une nouvelle rencontre

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Juliette n'arrivait pas à y croire. Elle serrait dans ses bras celui qu'elle aime. Elle avait presque oublié son odeur, la douceur de ses cheveux... Son regard... Elle sentit les larmes monter au fur et à mesure qu'elle humait son odeur... Elle ne put les retenir très longtemps et fondit en larmes. Qu'il était beau avec ses yeux bleus, ses bouclettes brunes qui lui tombaient sur le visage... "OH MAIS VOUS ALLEZ BOUGEZ VOTRE CUL! VOUS NE VOYEZ PAS QUE VOUS ÊTES LES DERNIERS LÀ!? ALORS ON ARRÊTE DE SE CÂLINER, ICI ON EST PAS CHEZ LES BISOUNOURS !!!!!!!!!!" Cette voix venait de la sortir de ses pensées et avait interrompue leur retrouvailles....
Jules répondit:
"Excusez nous... Nous y allons de ce pas...
-MAIS J'ESPÈRE BIEN! OU SINON C'EST LA PUNITION !!!"
Juliette et Jules se mirent à courir en direction de l'usine... Ils entendirent dans leur dos le garder hurler: "ET QUE JE NE VOUS REVOIS PLUS !!!!!"

Après presque 5 min de course ils arrivèrent enfin à l'usine... Les hommes et les femmes étaient séparés.
"Je te laisse mon amour... Tu termines ta journée à quelle heure que je t'attende...? Je ne veux plus passer une seule journée sans toi!
-Moi non plus! Je termine à 19h00 et toi?
-Ah... Bah moi je termine à 20h30...
-Je t'attends.
-Non, tu vas être crevée... Rentre chez toi... Peux tu me donner ton adresse?
-Oui.. Appartement 56, tour 12, rue des arrivants... "
Juliette et Jules se quittèrent avec la promesse de se revoir le soir même.
Juliette rentra dans le service des femmes. Visiblement elle n'était pas la dernière, il restait deux tabliers, elle en pris un sur les deux. Elle entendait des bruits de scies qui coupent, de marteaux qui plantent... Elle se rendit vers la salle d'où provenait tout ce bruit. Elle découvrit des femmes au regard épuisé, qui faisait bien 5kg de mois qu'elle, et pourtant Juliette n'était pas bien grosse... Elles avaient attachés leur cheveux, ils étaient ternes, gras, secs, certaines avaient des poux et se grataient la tête dés qu'elle le pouvait... On lui ordonna de se mettre à côté d'une petite blonde qui devait avoir 15 ou 16 ans tout au plus, bref, elle n'avait que 2 ou 3 ans de moins que Juliette.
"Bonjour! Lança Juliette
-CHUT! Mais tu es folle, nos n'avons pas le droit de parler!!!
-Oui d'accord je ne savais pas... Désolée"
Juliette se mit à faire la même chose que ses voisines. Elle pris une chaussure, un lacet et enfila le lacet dans la chaussure...
Elle se rendit rapidement compte qu'elle avait de la chance d'avoir cette place dans l'usine, certaines devaient transporter des meubles à 2...
Et d'autres fabriquaient ces meubles, d'autres leur fournissaient les planches... Mais Juliette, elle prenait simplement un lacet qu'elle enfilait dans une chaussure, pourquoi ? Après plusieurs heures de travail, une cloche retentit et un garde cria:
"C'est l'heure!!! Vous avez 10 minutes pas une de plus pour vous nourrir ! Au menu: Une pomme pour les ailes noires, un morceau de pain pour les ailes grises et un sandwich pour les ailes blanches!"
Juliette ne comprenait plus rien! Comment ça il y avait des parts différentes en fonction de la couleur des ailes ? Tout le monde avait un manteau... Elle ne voyait pas la couleur des ailes des anges... Elle demanda à sa voisines:
"-Hum... Excuse- moi mais il y a des ailes blanches, grises et noires ici?
-Bah oui, les punis!
-Et toi tu es?
-T'es pas très fut-fut toi! As ton avis... Si je mets les lacets dans les chaussures c'est que je suis?
-Des ailes blanches?
-Bravo!
-Ça fait longtemps que tu es là?
-Ouh là oui... Mais visiblement toi non..
-Oui c'est vrai..
-Au début tu vas avoir beaucoup de questions... Tu peux me les poser si tu veux....
-Merci!
-Bon, une chose à savoir, tu ne contredis jamais les gardes... Sinon tu as le droit à la punition... Et si tu y vas tu ne t'en sortiras pas entière crois moi...
-Tu y es déjà allée?
-Non... Normalement avec nous, les ailes blanches ils sont plutôt cool, enfin cool... Cool pour les gardes d'ici... "
Elle passèrent aux vestiaires... Enfin.. à l'endroit où il faut accrocher son tablier... Juliette remarqua que le tablier de ce matin était toujours présent...
"Il manque quelqu'un?
-Oui... Ça fait plusieurs jours de suite qu'on a pas vu une fille... Elle était nouvelle, comme toi mais je ne la connaissais pas...
-Qu'est ce qu'il lui ai arrivé?
-Il y a une rumeur comme quoi elle serait allée voir Cédric pour lui dire ses quatres vérités... Mais mon je crois surtout qu'elle est cachée pour échapper à cette usine... Elle apportait les planches cette petite, elle était pas assez corpulente pour ça, pari qu'elle était complètement cassée!
-Attends... Tu connais Cédric ?
-Bah ouais! Ici tout le monde le connaît, gros assassin ce gars là, et surtout aucune morale! On dit qu'ici quasiment toutes les femmes ont couchées avec lui... Il y en a un paquet qui étaient amoureuse mais elles ne le disent pas... Trop honte...
-Ah... Oui... D'accord...
-Pourquoi... Vous avez...?
-Moi!? Non! Sûrement pas ! Mais ma meilleure amie... Oui... Enfin.. ma meilleure amie...
-vous vous êtes disputées ?
-Ouais... Elle voulait le retrouver et ne m'a pas cru quand je lui ai dit que Cédric... Fin tu vois quoi?
-Ouais... J'ai compris... Elle est où là?
-Je... J'en sais rien..."
Après quelques minutes d'attente elles urent leur sandwich.

Puis la cloche sonna et il fallut repartir au travail...
U

ne chaussure, un lacet... Une chaussure, un lacet... Ce fut la même chose toute la journée... Juliette pensait à ces pauvres filles qui transportaient des charges, certaines faisait des malaises, et furent renvoyées chez elle... Elles avaient l'air épuisées... Enfin la cloche sonna et le garde cria "RANGEMENT ! PUIS VOUS ALLEZ VALIDER VOTRE JOURNÉE !!!"
"Comment ça valider notre journée?
- On validé notre journée pour prouver qu'on était là, qu'on a tenu le coup tu vois? Pour elles c'est une petite victoire, ça leur rapproche un peu plus de leur jour de repos. Dit elle en montrant les ailes noires
-Au fait puis savoir ton nom?
-Laura et toi?
-Juliette
-C'est joli!
-Merci, le tiens aussi est pas mal!
-Merci !"
Après de longues minutes d'attente ce fut à leur tour de valider leur journée. Le garde inscrit une crois à côté de leur prénom... Juliette remarqua sur la feuille du garde qu'une personne n'était venu depuis longtemps, c'était certainement cette fille dont son tablier restait accroché... Son nom? Mathilde...

Si je pouvais me couper les ailesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant