//tout le chapitre va être un flashback, en 2014, bonne lecture.//
Il est 21h. Ma mère m'avait dit qu'elle rentrerai au alentours de 19h pour préparer le repas. Elle n'est toujours pas la mais je m'efforce de sourire, bien que je soit seule chez moi, devant la télé. 22h. Toujours rien. Des larmes commencent à me monter aux yeux. Putain maman, pourquoi t'es comme ça, pourquoi c'est moi qui doit te ramasser a la cuillère ? Bordel c'est pas à moi de faire ça. Sors de ton espèce de coma vertigineux dans lequel t'es tombé et rends toi compte que t'as une fille à élever. Même si t'as pas envie fais le pour moi. Fais le pour moi s'il te plait. Les larmes coulent et ça m'est égal. Ça m'est égal parce que je sais que c'est juste des larmes, qu'elles ressortiront aujourd'hui, demain et après demain, comme dans une dépression. Parce que les larmes en ce moment c'est ma trame de vie. Tout simplement parce que j'implose. Je dis rien, seulement je me bouffe de l'intérieur. J'en peux littéralement plus mais je dis rien. Plus de parents, plus d'amis mais je dis rien. 23h. Ça y est, la coupe est pleine. Trop tard, désolé.
Maman je te hais.
Mais au fond, je me hais.
Je vais dans ma cuisine. Comme une somnambule. Je comprends pas mon corps mais je sens comme à l'intérieur de moi une voix qui me hurle que j'ai besoin de faire ça. Et la, la tempête se déchaine. Je prends un couteau, pointu, et je me coupe.
[ce passage va être un peu, hmm agressif ou émouvant fin voila donc, je suis responsable de ce que je dis, pas de ce que vous lisez. Si vous le passez, je mettrai des slashs dans le texte pour annoncer la fin du passage.]
Je prends ma lame et un sourire figé se dessine sur mes lèvres, entre mes larmes. Je commence doucement, une sensation de grésillement nait dans ma gorge, dans mon ventre et surtout dans ma tête. Mais je fonce, tête baissée. Je vois quelques gouttes apparaitre sur mon avant bras. Une deuxième marque. Une troisième, une quatrième et bientôt tout mon avant bras n'est qu'un flot de sang que j'ai laissé couler sur ce parquet ancien. Je me baisse, légèrement et taille mes cuisses. Je commence a avoir la tête qui tourne et c'est la que mon jeu devient intéressant. Ma tête tourne, mes jambes tremblent légèrement mais j'y vais. Une cuisse en sang, une deuxième et bientôt mon ventre est criblé lui aussi de coupures et de quelques peaux écorchées. Je hurle. Je hurle de toutes mes forces a m'en déchirer les tripes et les cordes vocales. Je me dis que ce sera le coup décisif. Alors je remplis mes poumons et lâche toute ma voix en même temps que mon coup de couteau, sur mon cœur.Et puis plus rien.
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C'était le 5 juillet 2014. La dernière date dont je me rappelle clairement. Depuis je suis sous antibiotiques, vérification de mon moral, de mon poids, de ma tension et de ma vie tout simplement toutes les heures. Je ne dirige plus ma vie, on le fait pour moi.
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another world
Teen Fictionje n'avais jamais pensé a un acte suicidaire. je n'avais jamais pensé à me scarifier. je n'avais jamais pensé à fondre en larmes sans raison. je n'avais jamais pensé à mourir. mais ce n'ai pas parce que je n'y avais jamais pensé que je ne l'ai jamai...