Chapitre 6 : face à face

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Bunny avait complètement perdu la notion du temps, elle ne savait pas depuis combien de temps elle avait été enlevée, elle se força à respirer lentement, à essayer de se détendre, mais peine perdue. A bout de nerf, elle hurla : « Mais qu'est-ce que vous me voulez ? »

Comme si cette invitation était attendue, la porte s'ouvra, elle écarquilla les yeux stupéfaite.

- Bienvenue à la maison, Bunny.

Le visage rose de plaisir, Lucas entra. µIl portait un plateau an argent sur lequel il avait disposé un verre de jus de fruits, une assiette de pâtes aux fines herbes et une rose solitaire.

- J'espère que la chambre te plait, déclara-t-il en s'avançant vers la grille. Il m'a fallu un temps fou pour l'arranger. Je voulais que tu t'y sentes à l'aise. Que tu y sois heureuse. Je sais que tu n'a pas de vue, mais c'est mieux ainsi, poursuivit-il, le regard trop brillant. Personne ne viendra nous ennuyer quand nous serons ici.

« Je dois rester calme, Bunny, respire un grand coup »

- M. Lucas...Vous ne pouvez pas me garder ici.

- Mais si. J'ai tout prévu. Et pas de monsieur avec moi voyons, appelle-moi Lucas tout simplement. Tu sais j'ai eu des mois pour y penser. Pourquoi ne pas t'asseoir, Bunny ? lui demanda-t-il en posant le plateau sur le sol afin de fermer la porte à clé et d'ouvrir la grille, Tu te sens sûrement encore un peu étourdie. Il faut que tu manges.

Il fit un pas vers elle et posa le plateau sur la table, Bunny se braqua aussitôt.

- Essaie de te décontracter. Tu es souvent tendue, tu as peut-être un peu peur, et je le comprends, mais tout ira bien, tu verras. Si tu te débats, je vais devoir...

Les mots moururent dans sa gorge et il sortit de sa poche une seringue.

- Je ne voudrais pas avoir à m'en servir, continua-t-il.

Comme elle tressaillait, il s'empressa de la ranger.

- Vraiment, je n'y tiens pas du tout, insista-t-il. Et tu ne pourrais pas m'échapper.

« Il a raison, mais pourquoi a-t-il fallu que je laisse ma broche, Lucas a raison je ne suis qu'une tête de linotte, et il m'a enlevé ma montre je ne peux prévenir personne. »

Avec un doux sourire, il rapprocha la table et une chaise du lit.

- Il faut que tu te nourrisses. Je prendrais soin de toi. Assieds-toi, Bunny.

Elle pouvait refuser. Elle pouvait hurler, trépigner, menacer. A quoi bon ? Elle connaissait M. Lucas, du moins elle avait cru le connaitre, il est abominablement têtu, il nous refaisait faire et refaire nos exercices jusque ce soit parfait sans perdre une seconde sa patience. Mais elle pouvait peut-être le raisonner.

- J'ai faim, lui annonça-t-elle, en espérant que son estomac coopérerait, après tout on lui disait souvent qu'elle avait un appétit d'ogre. Vous restez bavarder avec moi pendant ce temps ? vous m'expliquez tout ?

Elle le gratifia de son plus joli sourire, enfin du mieux qu'elle pouvait. Lui avait le visage illuminé de joie.

- Oui. Je craignais que tu ne sois fâchée, au début.

- Je ne suis pas fâchée. J'ai peur.

- Jamais je ne te ferais du mal ! protesta-t-il en lui prenant la main. Personne ne te fera du mal. Peut-être crois-tu pouvoir me doubler, Bunny. Passer de l'autre coté. Mais c'est impossible. Je suis vraiment très fort, et toi, tu es encore sous l'effet de la drogue. Quoi que tu fasses, tu resteras enfermée. Assieds-toi.

L'enlèvementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant