Chapitre 8

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Florent fut tiré du sommeil par des baisers venant lui effleurer le cou, tel un papillon s'y déposant avec légèreté avant d'aussitôt repartir.

- Réveille toi Flow, murmura Mikelangelo à son oreille. On a un avion à prendre dans 3 heures.

Comme il ne réagissait pas, les baisers devinrent plus marqués, brûlants sur sa peau. Mikelangelo s'était collé à lui, se glissant sous les draps et l'écrasant de son poids tout comme de son odeur. Un gémissement entre le plaisir et la plainte s'échappa des lèvres de Florent, qui passa avec une lenteur propre au réveil un bras autour du dos de l'Italien, se laissant couler sous cette senteur. Le blond avait l'odeur fraîche et apaisante d'un soir d'été. Les yeux encore fermés du français voyaient presque les étoiles brillantes dans le ciel bleu d'une nuit d'été.

- Tu pourras dormir dans l'avion.

Mikelangelo lui déposa un énième baiser dans le cou.

- Florent...

Un autre.

- Chut... Murmura le brun en resserrant l'interprète de Mozart contre lui lorsqu'il voulu se redresser.

Mikelangelo soupira et le laissa faire quelques instants, avant de faufiler sa main sous le t-shirt que portait Florent, effleurant sa peau.

- Ah t'as la main glacée ! S'écria ce dernier en le repoussant tout en se redressant.

Il avait été tiré de ses songes étoilés par la sensation froide et électrisante qu'avait laissé la main de l'italien sur son ventre.

- T'es un bâtard Mikelangelo Loconte, grogna Florent en quittant enfin son lit.

- Hé parle mieux ! Tu ne m'as pas laissé d'autre choix Flo mio, ria-t-il.

Florent râla encore un peu tout en enfilant un jean qui traînait aux pieds de son lit, mais entendre le rire de son ami était si agréable qu'il était incapable de lui en vouloir réellement.

- On y va ? Demanda Mikelangelo en posant sa main sur la poignée de la porte, sa valise dans l'autre, prêt à partir.

- Attend ! T'as obliée quelque chose, protesta Florent, le coupant dans son élan.

- Quoi ?

Comme réponse, le français l'agrippa par la manche de sa chemise, l'attirant vers lui, et déposa un léger et doux baiser sur sa joue, avant de lui sourire malicieusement.

- Juste ça !

Le blond lui rendit son sourire, dévoilant l'adorable écart entre ces dents. Ils étaient si niais à cet instant, mais Florent s'en moquait. Il voulait juste que Mikelangelo garde ce sourire angélique à jamais sur son visage si unique. Cette vision faisait battre son cœur sur un rythme nouveau, une cadence plus rapide, entraînante et revigorante, donnant au brun l'impression qu'il était capable de tout, mais surtout de n'importe quoi. Juste pour que ce simple sourire qui comble son cœur lui soit destiné.


Le brouillard était tombé sur Paris, l'enveloppant de son voile blanc. En se dirigeant vers le parking de l'aéroport, Florent fut bien content d'avoir son bonnet chapka enfoncé sur la tête.

Il ne savait pas trop ce que lui et Mikelangelo étaient devenus l'un pour l'autre depuis la veille. Car si Florent était certain de ses sentiments, il ne savait pas si ceux du blond étaient aussi forts. Il avait forcément de l'affection pour lui, après tout ils étaient de bons amis, mais Florent doutait de la nature de leur nouvelle relation.

C'est pourquoi il proposa à Mikelangelo de passer les prochains jours chez lui. Pour renforcer ce nouveau et faible lien entre-eux et mettre les choses au clair.

De Paris à Saint-PétersbourgOù les histoires vivent. Découvrez maintenant