La Peur Au Ventre

JULIA

Je suis toujours dans la voiture, essayant de repérer le trajet. En attendant je vais leur poser des questions pour tenter d'en apprendre un peu plus.

« Comment as-tu fais pour me retrouver ? »

« Eh bien figure toi qu'une personne que tu connais me donnait des renseignements sur toi, une personne qui ne t'apprécie pas particulièrement.. »

« Qui ça ? Quel personne ? » Mon cœur flanche.

« Ce très cher Mike que tu as rencontré en début d'année.. Et oui il était un espion d'une très grande aide et me renseigner sur toutes tes activités et tes comportements, c'était plutôt utile. »

« Pfff ce traître ne m'étonne même pas, il faut avoir une case en moins pour faire ça tout comme toi d'ailleurs! »

« Attention a ce que tu dis Julia » menaça t-il

« Quoi qu'est ce que tu pourrais faire de plus à part me tuer ? Si ce n'est pas déjà ce que tu avais prévu de faire. Tu as voulu briser ma vie et mon esprit, tu as essayé de me rendre faible parfois mais je ne me soumettrais plus jamais, tu entends plus jamais. »

« Non te tuer serais bien trop violent non voyons Julia, je ne suis pas comme ça. Pour le reste nous verrons bien ma chérie. »

« Mais tu es complètement cinglé ma parole, ça ne t'as pas suffit de vouloir détruire ma vie, il faut aussi que tu me détruises moi,c'est quoi ton problème ? »

« Julia Julia ma puce tu ne penses pas ce que tu dis et maintenant je vais devoir me concentrer donc... »

Il me plaça sur la bouche un énorme scotch noir qui recouvrait ma mâchoire et ma bouche. Je ne pouvais plus parler ni même crier et bien évidemment ils m'avaient attaché les mains dans le dos. J'avais du mal à respirer, et la seule chose que je faisais c'était me répéter en boucle le mantra suivant : tu vas t'en sortir, tu vas t'en sortir.

Nous étions sur la route depuis un moment maintenant mais je reconnaissais ce chemin nous nous dirigions vers l'endroit ou j'avais habité par le passé plus précisément chez Dorian, ou j'avais pu passer certains moments avec lui.

Je ne comprenais pas son raisonnement, pourquoi était-il autant obséder par le fait de me posséder.

Sur le trajet il discutait avec sa bande de projet, je crois qu'ils voulaient après partir dans un autre pays. Mon dieu mais comment vais-je me sortir de cette situation.

Je réfléchissais à une solution mais aucune échappatoire ne se présenter à moi pour l'instant.

La voiture s'arrête.

Allez on est arrivait. Il ouvre la portière mais ces gorilles sont placés devant pour que je ne tente rien. Il m'attrape le bras et me balance à l'extérieur tout en me tenant. Le quartier est vide, il l'a toujours été, aucun moyen de crier à l'aide avec ce scotch mais de toute façon personne ne serait venu à mon secours.

Nous arrivons devant la porte d'entrée de Dorian, je l'a reconnaîtrais entre mille, elle a toujours cette couleur immonde. Il m'entraîne à l'intérieur toujours les gardes du corps derrière nous au cas où bien-sûr.

Nous descendons des escaliers, et il me jette sur le sol, je suis dans la cave d'après ce que je peux voir. Je ne suis jamais tombée aussi bas, qu'ai-je fais pour mériter ça sérieusement ? Voilà la question que je n'arrête pas de me poser.

« Tu restes ici et bien sagement, de toute façon tu sais très bien que personne ne pourra t'entendre et puis j'ai fait insonorisé les murs donc ça ne sert à rien de crier. Me précise t-il avec un sourire moqueur.

Il m'arrache le scotch sur ma bouche, un cri muet se forme sur mes lèvres, mais je ne cris pas non je ne lui donne pas ce pouvoir.

Je tente de le résonner, de le faire changer d'avis. « Écoute Dorian tu n'as pas à faire ça, je ne t'en voudrais pas et te laisserais tranquille, je n'en parlerais à personne alors s'il te plaît libère moi relâche moi. Tu sais que je ne suis pas une balance, je ne dirais rien sur ce qui s'est passé... »

« Julia enfin tu crois que j'ai fait tout ceci pour au final te libérer comme ça ? Non ma vengeance sera terrible, tu peux me croire. »

Il me frappe au ventre, je me plie en deux. J'ai envie de chialer mais me retiens, il m'a déjà fait pire, alors je prends sur moi et encaisse le coup. Il prends un malin plaisir de cette situation, il me dégoûte, me donne envie de vomir, me répugne ! Comment ai-je pu un seul jour l'aimer ? Comment n'ai je pas pu me rendre compte plus tôt que cet homme était un monstre sans cœur ?

Il s'approche de moi, j'essaye de me protéger mais les mains attachées dans le dos m'en empêche. Cependant contre toute attente, il me détache et enlève les liens qui me retenaient les mains. Il pensait sûrement que je ne tenterais rien, mais j'en profite pour lui asséner un coup et partir en courant cependant avant que je puisse franchir la porte il me rattrape et me tire par les cheveux.

« Où tu crois aller comme ça ? il me balance sur le sol. Ne prends pas tes rêves pour des réalités. » Il se dirige vers la porte, me lance un dernier regard et claque ma seule sortie, ma seule issue de secours, mon seul moyen de m'échapper d'ici.

Une fois qu'il fut parti, je regarde tout autour de moi pour voir s'il n'y aurait pas par pu hasard une autre sortie de secours mais malheureusement le seul moyen de s'en aller est de passer par la porte en fer fermé à double tour.

Mais qu'allait-il faire de moi ? Comment j'allais faire pour m'évader. Je me retrouver seule, encore. Face à mon propre destin.