4 - ♁

793 144 15
                                    

now playing :➫ "alt-j - tessellate"

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

now playing :
"alt-j - tessellate"

L'an 2030,planète Terre,base du gouvernement

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

L'an 2030,
planète Terre,
base du gouvernement

- Le sujet n°03 est prêt, monsieur.

Un grand homme aux airs sévères sourit d'une façon que Jimin n'aimait pas vraiment. Son ventre était toujours tordu par la même douleur. Il attendait, assit sur une chaise depuis une bonne trentaine de minutes, après avoir rouler des heures. Selon lui, ils étaient arrivés à la capitale.

- Park Jimin, c'est ça ? Demanda l'homme d'un ton peu rassurant.

Le blond, légèrement tremblant, hocha la tête alors que sa salive semblait lui manquer. L'homme l'incita à se lever et engagea le chemin dans le long couloir gris parsemé de néons blancs.

- Si tu veux bien me suivre.

Premier point, il se permettait de le tutoyer alors qu'ils ne se connaissaient pas. Deuxième point, son regard montrait bien ses intentions mauvaises envers le blond. Et troisième point, cela n'envisageait rien de bon. Jimin le suivit avec une forte envie de pleurer dans les bras de sa mère ainsi qu'un état si maladif qu'il avait l'impression d'être prêt à dégobiller à n'importe quel moment tant le stresse qui l'habitait était grand. Ses pas se faisaient lents et lourds et il jetait sans cesse des regards inquiets derrière lui. L'homme s'arrêta devant une porte d'apparence blindée puis l'ouvrit. Il entra dans la pièce et se décala sur le côté pour laisser le blond entrer à son tour avant de refermer la porte. La pièce était très grande, plus que ce que Jimin imaginait. Elle était entièrement blanche et ne contenait aucune lumière, seulement une sorte de grand velux sur le plafond, positionnée au-dessus d'un matelas couvert d'une petite couverture jaune semblable à celle que Jimin avait dans son grenier. Prit d'une soudaine nostalgie et d'une impression de déjà-vu, il se jeta sur celle-ci et l'enroula autour de lui. Il pouvait ressembler à un gamin de cinq ans, il s'en fichait pas mal. Il était foutu, de toute façon. L'homme se racla la gorge et le regarda se laisser tomber sur le gros matelas avec un demi-sourire déformant ses lèvres. Jimin attrapa l'oreiller pour le serrer contre lui et posa ses iris bleues sur l'homme habillé de noir, ce qui formait le parfait contraste avec la pièce entièrement blanche.

- Que ce soit clair, cette pièce, tu n'as pas le droit d'en sortir. Tu la salis, c'est simple, tu es punis.

Cette sensation de bien-être s'effaça directement au ton menaçant qu'avait prit cet homme espiègle, et le blond se terra un peu plus dans sa couverture.

- Ton séjour ici ne va pas être une partie de plaisir, je te le dis directement, autant ne rien se cacher. Ta race est un problème pour les humains.

Jimin ne pu s'empêcher de grogner. « Race ». Il détestait ce mot. La seule chose qui différenciait son peuple de celui habitant sur Terre était qu'ils ne vivaient pas sur la même planète et que, par conséquent, ils n'avaient pas le même mode de vie. En quoi était-ce un crime ?

- Et vous voulez savoir quoi ? Demanda-t-il d'une voix un peu plus basse qu'il ne l'aurait voulu.
- Tout. Je veux tout savoir de ta planète, de ta race.

Jimin grinça des dents une nouvelle fois en lâchant un grognement à peine audible. Quel genre d'homme avait-il en face de lui ? Sûrement son bourreau.

- Vous voulez que je vous dise quelque chose sur ma planète ? Souffla-t-il. La seule chose que je peux vous dire est que jamais, ô grand jamais nous ne prendrions le risque de délivrer des informations aux gens comme vous.

L'homme soupira et frotta ses yeux avant de serrer la mâchoire sous le regard doux de Jimin. Car oui, malgré tout, ce dernier ne pouvait pas détester les gens comme la personne qu'il avait en face de lui. « Aime tes ennemis », lui répétait toujours sa mère.

- Très bien. Tu l'auras voulu.

Puis c'est avec rage et colère que le poing de l'homme s'abattit sur sa joue. Allongé sur le matelas, les larmes noyant ses yeux, il tremblait de peur et de douleur. Jamais personne n'avait levé la main sur lui, c'était une grande première. Sur Vénus, l'amour pour ses semblables était si grand que personne n'arrivait vraiment à se détester au point de se frapper, et Jimin n'était pas le genre de personne que l'on déteste, mais plutôt celui qu'on adore. Alors, le souffle coupé, il écouta les pas de son bourreau s'éloigner, puis la porte claquer, succédé de nombreux verrous. Le voilà bel et bien seul, livré à lui-même, prit entre la peur et la tristesse de ne pas savoir si demain il serait encore vivant.



100118,
- oce

𝑳𝑨 𝑳𝑶𝑰 𝑫𝑬 𝑳'𝑼𝑵𝑰𝑽𝑬𝑹𝑺. (VMIN) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant