31 Lost

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Ma vie se résume à rester enfouît dans mon lit pour ne pas croiser Isaac

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Ma vie se résume à rester enfouît dans mon lit pour ne pas croiser Isaac. J'essaie de rattraper mes heures perdues pour rendre mon projet, j'ai quand même réussi à m'avancer.

Quand je dis ça, c'est que juste à deux heures du matin en ce samedi, je finis la dernière pages.

Je crois de joie dans ma chambre en sautant dans tout les sens dans mon lit. Je fais tomber trois livres aux sols ce qui résonne dans la pièce, je m'arrête de gigoter en entendu le bruit lourd.

— Merde.

Ma porte s'ouvre, je discerne un visage caché dans l'ombre.

— Ça va?

C'est la voix d'Isaac, elle m'avait manqué cette voix.

— Ouais. Je répond en rangeant mes affaires.

— Okay. Finit il en repartant.

J'observe la porte se refermer tout doucement, je retourne dans mon lit un peu dessus de notre échange mais en même temps à quoi je pouvais m'attendre.

Je ferme les yeux pour me rendormir. Je me tourne dans mon lit pendant une heure sans pouvoir fermer l'œil.

J'ai sous les yeux Manhattan éclairé de mille feux. C'est magnifique mais tous ce que je veux ici, à présent, c'est que le marchand de sable passe mais il n'arrive pas!

Je me remue dans mon lit en grognant, je ferme les yeux ne pensant à rien mais rien ne ce passe. Ma respiration s'accélère, je me lève sur les nerfs et je file dans la salle de bain, je m'asperge le visage d'eau puis porte mon regard dans la glace.

J'observe une fille brune, les cheveux longs, trop long à mon goût.

Je suis littéralement en train de peter un câble, tellement que j'attrape un ciseaux. Je vais vraiment faire ça?

Je prend dans ma main une mèche de cheveux et prend le ciseau, j'observe pendant un moment dans la glace mes cheveux.

Je lâche tout, en faisant tomber le ciseau par terre. Les larmes me montent aux yeux, j'éclate en sanglot sans même avoir de raison. On va dire que c'est les nerfs.

Je vais vers la baignoire, allume l'eau chaude et la fait couler. J'attend qu'elle se rempli à moitié et enlève mon pyjama.

Je monte à l'intérieur et m'assois dans l'eau chaude.

Le silence pèse dans la pièce, le seul bruit qu'il y ai est mes gestes qui se noient avec l'eau.

J'observe la salle de bain qui est plutôt Un bazars emballant un peu comme ma tête en ce moment. Je repère de loin un livre posé au sol, je sors de la baignoire attrape le livre après mettre séché les mains et l'observe.

C'est l'Etranger de Albers Camus.

Qu'est ce que ce truc fou là? Je me sèche en vitesse me rhabille et j'allume le salon pour m'installer dans le canapé.

J'ouvre le livre à la première page. La première phrase me frappe à l'esprit : « Aujourd'hui, maman est morte. ».

Elle me pèse sur le coeur. Je tourne les pages pour remarquer une analyse complète et des remarques à chaque lignes. C'est le livre d'Isaac.

Isaac... Il me manque même si je ne lui parles plus depuis trois, quatre jours. Je ne sais plus comment le regarder en face depuis que je me suis fais embobiné par Jessica. Je pensais que l'amour était une tache facile mais pas du tout.

Bon, il faut que j'arrête tous ça. Je me relève, file vers ma chambre mais être temps une porte s'ouvre.

— Beverly, tu dors pas? Me demande Brondan.

— Non. Je répond dans l'obscurité.

J'ouvre la porte de ma chambre et il allume la lumière, il m'observe de ses yeux bleus.

— Tu as pris une douche?

— Un bain.

Il soupire avant de rigoler une seconde.

— Il n'y a rien de drôle.

— Il est deux heures du matin.

— J'arrive pas à dormir. Je lui avoue en m'assaillant sur mon lit.

— Tu penses à Isaac? Si tu veux, on peut en parler...

Il s'installe à côté de moi.

— Brondan, tu es super mais il est tard...

— Tôt plutôt.

Je reste une seconde à réfléchir à sa remarque et reprend.

— Enfin bref, va plutôt dormir. De toute façon j'ai pas la force de parler.

— D'accord. À demain. Me souffle t'il en m'embrassant le front comme mon frère aime bien me le faire.

Mon dieu, mon frère! Ça fait tellement longtemps je ne lui ai pas parlé.

J'attend que Brondan sorte et j'attrape mon téléphone, j'ouvre FaceTime et appuie sur son profil. Il n'a plus qu'à répondre.

J'attend une bonne minute puis son visage s'affiche.

— Jules!

— Salut Beverly! Je me demandais quand tu allais penser à moi. Me dit il ironiquement.

— Désolé, j'ai eu beaucoup de truc.

— C'est pas grave, tu m'as appelé. Dis, il est pas un peu tard chez toi?

— Il est tôt plutôt. Dis je en pensant à Brondan. Alors ta greffe?

— Comme tu le vois, je vais bien. Je peux enfin vivre. J'ai repris les cours, la terminal me tend les bras!

Je souris comme lui.

— Et y'a une fille qui me plait...

— Oh, comment elle s'appelle? Je lui demande toute joyeuse.

— Sarah. Elle est métisse, magnifique.

— C'est super, Jules!

— Ouais, j'ai appris que maman était malade et que tu es partie à cause de ça.

— Elle va bien?

— Elle est sous traitement et un médecin de neurologie surveille son état.

— Bien. Je souffle en pensant à elle.

— Je t'avais étendu quand tu es venue me voir avant de partir, je ne dormais pas, j'étais sous les antibiotiques. Je t'en veux pas si c'est ce que tu savoir, t'es courageuse Beverly, tu peux tout surmonter.

Les larmes me viennent aux yeux à ses mots.

— T'es sure?

— Très, tu es forte.

— Je t'aime Jules.

— Je t'aime aussi. Bon faut que je te laisse, les cours reprennent. Bisous!

Je ne peux pas répondre qu'il a déjà raccroché.

Je suis forte, courageuse. Je peux surmonter tous ça.

My Real LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant