JULIA

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TROIS JOURS PLUS TARD, LA CATASTROPHE la plus immense se produisit. Je rentre chez moi comme chaque soir mais sur ma route un gars que je ne reconnaissais que trop bien, son visage restera graver à jamais dans ma mémoire, me faisant souffrir d'une force inimaginable, mes pires cauchemars étaient causés par lui. Il me sourit, sûrement ravi de m'avoir retrouvé, s'avançant vers moi, je recule d'un pas de crainte, de peur. Mais pourquoi est-il revenu me chercher ? Pourquoi ne veut-il pas me laisser tranquille ? Doucement la peur prend le dessus et broie mes entrailles, j'ai envie de hurler ! Mais qu'est ce que j'ai pu faire pour mériter ça ? Je perd mes moyens tandis que lui prenait un malin plaisir de la situation. Il prit un air menaçant :

« Comment on se retrouve beauté ? »

« Qu'est ce que tu fais la ? »

«Tu ne peux m'échapper indéfiniment, je sais que tu reviendras vers moi.. »

« Non je t'ai dit que nous deux c'était finis et pour de bon cette fois. »

Il s'approcha et mes jambes refusèrent de bouger les traîtresses, il était maintenant assez proche de moi pour que je puisse sentir son odeur de parfum et son haleine. Mon dieu comment vais-je me sortir de cette situation ?

Il m'empoigna les cheveux, je ne hurlais pas trop habitué mais cette fois je ne me laisserais pas faire, non je ne lui donnerais plus ce pouvoir sur moi. Je lui mis un coup dans l'estomac et frappa son visage que j'avais un jour pourtant tant aimer, il fut surpris plus qu'autre chose par mon geste n'ayant pas l'habitude que je lui rétorque, ce qui le fit lâchait prise.

« Laisse moi tranquille»   hurlais-je

Le bruit d'une voiture me parvient de loin comme dans un autre monde, un monde parallèle à la réalité, ma réalité. Je ne détourne pas le regard une seconde, il en profiterais pour attaquer. Une personne sortit de sa voiture et hurla :

« Eh ça va ? »

C'était une voix d'homme.

Oh non pitié, je reconnaissais cette voix. Il s'approche de moi avec un regard noir vers mon pire cauchemar quand enfin il se tourne vers moi et aperçoit mon visage.Il me reposa la question avec une lueur de colère. « Est ce que ça va ?»

« Oui  lui répondis-je, il allait partir, en appuyant bien sur le dernier mot.

Le gars en question répondit« oui j'allais partir mais je reviendrais me dit-il en me regardant droit dans les yeux, un rictus se frayant un chemin sur sa bouche, et il partit comme il était venu.

Kévin me regarde dans les yeux,il avait vu, il avait aperçu une partie, un morceau de mon passé. Les larmes aux yeux, je détournais mon regard avec honte, il prit mon visage entre ses doigts et ramena ma tête vers lui, il essuya une larme s'étant échappait de mon œil et me caressa la joue. Mes mains tremblaient d'avoir revu ce monstre et de l'adrénaline qui m'avait parcouru.

« Viens je te ramène chez toi » me dit gentiment Kévin. Je hochais la tête incapable de prononcer un seul mot. Dans la voiture je lui indiquais toutefois mon adresse, s'ensuivit d'un silence profond jusqu'à arriver à destination. J'étais certaine que demain tout le bahut serait au courant de mon histoire personnelle et de mon lourd passé et je crois que je ne survivrais pas au regard des gens, à la critique tellement facile et destructrice, j'étais une fille forte certes je réussirais sûrement à me relever mais j'avais des limites et ce sujet était un point extrêmement sensible et qui aimerait qu'une histoire pareil face la une de l'école et bien la réponse est simple : PERSONNE. J'allais sortir et le remerciais de m'avoir raccompagné mais il me prit de court :

« Rassure toi je ne dirais rien »

Lisait-il dans les pensées ou quoi ? J'observais le vert de la colline et du paysage magnifique qui se présentait à moi

« Qu'est ce qui me dit que je peux te faire confiance ?  » Lançais-je

« Rien mais tu t'en apercevras bien toute seule »

Je restais sceptique tout de même. Comment faire confiance en quelqu'un et ici à un inconnu, une personne que je ne connaissais pas réellement, quand même la personne que tu as le plus aimé te fais tellement de mal que tu penses ne jamais t'en remettre. Mais je ne dis rien.

Après à peine quelques secondes il reprit la parole :

« J'aimerais que tu reviennes assister à nos entraînements... s'il te plaît

» , ce mot avait l'air de lui écorchait la bouche mais à ce moment précis il me regarder avec des yeux si doux.

« Pourquoi ? Lui demandais-je curieuse

« Parce que je pense que ta présence peut être un atout et que il faut l'avouer ta présence me fait du bien me lança t-il avec un air gêné et mal à l'aise, je te le demande »

« Je pensais que tu m'avais conseillé de t'éviter comme la peste » le taquinais-je

« Oui mais j'ai changé d'avis »

C'est une blague lui le bad boy entre guillemet me demandais de revenir et m'avouer l'une de ses pensées. Non mais pincez moi, je rêve. Je réfléchis quelques minutes et finis par hochais la tête positivement.

« D'accord...Je te remercie de euh... m'avoir ramené »

« Ce n'est rien, fais attention à toi... »

La Peur Au VentreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant