chapitre 6 : le nouveau

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- euh t'es qui ?

-pardon, je me suis même pas présenté ! J'mappelle Pablo.

-hmm d'accord mais pourquoi t'es la ?

-ahah, la politesse n'est pas au rendez vous aujourd'hui en tout cas !

-pas trop nan. Pourquoi t'es la ?

-et bien je vais te servir ton repas, comme tous les matins.

-ah ah ah très drôle Mr. Relou mais c'est jamais toi.

-pardon ?

-mais putain je parle japonais ou quoi merde !

-nan mais c'est juste que je suis deja venu tu te souviens pas ?

-nan mais me casse pas les couilles ! C'est jamais toi, je le marque au fer rouge sur la porte d'entrée pour que tu comprennes ?

-woww calme. Concentre toi, calme toi et tu vas te rappeler que depuis 2 semaines, c'est moi tous les matins.

-j'ai beau me concentrer je me rappelle pas de ta vieille tête.

-bon.

-quoi ?

-je crois que je vais t'emmener en salle 304.

-non.

-si.

-NON.

-écoute ce serai quand même mieux que

-nan mais ta gueule file moi mon repas et vas faire le lèche cul avec d'autres !

-je crois qu'on va être amener à se revoir.

-ta gueule sors de ma chambre.

-bon, alors salu...

-pars putaaain.

La salle 304. Il pourrait jamais m'envoyer la bas. C'était impossible, inenvisageable, accablant, déprimant de penser à ça. Cette putain de salle, c'était la salle ou personne ne voulais aller. C'était juste horrible, pour ceux qui devait se faire consulter la bas. Cette salle possédait un appareil. Un seul. C'était minimaliste. Cet appareil avait le pouvoir de relire tes pensées récentes, de 1 mois auparavant à maintenant. Si on voyait que ta mémoire était défaillante, tu allais à l'étage 8. Cet étage je savais pas trop ce qu'il y avait dedans parce que je n'avais aucune connaissance qui avait été forcé d'y aller. Si ta mémoire tenait bon (ce qui était très rare car ceux qu'ont envoyaient en salle 304, c'était souvent pour une vérifier qu'elle avait bien un problème) tu retournais dans ta chambre de merde, ou tu passais le mois suivant.

Je bouffais mon petit déj mais sans appétit, sans aucune envie d'avaler quoi que ce soit en essayant de vider un maximum mon cerveau. Il fallait que je fasse le vide dans ma tête que j'arrête de penser et que j'oublie tout depuis quelques semaines. Parce que ma dernière envie, c'était vraiment de finir le crane rentré dans cette boite qui transperce la paroi de ton cerveau et fouille tout, jusqu'au dernier recoin, au dernier détail inutile.

Ça frappait à la porte :

-ouuuui

-salut, tu me suis !

-euh, on va ou ?

-en salle de suivi, pour vérifier tes comportements, tout ça, comme tous les vendredis, tu viens ?

-j'arrive.

Ouf, j'étais passé à coté de la salle 304. Je m'habillais en vitesse, me rinçais le visage, enfilais mon sweat d'hiver et sortait. Je pris l'ascenseur avec l'aide soignante, Suzanna.

-mais, suzanna, c'est pas au 5eme étage normalement ?

-si pourquoi ?

-parce que t'as indiqué le troisième.

[500 mots]


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