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Cet abruti ne disait absolument rien depuis que je suis entrée dans sa chambre. Il avait carrément le dos tourné vers la fenêtre.

-Salut.

Il ne bronche pas, pas un seul mouvement.

-Je suis Colleen Walker, ta nouvelle aide soignante.

Toujours rien. Merde, il me fait presque pensé à moi quand je mets des vents à ma mère.

-Tu m'écoute ?

Cette merde ne me répondait pas, à quoi il joue le mec ?! J'ai deux cent dollars à encaissé il est hors de question que je me fasse virée.

-Je suis ton amie tu sais.

Je vais perdre patience, je vais me barré ou le pousser par cette putain de fenêtre...

-D'accord. Dis-je en me retournant histoire de me casser de cette baraque de tarés. D'accord, je me barre. Mais écoute moi bien mec : on m'a engagé pour prendre soin de toi pendant sept jours à compté d'aujourd'hui donc il est hors de question que tu me fasse chier avec tes dépressions à la con et...

-Ferme-là !!!

C'est à moi qu'il parle ?!

-Hein ?!

-Ferme-la s'il te plaît. Poursuivit-il le dos toujours tourné vers la fenêtre. Je ne suis pas d'humeur, quand j'aurai besoin de vos services, je sonnerai.

Je reste figée, muette, debout comme un tige coton. Il m'énerve.

-D'accord. Conclus-je avant de disparaître derrière la porte de sa putain de chambre.

C'est quoi son problème ? Il n'est pas aveugle ni handicapé et encore moin malade mental alors pourquoi il avait l'air si dégoûté de la vie ? Un cancer, ça se soigne... Non ? Passons.
   En descendant au salon, la femme laide de tout à l'heure; cette femme qui s'avérait être la mère de Chuck n'était plus là. Elle m'avait écrit son numéro de portable sur un papier qu'elle avait glissée dans le peau de fleur d'une des milliers de tables que je pouvais même pas compter.

Chez les West, c'était le paradis. Et quand je dis paradis je mâche mes mots... C'est un rêve.
   Il n'y avait aucune construction en béton sauf pour la division des chambres, tout était en vitre, on pouvais même voir le dehors, la maison voisine... Tout.

Passons, 'va falloir que je reste avec ce mioche pendant une semaine, c'est l'enfer. Bon, la femme laide avait dit qu'il fallait lui donner ses médicaments chaque matins et chaque soir... Quand je dis médicaments, il s'agit limite d'une pharmacie. Je suis loin du compte.

Assise au salon devant la télé, j'attends que le mioche descende pour prendre ses comprimés du soir, et quand sa mère reviendra, je pourrais je barré d'ici vite fait... Mais, il ne descend pas.

Je prends le téléphone fixe et j'envoie un message à son répondeur. Deux minutes après, il descend penaud des marches les écouteurs aux oreille et s'asseoit en face de moi. C'est probablement à cet instant que je me rend compte de son incroyable beauté : mince et environ 1m90, cheveux longs ébouriffés bruns, long nez et de magnifique yeux vert; un vrai petit dieu sur terre... Passons.

-Je sais comment prendre mes médicaments mademoiselle...?

-Colleen ! Répondis-je rapidement.

Il répète mon prénom en faisant un geste avec ces cils puis il avale ses comprimés en me regardant après chaque verre d'eau. Ça m'énerve.

-J'ai fini. Commence-t-il. Je remonte dans ma chambre.

À peine ais-je eu le temps de répondre que monsieur avait disparu à l'étage. C'est là que je me rend compte de la difficulté de mon travail ; redonner le goût à la vie à une personne qui n'en a plus rien à foutre.

Colleen.[EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant