Souvenir , Réalité

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Marie , cette douce et tendre femme que la vie m'a donnée. Je vous ai très peu parlé de Marie. Elle est une femme tout à fait exceptionnelle, enfin tous les hommes disent cela des femmes qu'ils aiment, mais je le pense sincèrement ...
Cette femme blonde, de ses yeux verts étincellent, de sa douceur et son intelligence ne pouvait être qu'un régal.
Nous deux sur cette terrasse, donnant sur la Tour-Eiffel et la Seine, ma main poser sur la sienne, son regard plongé dans le mien, deux verres de vin blanc posés sur la table, les quelques véhicules et charrettes autour de nous.
Un moment réellement parfait mais il est peut être temps de se réveiller.

Mes yeux s'ouvrent brusquement, je viens essuyer mon front avec ma manche avant de regarder autour de moi.
Nous étions moi et mes camarades survivants , dans une sorte de grotte perdue dans la forêt , Nicolas était blesser, Benoît et Arthur étaient très fatiguer, Blaise lui était à la sortie de la grotte il surveillait les environs.
Seulement nous ? Les autres étaient mort ? Bon sang ... je ne m'attendais pas à cela ...
Dans le silence qui régnait, des craquements de branches venaient agacer ce moment , Blaise était vigilant, il regardait les environs de la grotte scrutant chaque millimètre du paysage.

D'un buisson sortit Kaptan accompagné de trois soldats, Gille ainsi que Albert et Palvot... Palvot cet homme qui m'avait remis les idées en place lors de mon enrôlement, je me rappelle plus que bien de lui, heureux de voir qu'il n'est pas mort.

Les 4 soldats entraient dans la grotte, on se leva pour aller les accueillir, Palvot me regarda et prit la parole :

- Eh bien Darwin je vois que vous avez survécu ... heureux de vous voir !
Il exprimait un doux regard sincère, il parlait d'une voix tremblante mais une chose me frappait son sourire, il ne le perdait pas ce putain de sourire.

Il s'avança vers Nicolas pour sans doute l'examiner.
Je me précipita vers Albert et Gille content de les voir je pensais qu'ils étaient tombés à Saint-Quentin.

-Alors les gars ! Vous êtes de retour ! Je suis heureux de vous voir ! Je pensais que vous étiez mort ! Je les pris dans mes bras .

Ils partaient tout les deux aux côtés de Nicolas encore blesser, Kaptan s'approcha de moi.

- Alors Darwin ... Qu'avez vous pensé de votre premier combat ?
Je vous ai vues utiliser la mitrailleuse ! Sachez que vous avez tué à vous seul une bonne centaine de soldats allemands... plutôt pas mal pour une première !
Il souriait , la première fois que je vois une émotion sur son visage rider .

-Et bien il y a une première fois à tout.
Il sourit et me donna une frappe sur l'épaule.

On se réunit rapidement autour de Nicolas, Kaptan prit la parole :

- Tous les villages sont tombé :
Saint-Quentin , Saint-Genevieve, Mortefontaine en Marne et Mitry-Chessy .
On se doit de retourner à l'arrière ! L'armée ne fait que reculer vers la Marne et les anglais ont débarqués dans le Nord .
Reposez-vous ! On le mérite tous !

Quelques heures plus tard:

Nous avions mis un étrange couteau aux feux pour rendre sa lame rouge , il fallait cicatriser rapidement la plaie de Nicolas.
Albert aillait s'en charger, Benoît et Gille tenaient  fermement Nicolas, ils avaient mis un chiffon entre ses dents pour éviter qu'il ne se morde la langue de douleur .
Albert approcha doucement la lame rouge de la plaie , et d'un coup la posa sur la plaie faisant fumer sa peau, Nicolas hurlait de douleur , la sueur coulait de son visage, ses yeux ne pouvaient que montrer l'ampleur de sa souffrance. La légère fumer cuisant sa peau dégageait une odeur de viande cuite, sa plaie était donc cicatrisée.

Quelques heures après Kaptan entre dans la grotte avec un sac en cuir appartenant à un Allemand.

-Je ne vous dirai pas où je l'ai récupéré ! Ne réfléchissez pas et manger.

Aussitôt on se rua sur ce sac en dévalisant à parts égales la nourriture , du pain et du vin y était stocké , on avala tous ceux-ci sans rechigné.

-Kaptan , j'ai encore faim !
S'écria Benoit , d'un ton comique ainsi qu'une amusante grimace sur son visage .
On se mit tous inconsciemment à rire .

-Je lève mon verre à nos camarades tombés ! Puissent-ils êtres dans un monde meilleur !
Dit Nicolas encore sonné par sa récente chirurgie artisanale.

- À nos camarades !
Maintenant les gars on va partir et rejoindre Cambrais , L'état-major y est !

On se prépara, mit nos dernières cartouches dans nos fusils, Nicolas marchait à l'aide de Benoît Albert.
Maintenant prêt nous pouvons enfin partir d'un pas assuré et déterminé.
En route vers Cambrais .

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Eh bien voilà chapitre VI terminer.
J'espère sincèrement qu'il vous aura plu , pas d'action ... mais il faut temporiser avec l'action précédente !
À bientôt 😉

Moi Soldat ! Où les histoires vivent. Découvrez maintenant