tous ensemble et si loin

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Le garde avait vu Jules. Il avait enregistré son changement de royaume. Puis jeté dans un train, sans un seul mot. Sa vie avait changer à cause d'une seule et unique personne. Mais ça ne choquait que lui. Personne dans les différents royaumes n'imaginait ce qu'il se passait quand on se faisait prendre en train de faire une "faute grave". Il n'avait donc que ceux qui avaient changé de royaume comme lui qui pouvait le comprendre.

Il était seul, loin de Juliette. Il devait passer une si bonne semaine avec elle! Mais non. Il a fallut que ce garde se tienne devant eux. Brise leur rêve en deux sans aucun regret. Il avait imploré la pitié du garde. Mais il n'en avait strictement rien à faire.

Une fois arrivé sur place on avait ouvert les portes en grand, on l'avait poussé hors du wagon. Et enfin les gardes lui avait montré son "appartement". C'était un studio dont les murs étaient rongé par les moisissures. Un lit, un robinet, une table, des toilettes, une chaise étaient les seuls meubles mis à disposition. Jules faillit tomber dans les pommes en voyant une sourie se balader tranquillement sur la table.
"-Tu prends ton service demain à l'aube
- À quel endroit?
-Bah demerde toi mon vieux! Tu suis les gens et tu verras! Ils vont tous à la même usine que toi! Tu veux pas que je t'y amène non plus !"
Les appartements des hommes étaient encore moins aménagés que ceux des femmes. Les horaires de travail étaient plus long. La vie plus dure.
Jules n'allait pas tarder à découvrir cette vie 10 fois plus dure que ce qu'il n'imaginait.

Au bout de deux jours Jules n'en pouvait déjà plus. On lui imposait un travail long et éprouvant. Il devait porter des lourdes caisses de 30 kg d'un bout à l'autre de l'usine. Il partait très tôt le matin et partait très tard le soir. Les conditions d'hygiène étaient épouvantable. On lui amenait un minuscule savon qui, selon eux, pouvait tenir toute la semaine. Il n'y avait pas de chauffage. Les murs étaient si fins que Jules entendait tous les cris, toutes les discussions, bref il entendait tout. Un homme frappait sa femme chaque soir. Quand à son voisin du dessus? À la place du savon, il demandait une bouteille d'alcool. Celui d'en dessous pleurait toute la nuit des enfants des ailes grises et sa femme des ailes blanches. Tous ses voisins avaient sombré à la violence, sombré dans la folie ou dans l'alcool...
Au bout de deux jours seulement Jules avait découvert énormément sur les voisins de son immeuble. Sans jamais regarder l'immeuble des "nouvelles arrivantes"

Le matin du troisième jour fut semblable à celui du premier et du deuxième. Il se réveilla, mangea un bout de pain rassi, se brossa les deux avec de l'eau et son doigt, enfila son habit de travail et se rendit à l'usine. Quand il remarque une jeune fille, elle était de dos et avait l'air un peu perdue. Elle se retourna et le regarda droit dans les yeux. Il reconnut presque immédiatement Juliette. Ses yeux vert, ses cheveux noirs corbeaux tombant sur ses épaules

Si je pouvais me couper les ailesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant