Chapitre 24

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Joyeux Noël 😘
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Izuku était remonté avec les autres pour se préparer. Ce soir ils allaient attaquer le deuxième plus grand immeuble de la ville, à savoir l'agence de super-héros la plus influente dans les environs.

- Bon, on récapitule, nos cibles sont ces deux personnes sur les photos montrées plus tôt pendant la réunion. Elles doivent être vivantes, c'est impératif pour le succès de la mission. le but est de se placer chacun à son poste dans la plus grande discrétion avant de passer à l'attaque. On cassera la baraque une fois les otages récupérés. Compris ?

Tous acquiescèrent, puis prirent leurs affaires avant de sortir du bâtiment et de monter dans la fourgonnette. Cependant, quand Izuku s'apprêtait à monter à son tour, il fut retenu par une main qui se posa sur son épaule. Il tourna la tête, et fit face à Tomura.

- Toi, tu nous accompagnes. Comme la dernière fois.

Le vert se tourna complètement vers lui, avant de sourire et de hocher la tête.

- Les bandes sont toujours fonctionnelles ? demanda Kurogiri, qui arriva à côté des deux autres vilains.

- Prêtes à l'action, répondit-il en levant ses manches suffisamment pour les laisser apparaître. La brume noire enveloppait ses avant-bras, émanant des bandes de tissus tout aussi noires.

Laissant la fourgonnette s'éloigner en direction du point de rendez-vous, les trois restants retournèrent dans le bâtiment avant de s'isoler dans une petite salle à côté de l'entrée. Puis Kurogiri activa son alter, et tous trois furent immédiatement téléportés sur le toit de l'immeuble adjacent à celui visé pour l'opération de la soirée. Le vent soufflait fort, et la nuit commençait à tomber sur la ville. Izuku leva la tête vers le soleil. D'ici, on pouvait le voir à moitié avalé par l'océan, toujours aussi calme, aussi imperturbable, aussi insensible aux malheurs de la population qui vivait là. Dans un sens, ça l'amusait autant que ça l'agaçait. C'était comme si la mer, le ciel, le soleil, tout l'environnement qui les entourait se fichait bien de ce qui pouvait arriver aux pauvres gens de cette ville. Il les laissait faire ce qu'ils voulaient, ils pouvaient bien construire une ville florissante comme faire un carnage et tuer la moitié des personnes présentes dans ces rues, l'horizon resterait toujours identique à celui de la veille. Comme s'il les narguait. Car le soleil, peut importe ce qu'il se passe dans la journée, rien ne perturbera son cycle. Il se lève, il monte au zénith à midi puis se couche la nuit durant, et recommence le lendemain. Jour après jour, rien ne change. Tandis que pour eux, pauvres humains, la moindre action peut décider de leur vie ou de leur mort. Le moindre acte désigne ta voie et la manière dont les autres te voient.

Il s'accroupi en contemplant le coucher de soleil, dont on ne voyait maintenant plus qu'un petit bout. Les derniers rayons éclairaient le visage du garçon, qui fixait le reflet de l'astre diminuer petit à petit. Il eut un petit rire. Il sentait qu'il l'observait, insolent, comme pour lui dire t'en es pas capable. Le vert se releva, de toute sa hauteur, comme pour lui prouver que si, il le ferait.

« Toi qui n'a pas réagi quand j'ai voulu ne plus me réveiller, tu reste encore paresseusement à me mettre au défi. Ce n'est pas pour toi que suis là aujourd'hui. J'ai passé assez de temps à m'aveugler en t'admirant. »

Les dernières bribes de rayon disparurent, bien que le ciel reste suffisamment clair pour se déplacer sans lampe. Au même instant, une main se posa sur son épaule.

- Calme-toi, je sais bien que tu n'aime pas le soleil, mais il ne vaut pas la peine que tu grognes dessus.

Izuku tourna la tête vers Kurogiri, se rendant compte que non seulement il grognait, mais que ses poings étaient serrés et qu'il retenait sa respiration. Alors il se relâcha, souffla, puis jeta un dernier coup d'œil vers l'horizon, qui s'assombrissait au fil des minutes, privé de sa source de lumière. Il se retourna vers les deux autres vilains et avança vers eux, dégageant de son esprit les souvenirs de l'époque où son soleil à lui avait des iris rouge rubis.

Arrivé au niveau des deux hommes, il s'arrêta et fixa l'immeuble en face du leur. Se focalisant sur son poste et le déroulement de la mission, il esquissa un sourire. Il sentait la tension du soir, l'excitation qui en découlait, le frisson apporté par le vent frais, celui d'une soirée de sortie. Ils allaient rentrer dans ce bâtiment, l'investir entièrement et ce sans que personne ne puisse rien y faire. Et ils allaient pouvoir faire ce qu'ils voulaient des lieux une fois les cibles transférées en cellule au QG. Ce genre d'opération visait à faire d'une pierre deux coups en prenant de nouveaux alters intéressants et en permettant à l'équipe sur place de se défouler un peu avec un petit carnage dont l'ampleur dépend de l'humeur des vilains eux-mêmes. Ils avaient quartier libre jusqu'à ce que Kurogiri téléporte tout le monde dans la salle de réunion, assez vaste pour accueillir tout le monde en même temps.

Izuku sentait ses muscles trembler légèrement, et sourit encore plus. Son alter se réveillait petit à petit, ses sens s'aiguisait dans le silence de la nuit, comme si son corps se préparait au pire, passait en mode survie afin de protéger l'âme qu'il portait.

- C'est l'heure.

A ces mots, le vert activa son alter et sauta jusqu'au toit en face. Il devait maintenant ouvrir la porte des escaliers, la refermer derrière lui avec le cadenas spécial pour que personne ne puisse s'enfuir, et jouer son rôle, à savoir celui qui enverra les otages tout droit dans leur piège.

A peine avait-il verrouillé la porte que déjà une première explosion, suivie de cris arrivèrent aux oreilles du vilain. Il se mit à rire. « C'est l'heure de s'amuser un peu ! »

D'où je viens et où je vaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant