Chapitre 5 : le réveil

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Nous sommes chez Bunny, tout le monde est assis dans le salon, le téléphone placé sur la table et quelques yeux commencent à se fermer.

- Je vais aller prier au temple, dit Raya en se levant

- Et moi, je vais patrouiller encore, on se sait jamais, répond Mathilda

- On y va toutes, n'est-ce pas les filles.

- Oui...

- Ne restez pas trop tard dehors, il ne faudrait qu'il vous arrive quelque chose à vous aussi, leur conseille la mère de Bunny.

- Ne vous inquiétez pas, ça va aller.

- Et moi qu'est-ce que je peux faire ? je ne peux pas rester ici à rien faire ! explose son père les poings serrés.

- Bunny va bien, je le sentirai si quelque chose lui arrivait, lui répond Bourdu.

- Qu'est-ce que vous en savez vous.....

- Chéri, arrête.... Calme-toi, il faut rester fort. Quand à vous Bourdu, restez avec nous, il ne faut pas que vous restiez seul chez vous.

- Merci, madame.

- Madame ! Vous pouvez m'appeler maman, elle posa sa main sur son épaule, c'est ce qu'il risque d'arriver un jour ou l'autre ? n'est-ce pas ?

- Oui, vous avez raison,...maman...

- Vous pourriez dormir dans la chambre de Bunny, enfin essayé...

- Oui,...essayer.

Les yeux fermés Bourdu tourna la poignée de la porte de la chambre de Bunny, imaginant presque qu'elle allait apparaître derrière. Il entra et s'adossa à la porte, ses yeux s'ouvrirent et le regard embué, il parcourut la chambre des yeux. Un pauvre sourire s'esquissa sur ses lèvres en y voyant le désordre qui y règne, « Ma Bunny, c'est tout à fait toi ». Il réalisa alors que c'était la première fois qu'il mettait les pieds dans sa chambre « J'aurais préféré que ce soit dans d'autres circonstances » pensa-t-il en s'avançant tout doucement. On a l'impression que chaque pas est une épreuve, ses épaules sont voûtées, il se laisse écraser par le chagrin, il se laisse aller, il n'essaye plus de se montrer fort. Il caressa avec tendresse le couvre lit, enfouit son visage dans l'oreiller et y respira son parfum « Bunny, où es-tu ? ».

Il entendit un choc, il venait de faire quelque chose se penchant il vit alors le carillon par terre « Elle dort avec lui sous son oreiller, oh ! Ma chérie », il le ramassa et l'ouvrit. Une douce musique emplit alors la chambre et Bourdu ne pût se retenir plus longtemps, il fondit en larmes, de longs pleurs qu'il gardait au fond de lui depuis qu'il avait appris la disparition de Bunny. Il avait si mal au cœur, il sentait que Bunny avait besoin de lui et il ne pouvait rien faire. Il s'effondra sur le lit, le corps secouait de sanglots déchirants, sous le regard de Luna qui s'était faufilée et partageait sa douleur en silence. Au même moment, derrière la porte, se tenaient les parents de Bunny que ses pleurs avaient stoppé :

- Il l'aime vraiment énormément, murmura le père, je ne pensais pas qu'il en était autant amoureux.

- Oui, il l'a toujours aimé, lui répondit sa femme en se pressant contre lui.

- Essayons de nous reposer un peu, nous allons avoir besoin de beaucoup de force.

Jetant un dernier coup d'œil sur la porte, le couple se dirigea tout aussi difficilement que Bourdu tout à l'heure vers leur chambre. Marc était déjà dans leur lit, le visage en pleurs alors tout trois se serrèrent l'un contre l'autre en priant le ciel que Bunny n'est rien.

L'enlèvementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant