Chapitre 11

531 48 23
                                    

Contexte :

Livaï : le stripteaseur qui a besoin d'argent.

Eren : le bourge qui est plein aux as.

Résumé et quelques phrases :

La tyrolienne géante ne plaît pas du tout à Livaï, mais Eren sait comment se rattraper : il lui offre une place pour le cirque du soleil ! Livaï se laisse alors attendrir, passant une soirée merveilleuse mais la colère remonte rapidement au petit matin, Eren recevant un verre d'eau sur le visage en guise de réveil...

Je soupire et prends un verre en plastique sur ma table de chevet, retirant le plastique de protection en me rendant à la salle de bain puis le remplit. Je reviens auprès d'Eren et renverse l'eau sur son visage.

Il se lève en bondissant et me regarde étonné.

-Waaa !! Eh !!

-Prépare-toi. La journée va déjà être assez longue comme ça.

-Ce n'est pas une raison pour faire ça !

-Je fais ce que je veux.

Il soupire et se lève enfin, râlant en se dirigeant vers la salle de bain. Je mange un fruit en l'attendant. Mais alors qu'il ressort après de longues minutes, pour bien me faire poireauter hein, je vois ses horribles verres de retour sur son visage. Je me lève, pas vraiment heureux qu'il décide de se cacher derrière ses vitres teintées. Peut-être qu'il a simplement oublié qui sait ? Je ne vais pas trop être agressif si c'est le cas...

-Eren, on avait passé un marché hier.

-Ah... Bah... Non, tu as été méchant avec moi ce matin alors je ne veux plus !

Il est sérieux ? On dirait un gamin de 4 ans ! Et il est censé être un adulte ?

-Tu te fous de ma gueule ? J'ai fait un effort pour toi et toi tu n'en fais pas ? Tu crois que la tyrolienne m'a plus ? Ou que le cirque du soleil a réussi à me faire oublier ? Un marché et un marché !

-Eh bien je ne veux pas !

-Arrête de jouer au gamin immature !

-Ah oui ? Tu veux que je sois sérieux maintenant ? Tu arrives et tu crois pouvoir me changer ? « Arrête de fumer ! », « Ne sois pas immature ! », « Retire tes lunettes ! » ! J'en ai assez moi ! Tu penses que je ne fais pas d'effort ? Tu fais quoi toi pour moi ?

Il me pousse alors avec force contre le mur, posant ses mains de chaque côté de ma tête, me fixant intensément. Je ne le lâche pas du regard. S'il compte m'avoir comme ça il se met le doigt dans l'œil. Il aura beau crier, je ne suis pas une personne impressionnée par si peu. Heureusement pour moi je connais son point faible. Je lève rapidement mes mains à hauteur de sa tête et prends les lunettes de soleil qui ne quittent jamais son visage. Il n'a pas le temps de comprendre que je les brise en un mouvement brusque, rendant l'accessoire impossible à porter. Il se recule, ses bras regagnant le long de son corps. Je regarde ses yeux se remplir de colère et sa main fendit l'air, s'écrasant contre ma joue dans un geste immédiat. Après le claquement, la pièce est redevenue silencieuse. Il me regarde encore et je n'ai pas dévié mes yeux des siens. Il se recule.

-Je sors !

Je reste à ma place, attendant que la porte se referme derrière lui pour me décoller du mur. Je baisse alors les yeux, observant calmement les lunettes brisées. Eh bah... Tout ça pour de ridicules lunettes de soleil... Je pose les deux parties sur la table de chevet et me dirige vers la sortie moi aussi. Je fais évidemment face au couloir vide et décide de partir en quête d'un petit déjeuné. Comme la plupart des êtres humains, je n'aime pas avoir le ventre vide.
La journée fut placée sous le signe du silence. Après avoir retrouvé Eren, avec ses nouvelles lunettes de bourge, on visita la ville sans se dire un mot. On s'est rendu dans chaque hôtel-casino représentant des monuments. C'était presque irréel... Grandiose et ridicule à la fois de vouloir reproduire les symboles architecturaux des tous ses pays... Le soir, nous nous sommes baladés dans la reproduction d'un quartier vénitiens... Oui... Avec des canaux et des gondoles ridicules fonctionnant avec un moteur... Et nous fûmes parti des idiots à grimper dessus et toujours dans le silence. Je l'ai regardé un peu mais je n'avais pas vraiment envie de me réconcilier avec lui, du moins, je n'avais pas envie de faire le premier pas. Le cadre semblait plutôt propice aux amourettes... Il aurait pu tenter des choses si on avait fait la paix avant... Et ça non merci !

Vert ÉmeraudeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant