JULIA

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C'était l'heure, l'heure d'aller à la salle et j'appréhende vraiment, j'ai le cœur au bord des lèvres, il bat dans ma poitrine a une vitesse hallucinante, tellement que j'ai l'impression qu'il va sortir de mon corps, et j'ai les mains moites.

Allez courage ce n'est rien tu vas juste regarder, pas participer, pas combattre, je ne cesse de me répéter cette phrase en boucle. Je rentre donc, la boule au ventre, ne sachant pas à quoi m'attendre en réalité. Les équipes sont déjà là écoutant leur coach avec attention. Quand celui-ci entend la porte claquée, il se retourne et me sourit d'un sourire sincère.

« Voilà je vous présente Julia, elle va vous observer pendant quelques temps. » Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'un garçon aux cheveux court blond et aux yeux marrons l'interromps.

Qu'est ce qu'elle fait là cette fille ?Plusieurs personnes étant d'accord avec lui.

« Si elle voulait nous mater continu-il fallait juste demander » et il enleva son tee-shirt faisant rire ses collègue sauf LUI.

Je regardais ce mec droit dans les yeux et rétorquais :

« Regarder quoi exactement ? Un espèce d'abruti ayant la tête faisant quatre fois sa taille tellement il a la grosse tête et la prétention de se croire beau alors qu'il n'est qu'une petite merde. C'est ça que tu veux que je regarde ? »

Ok j'y étais peut être aller un peu fort mais je ne supporte pas que l'on me rabaisse et que les gens puissent avoir le besoin d'humilier pour se sentir en confiance et à la hauteur.

Toute l'équipe éclata de rire face à mon répondant qui devait parfaitement le caractériser. L'intéressé devient d'ailleurs tout rouge de colère et commence à s'avancer vers moi d'un pas. Kévin le retient et le vieillard se place entre lui et moi.

« Léo calme toi c'est toi qui l'a chercher, elle n'a fait que se défendre face à ton comportement » dit le coach

« Comportement d'abruti » rajoutai-je malgré moi avec un sourire moqueur aux lèvres voulant voir jusqu'à quel point il pourrait aller face à la colère. D'une certaine façon je voulais le tester, pour voir comment il pouvait réagir.

« Alors toi tu vas voir » me lança t-il

J'étais assisse sur un banc quand il s'avança vers moi alors que Kev n'avait pas eu le temps de le retenir, il ne restait plus que le coach qui nous séparait.

Je me levais aussi droite que possible, prête a me défendre s'il le fallait.

« Je n'ai pas peur de toi, tu ne m'impressionnes pas, tu as peut être les muscles mais sache que dans un combat cela ne suffit pas » en disant cela je sens que je ne dis pas toute la vérité car je suis morte de trouille, pas à l'idée que ce gars s'approche mais les souvenirs remontent petit à petit et c'est trop dur d'y échapper.Alors encore une fois je fuis.. Ce n'était pas une bonne idée que je vienne lançais-je au vieillard, tes gars sont fort c'est vrai mais ils ne sont pas tous assez mature et réfléchi, et cela se répercutera dans leurs gestes tout en disant cela, je fixais le blond. Et je pars sous le regard désolé du professeur et celui éberlué des élèves.

Je rentre chez moi l'air me fouettant le visage et me faisant tout oublié. Me donnant une impression de liberté qu'il me semble ne pas posséder. Je me sens coincer, comme dans une cage, tournant en rond pour trouver un moyen de me libérer.

« Alors ma chérie tu as passé une bonne journée ? me demande ma mère quand je passe la porte d'entrée. Je sais qu'elle se fait du souci pour moi. Notre déménagement est dû à son travail mais pas seulement, je ne suis pas bête j'ai vu qu'elle s'était aperçu de mon laisser-aller, elle pensait qu'en partant de l'endroit ou nous avions vécu elle me ferait sortir de ce tourbillon.

Ma mère est une femme forte qui fait tout pour arriver à subvenir à nos besoins et à notre confort. En regardant cette femme je savais que je devais tout faire pour être forte comme elle, car cette femme forte était toutefois humaine et parfois les folies de cette vie nous rendait faible et quand elle allait craquer je devais être forte pour elle, pour nous. Je ferais tout pour la protéger comme elle le faisait avec moi.

« Oui une journée en plus de passée je lui répondis

Face à mon manque d'explication elle continua :

Tu as fais d'autres rencontres ?

Oui je ne rentrais pas dans les détails.

Des rencontres intéressantes ?

Oui on peut dire ça comme ça.

D'accord soupira t-elle j'ai compris je n'insiste pas »

Je ne voulais pas rentrer dans les détails, ma mère s'en aperçu et arrêta de me poser des questions, nous avons finis par manger et aller se coucher.

La Peur Au VentreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant