D'où je viens et où je vais

Chapitre 10

Le soir, toute la classe était rassemblée autour de Katsuki, lequel était assis sur le canapé de la salle commune. Il était encore blanc, mais semblait en meilleure forme vu la façon dont il s'énervait dès qu'il y avait trop de monde trop proche de lui. Les questions fusaient de partout. Comment tu vas, est-ce que tu as froid, pourquoi t'étais pas là, tu ne veux pas un peu d'eau... Sérieux, il leur avait rien demandé ! Qu'ils s'occupent de leurs oignons ! Merde, à la fin !

Alors que l'explosif commençait à perdre patience, San dit à tout le monde de le laisser respirer et de s'éloigner.

« Enfin un qui est moins con que les autres... »

Puis il s'assit à côté.

« Ah ben non en fait. »

- Bon, je te demande pas comment tu te sens, tu dois en avoir marre qu'on te demande ça, non ?

Il répondit par un hochement de tête.

- Tu m'étonnes, n'importe qui en aurait marre qu'on lui répète sans cesse la même question.

Nouveau hochement de tête. Ensuite, ils restèrent silencieux pendant un moment. Le blond se demandait pourquoi l'abruti restait avec lui, alors qu'il avait pris l'habitude de trainer avec les autres. Il ne restait avec lui que le soir, puisqu'ils partageaient la même chambre. Alors pourquoi est-ce qu'il lui collait aux basques ?

- Tu veux quoi ?

San, surpris, se tourna vers lui.

- Si tu restes là à me coller, c'est que tu veux quelque chose, non ?

- Humm, oui, effectivement.

- Alors accouche.

- Quand est-ce que tu comptes m'amener le voir ?

Katsuki ne répondit pas. Il avait zappé qu'il avait accepté de l'emmener voir son meilleur ami. 'tain, il était vraiment chiant, ce type.

Il baissa la tête, et se décida enfin à parler.

- Tu ne pourras pas vraiment le voir.

- Pourquoi ?

- Tu verras, je t'amènerai là où il est, mais tu ne pourras pas lui parler ni être avec lui. Tu le verras de loin.

Se penchant pour voir le visage de son coloc', San fronça les sourcils. Il répondit en soupirant.

- Demain soir, après les cours ça te va ?

- Okay !

Et il fit un grand sourire.

« Si tu savais, tu sourirais beaucoup moins. »

L'explosif se leva, et se dirigea vers les escaliers.

- Je vais dans la chambre. Viens me chercher quand la bouffe sera prête.

San le regardait s'en aller, toujours assis sur le canapé, puis s'étira. A ce moment là, Ochako sortit de la cuisine.

- Il va où ?

- Se reposer.

- Il a raison, il en a bien besoin le pauvre.

Elle s'assit sur le canapé à la place qu'occupait Katsuki juste avant, puis ils restèrent côte-à-côte en silence. Ce fut le garçon qui le brisa.

- C'est qui, Deku ?

La brune se redressa comme si elle avait reçu un coup de jus.

- Pourquoi ?

- Quand il s'est réveillé cette nuit, il m'a appelé comme ça.

- Ah.

Elle baissa la tête, et croisa ses mains.

- C'était le surnom qu'il donnait à quelqu'un en seconde.

- C'était Izuku, non ?

Elle se retourna vers lui, un peu paniquée.

- Comment tu ...

- C'est lui qui m'a dit que je lui ressemblais, dit-il en désignant les escaliers.

- Ah, ok. Oui, c'était lui qu'il appelait comme ça.

- Mais qu'est ce qu'il a en fait, ce gars ?

La fille balaya la salle du regard, s'assurant qu'ils étaient seuls.

- Bon, je te le dis à toi, mais dis rien aux autres.

- Promis.

- On a leur a dit qu'il était parti à l'étranger, mais il n'est pas si loin que ça en fait.

- C'est-à-dire ?

- Pff, c'est assez délicat à expliquer. Disons qu'il est passé du côté obscur de la force.

- Ah, d'accord.

Le silence s'installa de nouveau.

« Donc, c'est un vilain. Ça explique pourquoi ... »

San ouvrit la bouche pour parler, mais fut coupé par les filles qui criaient A table ! en sortant de la cuisine. Il se leva alors, et alla chercher le blond.