JULIA

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Aujourd'hui était une journée superbe nous étions samedi et j'avais prévu de faire du shopping entre copine avec Tamara. Ce n'était vraiment pas de moi de faire les magasins mais cette ville m'avait donné une deuxième chance, je m'habituais petit à petit à cette vie assez différente du passé et je testais donc de nouvelles choses.

« Tamara t'en penses quoi de ce haut ? »

« Magnifique, prends le, il est trop beau sur toi ! »

Je lui souris « ça marche je te fais confiance »

Enfin je pouvais respirer je n'avais plus eu de nouvelles de mon ex, j'espérais qu'il ai abandonné l'affaire même si j'en doutais.

« Tamara je vais voir le stand en face je reviens le temps que tu te rhabilles, je serais de retour au cabine pour te retrouver. »

« Vas-y de toute façon le temps que je me remette toutes ces couches de vêtements sur moi tu as le temps, ne t'inquiète pas. » répond t-elle sur le ton de l'humour.

Je me marrais cette fille était vraiment drôle.

Je m'approche devant le stand, je regarde, quelques bijoux y sont présentés, j'aimerais en acheter un pour ma nouvelle amie. Quand tout à coup, je sens un objet dans mon dos, je reconnais cette odeur ! oh mon dieu non pas lui !

C'est Dorian, mon ex j'en suis sûre.

« Reste discrète mon cœur sinon ta copine ne va pas s'en remettre.. » chuchote t-il à mon oreille.

« Laisse la tranquille, tu ne la connais même pas, ne lui fais pas de mal toi et ta bande de tordu. » je lui rétorque.

« J'aime te sentir prisonnière de moi, ne t'inquiète pas si tu me suis sans rien tenter je ne lui ferais rien je t'en donne ma parole. »

« Tu me le jures ? » Je sais qu'il en a juste après moi et que si je ne fais pas ce qu'il dit il peut s'en prendre à mes proches, je n'ai donc pas le choix, encore une fois mon destin ne m'appartient plus.

« Oui je te le jure Ju »

« D'accord mais ne m'appelle pas comme ça je ne t'appartiens pas, tu n'as plus le droit à ce surnom depuis le jour ou tu m'as brutalisé pour la première fois. »

« Allez avance.. »

C'est fou comme une personne peut nous détruire, nous rendre si fragile, si impuissant...

Il m'amène à une voiture, me force à monter dedans en me poussant. J'atterris allonger sur la banquette arrière de sa voiture bleu foncé. Quel triste réalité quand même, je ne retrouverais jamais ma liberté, je sais qu'il me retrouvera toujours quel que soit la situation, c'est un psychopathe. Je me suis battue pour m'éloigner de lui, me suis battue pour me relever de ce lourd passé que je n'ai jamais pu oublier, je me suis reconstruis une nouvelle vie tout ça pourquoi ? Pour me retrouver une fois de plus à sa merci, je ne suis que sa prisonnière. Je ne sais pas ce qu'il compte faire de moi cependant mes pensées se dirigent vers ma mère qui va sûrement s'inquiéter, Tamara qui ne va pas comprendre et qui va se retrouver toute seule dans la boutique de vêtements, et surtout Kévin qui me protège depuis le début malgré sa volonté de m'éloigner de lui à répétition. Je sais que je ne devrais pas m'attacher à lui mais c'est trop tard. Il montre un aspect de lui que personne ne semble comprendre et apercevoir mais moi je le vois, je le vois lui. Il se sent peut-être différent, je sais qu'il n'est pas blanc comme neige mais malgré tout c'est une bonne personne, j'en suis certaine.

« A quoi tu penses ? A ta sentence pour t'être enfuis comme une lâche ? Le pire c'est que tu puisses croire que tu peux m 'échapper... » reprend Dorian.

« Je ne me suis pas enfuie, j'ai seulement voulu changer d'air et de vie, tu ne m'as pas déjà assez détruite Dorian ? Tu n'en a pas assez de t'en prendre à moi ? Mais qu'est ce que j'ai pu faire, pour que tu t'acharnes autant contre moi ? Et puis non, c'est une question bête parce qu'il n'y pas de réponse à cette problématique, tu es simplement taré ! »

Il me gifle et je ne peux me défendre car deux de ces gorilles d'amis me tiennent les bras de chaque côté.

« Ferme la ! , il est hors de lui. Comment oses-tu me parler de cette manière ? Tu me dois le respect »

Je crache un filet de sang par la bouche et lui réponds : « je ne te dois rien du tout et surtout pas le respect car tu ne m'a jamais respecter, tu n'es pas un homme, c'est toi le lâche ! »

Je ne me laisserais surtout plus faire par ce lâche qui tente de me martyriser, je suis plus forte que lui, je ne dois pas douter de moi. J'arriverais à m'enfuir, il faut que j'y crois car comme le dis le proverbe l'espoir fait vivre et il ne me reste plus que cet espoir...

Il faut que je trouve une solution...

Tu n'es qu'une moins que rien, qu'est ce que tu crois ? Tu n'es qu'une misérable fille qui tente désespérément de s'en sortir mais qui reste faible.

Les larmes glissent le long de mes joues. Comment peut-il être aussi cruel ? Non je ne suis pas faible, je ne l'ai jamais été !

Eh bien Julia, tu ne dis rien ? Tu as perdu ta langue ? Il trouve la situation amusante et se délecte de la souffrance qu'il m'inflige.

NOON!!!! je hurle je ne suis pas faible, je ne l'ai jamais été bien au contraire je me suis battue pour ma liberté, pour mon bien-être, pour moi tout simplement afin de me reconstruire et retrouver une vie remplie de bon moment. Tu n'es qu'un moins que rien, tu es bête de croire ça car ce que tu ne comprends pas c'est que je suis devenue beaucoup plus forte et grâce à toi ! Plus personne ne pourra me soumettre, je suis, malgré tout ce que tu peux croire, une femme libre et indépendante de mes choix.

Julia, Julia, tu ne crois tout de même pas les bêtises que tu racontes ? Voyons, tu essayes de te convaincre mais ne rêve pas tu ne seras jamais libre tant que je serais là...

Il a tort car je suis libre quoi qu'il arrive, j'ai compris une chose à ce moment précis c'est que j'ai le choix, j'ai la liberté de mes actes, de mes pensées et ça il ne pourra plus m'en priver, c'est fini... 

La Peur Au VentreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant