Chapitre 31

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« Yo... »

« Hmm ? »

« T'es avec qui ? »

« Les Angels. »

« Angels ? »

« C'est... », je suis sur le point de lui expliquer mais il m'interrompt rapidement.

« Oh. », il semble vouloir couper court à la conversation.

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

« Rien. »

« Dis-le-moi, P'Pha. Qu'est-ce qui se passe ? »

« J'ai cours toute la journée et je peux même pas m'occuper de toi. »

Je m'arrête brusquement. Alors que je me dirige vers la cafétéria avec le Gang des Angels, P'Pha en profite pour m'appeler vu que c'est aussi sa pause déjeuner. Pour être honnête, ses mots me font mal au cœur. Je ne veux pas en faire tout un drame mais ça m'attriste de l'entendre dire ça alors qu'il prend autant soin de moi.

Comment on pourrait se voir alors que nos bâtiments sont à l'opposé l'un de l'autre ? Sans oublier que les cours de médecine débutent tôt le matin et finissent parfois très tard le soir. Comment je pourrais me plaindre ? De plus, P'Pha est vraiment attentionné avec moi, il ne lui faut jamais plus de 10 minutes pour répondre à mes messages (sauf pendant ses cours d'anatomie) et il me tient toujours au courant de ce qu'il fait.

Il est tellement adorable que c'est impossible de lui trouver le moindre défaut. Alors pourquoi il se prend autant la tête ?

« Tu réfléchis trop. Je vais bien. »

« Qui sait ? Ça risque de devenir difficile vu que j'ai pas beaucoup de temps libre. »

« Arrête d'imaginer des trucs. », je fais la morale à quelqu'un de plus vieux, « Qu'est-ce qui te tracasse ? », je ne peux m'empêcher de lui poser la question. Même si le ton de sa voix se veut normal, je me rends bien compte qu'il est inquiet. Qu'est-ce qui s'est passé ?

« Un de mes amis vient de rompre avec sa copine parce qu'il pouvait jamais la voir. »

Je reste silencieux.

« Il est super déprimé, je veux pas vivre la même chose que lui. »

« ... »

« Yo... »

« ... »

« ... ne romps pas avec moi, d'accord ? »

« ... »

« J'ai peut-être pas beaucoup de temps à te consacrer mais mon cœur t'es entièrement dévoué, ok ? »

Un sourire se dessine sur mon visage au moment même où j'arrive à la cafétéria. Toutes les personnes qui me croisent peuvent le voir. Il est impossible pour moi de ne pas arborer cet air idiot après avoir entendu les mots de P'Pha.

« Ah bon ? », je plaisante.

« Je suis sérieux ! », hurle P'Pha à travers le téléphone. E'Mon et les autres se mettent à m'insulter à distance. Je n'ai pas lâché mon portable depuis qu'on est sorti de TP. C'est pour ça qu'il me déteste autant. Et encore, ils ne savent pas avec qui je parle, sinon je peux vous assurer que leur repas m'irait droit dans la figure.

« Prouve-le. »

« Comment ? Dis-moi. »

« Donne 10 milliards de bahts comme dot. »

« ... », il n'y a plus personne à l'autre bout du fils.

« Ha ha ha. Je plaisante, P'Pha. »

Je La vois la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant