Je n'arrive pas à croire qu'il met vu dans un moment pareil, en plus j'ai du lui promettre de revenir aux entraînements, la façon dont il me l'a demandé ne m'a pas permis de lui dire non, son regard si doux...
On est donc le lendemain de cette journée et je me rends à l'heure prévu à l'entraînement, le vieillard quand il me voit arriver est assez surpris et la tête qu'il fait, me fait rire. Une fois remis de ses émotions il me lance un sourire plein de gentillesse et de sincérité qui me donne un pincement au cœur.
Pendant ces quelques heures, je donne des conseils et les renseigne sur certains points faibles qu'ils pouvaient avoir mais attention un bon combattant ne révèle jamais toutes les erreurs de ces adversaires. Cependant certaines personnes présentent dans la pièce ne sont pas forcément d'accord sur le fait que je donne des conseils et n'apprécient pas mes remarques. Ils ne pensent même pas qu'une fille puisse les battre,ils ont tort il faut se méfier de l'eau qui dort. Un mec du groupe à un moment donné, se nommant Théo, rentre dans la zone de combat et dès les premières secondes je remarque quelques petites détails dont je lui fais part mais à vrai dire je crois qu'il n'a pas trop apprécié car il commence à s'énerver, à sortir de la zone de combat et s'approche de moi.
« Puisque tu es si forte, pourquoi tu ne viens pas te battre ? »
« Parce que je n'en ai pas envie »
Il s'avança encore plus et m'attrapa le poignet, non non non pas ça, je ne veux pas que l'on me touche.
Laisse la tranquille intervient de suite Kévin mais le coach le retient lui disant que ce n'était pas son combat mais le mien.
« Elle donne pleins d'ordres mais ne fait rien à part regarder, comment savoir qu'elle ne nous dit pas de la merde s'énerve Théo. Pourquoi tu ne nous montre pas ce dont tu es capable ? As-tu peur ?
« Je n'ai peur de rien et surtout pas de toi ! Faux bien évidemment j'ai la trouille pourquoi cela m'arrive tout le temps à moi. Lâche moi tout de suite sinon tu vas le regretter menaçais-je.
Voyant qu'il ne me lâche pas je réfléchis je n'aime pas que l'on me parle comme ça, que l'on me prenne pour une peureuse, une personne faible je ne suis pas comme ça, pour une moins que rien alors ce que je fais étonne tout le monde sauf Kévin et le vieillard qui ont déjà vu de quoi j'étais capable, je ne vais pas me laisser faire, ne vais pas me laisser parler de cette façon, je ne le mérite pas. Je lui tord le bras d'une seule prise, il hurle je pourrais le lui briser d'un seul trait mais je ne le ferais pas ce n'est pas le but. Je le lâche et il s'éloigne.
« Coach,donne moi des gants, je vais lui régler son compte.. »
« Ce que tu dis me plaît petite, tiens montre lui de quoi tu es capable »
Je prends les gants respire un bon coup pour faire calmer les battements de mon cœur qui s'affole et me met dans le contexte, je fais le vide à l'intérieur de moi,j'ai peur mais je ne l'avouerais jamais toutefois l'adrénaline prend le contrôle. Une fois les gants mit et ma concentration à son maximum, je m'approche. Que le combat commence je ne mis pas plus de 5 min à le mettre à terre, m'aidant de cette haine qui fait partie de moi. Tout le monde me regarde avec la bouche ouverte et les yeux exorbités, oui je suis une battante, une bonne boxeuse, évidement ils ne pensaient pas qu'une fille puisse se battre comme ça. J'approche mes mains de Théo pour l'aider à se relever, il ne m'en veut pas au contraire il sourit fière d'avoir vu ce dont j'étais capable. Enfin je retrouvais cette sensation de force et de plaisir toutefois celui-ci ne dura pas longtemps car je vis du sang coulait de son nez je n'avais pas été cool avec lui. « Je suis désolée »
J'eus un flash-back, je revoyais mon visage plein de sang et mon corps fracassait, ce soir là j'avais réussi à rentrer chez moi dans un piteux état, toute tremblante et assez traumatisée sans que ma mère sans aperçoive et le lendemain je lui avais expliqué que j'avais pris de sacré coup pendant un combat de boxe. Elle n'était vraiment pas ravie, elle avait voulu d'ailleurs que j'arrête de pratiquer ce sport mais je l'avais supplier et elle m'avait laisser malgré ses craintes.
