Chapitre 19

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Quatre jours. Ça faisait quatre jours et on n'avait aucune nouvelles de l'alliance des super vilains, ni de leur otage. Et ça se faisait ressentir sur la classe. Même les professeurs ne savaient pas comment réagir face à la chose, donnant tant bien que mal leurs cours à des élèves silencieux, trop silencieux.

Katsuki passait son temps à regarder par la fenêtre, fixant ce ciel bleu qui semblait ne pas se soucier des problèmes qui pesait sur ses épaules. Il restait toujours le même, toujours bleu, transportant avec paresse quelques nuages, et rien d'autre. Soupirant, il baissa les yeux sur les arbres, qui perdaient leurs feuilles unes à unes, ne laissant plus que des branches anguleuses et nues. Au final, la vie à l'extérieur du bâtiment suivait son cours, insensible à l'ombre qui plane au dessus de l'école.

Les cours se suivirent, sans empressement, et quand enfin la cloche sonna, tous furent soulagés, mais inquiets qu'une journée de plus se soit écoulée sans nouvelle de San. Les élèves marchaient vers les dortoirs, et Katsuki, qui trainait encore dans la salle, fixait le bureau de son colocataire. Puis il plongea sa main dans sa poche, et en sortit sa carte de héros. Il la regarda un moment la retournant entre ses doigts, s'attardant sur le nom inscrit dessus. Midoriya-Bakugou ...

« Ça peut expliquer la ressemblance avec Deku, mais quand même ... et puis ce nom de héros, Time-Walker ... qui marche dans le temps ... un alter pareil, c'est possible ? Il sait déjà faire des boules de feu, si en plus de ça il a deux alters comme l'autre double-face ... ça voudrait dire que ce con vient du futur ? Pff, j'y comprend rien ... »

Il remit la carte dans sa poche, et sortit de la classe. Au final, il ne savait pas qui était ce garçon blond, et y réfléchir lui donnait la migraine.

Relevant la tête, il vit qu'Ochako l'avait attendu à côté de la porte. Haussant un sourcil, il s'arrêta devant elle.

- Tout va bien ? demanda-t-elle.

Il acquiesça, et ils marchèrent côte-à-côte dans les couloirs vides.

- Tu es sur ? Tu n'as voulu parler à personne de ce qui s'est passé sur le toit, c'était si horrible que ça ?

Il s'arrêta, incitant la brune à faire de même. Il prit son courage à deux mains, et, levant ses yeux écarlates sur elle, prit une grande inspiration et déclara :

- Il est vivant.

La jeune fille fronça les sourcils, ne comprenant pas, et après quelques secondes elle percuta. Ses iris marrons, fixant ceux rubis, s'ouvrirent ronds comme des soucoupes. Elle ouvrit la bouche, puis jeta un regard dans l'ensemble du couloir et pris le bras du blond.

- On va aller ailleurs, t'as des trucs à m'expliquer.

D'où je viens et où je vaisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant