet de surprise et bondi. J'aurais tout le temps de réfléchir au fait que je viens de me transformer en l'espèce la plus puissante et la plus rare des félinae plus tard, mais il faut d'abord que je survive à ce combat.

Le tigrae est tellement surpris qu'il ne se défend pas. Je fais comme m'a dit Derek et lui crève un œil grâce à mes griffes. Je lui mord le cou le plus fort possible et l'envoi de toutes mes forces contre le mur de L'Arène. Il s'y écrase avec un bruit sourd. Un dernier gémissement et il ne bouge plus, je dois l'avoir assommé.

La foule pousse un cri d'exclamation et de surprise. Qu'ils soient contents ou pas, je m'en fiche.

Je rejoins Derek qui a lui aussi vaincu son adversaire, il ne semble pas avoir trop souffert. Ce qui n'est pas le cas pour moi. Il me regarde de haut en bas et se retransforme en humain. Moi aussi, c'est facile en fait. Il suffit de le souhaiter et après la transformation est automatique. Mes griffes se rétractent, de même que ma fourrure.
Derek me demande :

- Ça va ?

- Oui, tout baigne ! Et toi ?

Il fait la moue. Je remarque que sa joue saigne, le coup de griffe est pas passé loin de son œil.

- Il t' ont plus amoché que moi. Il faut qu'on parte d'ici, dit-il.

- D'accord avec toi, mais comment ?

Salut alors ça vous plaît encore ? 😂
Voilà une révélation, un ami et une victoire c'est génial ! Reste plus qu'à sortir de L'Arène...
La suite au prochain épisode les amis... 😁 😘