Retour dans la réalité ou le cauchemar plutôt, mon souffle commence à se saccader, je commençais à ne plus pouvoir respirer, je ne voulais pas que cela se passe devant eux. Je tombais à genoux sur le sol directement, je vis le prof s'approchait ainsi que toute l'équipe mais Kev pris les devants et s'interposa « Écartez vous, elle a besoin d'espace, il faut lui laisser de la place. »
Une fois les autres écartaient malgré le coach restant à coté, Kévin vint se mettre en face de moi.
« Que fais tu ? lui demanda le vieillard j'appelle une ambulance.
Je réussis à secouer la tête négativement encore plus paniquée, je ne veux pas qu'il appelle qui que ce soit.
Elle fait une crise de panique lui expliqua t-il j'en ai déjà fais chuchota Kévin à son entraîneur je sais comment les gérer je vais l'aider.
L'entraîneur me regarda et dépité lui donna son accord, lui faisant entièrement confiance.
Je n'entends plus que les battements de mon cœur dans mes oreilles comme un bourdonnement incessant.
« Tu fais une crise d'angoisse c'est bien ça ? » Me demande mon rebelle. Je hoche la tête, impossible de répondre.
« Ok reprit-il alors écoute moi bien tu vas caler ta respiration sur la mienne. Calme toi tu es en sécurité, je te protégerais de tout danger s'il y en avait. Tout en disant cela je sens chacune de ses mains se mettre sur mes joues me créant une barrière qui coupe le périphérique de ma vision, ne voyant plus que lui.
Inspire et expire ordonna t-il allez Julia je sais que tu peux le faire. Nous ne te ferons jamais de mal Julia nous te protégerons, ici dans cette pièce tu es en sécurité me chuchota t-il afin que je sois la seule à entendre.
Je commence à repousser ses images qui me font souffrir et arrive avec son aide à retrouver mon calme, mon esprit se débarrassant de ses horribles souvenirs. Il me prend alors dans ses bras me portant jusqu'au vestiaire pour m'enlever à tout ses regards curieux qui avaient assisté à la scène. Je pensais voir en eux de la peine pour moi et je ne veux pas de leur pitié, je n'en ai pas besoin mais ce que je vois est tout autre chose, je vois dans leur yeux une détermination nouvelle et un but « me protéger ».
Une fois dans le vestiaire Kévin reprend la parole pour désamorcer cette situation. « Cela fait deux fois que je te sauve la mise, tu ne commencerais pas à faire exprès lança t-il taquin.
« Mais oui bien sûr dans tes rêves non, je n'ai pas besoin de toi, je peux me débrouiller toute seule et tu l'as bien vu, attention a ce que tu dis répondis-je têtue comme une mule ce qui le fit rire. Je lui tirais la langue, oui je sais ce n'est pas très mature mais sur le moment je ne pus m'en empêcher, mon rire se mélangea au sien, cela faisait longtemps que je n'avais pas été joyeuse comme ça.
« Je dois y aller, on se revoit demain » lançais-je précipitamment mal à l'aise. Et même si ça m'écorche la bouche, merci pour ton aide."
« De rien Princessa » me dit-il avec un clin d'œil, mais attends tu n'as même pas pris le temps de te décontracter, ne crois pas que je vais te laisser partir aussi facilement. »
« Ne t'inquiète pas je suis une grande fille, je me reposerais chez moi. »
« Alors je te raccompagne et tu n'as pas ton mot à dire, je vais juste informer le coach, reste là. »
Le trajet fut serein, il me ramena chez moi et quand je rentrais ce soir là, je dormis comme un bébé ne faisant aucun cauchemar et ce fut le moment le plus extraordinaire pour moi.
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La Peur Au Ventre
Teen FictionL'an dernier a été le pire de toute mon existence, j'ai cru ne jamais me relever de ce cauchemar mais il ne faut jamais dire jamais et l'instinct de survie prend toujours le dessus. Tout le monde a des périodes dans sa vie, à un moment donné, qui no...