Chapitre 2

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Toc-toc-toc.

Le lendemain, je suis réveillé par le bruit d'une personne qui frappe à une porte. Qui ose faire un truc pareil ? Les activités commencent à 9h et il est seulement 6h du matin.

Toc-toc-toc.

Encore ! Pile au moment où j'allais me mettre à hurler (en pensant que c'était Ai'Ming) je réalise que le bruit ne vient pas de ma porte mais de la chambre juste en face de la mienne. Je suppose que les murs sont vraiment fins.

Toc-toc-toc.

Ouvre cette foutue porte, j'ai envie de dormir.

Je suis sur le point de me rendormir quand j'entends finalement une porte s'ouvrir. Maintenant, je vais pouvoir dormir tranquille.

« Oh... il est encore tôt. Qu'est-ce qu'il y a ? », c'est la voix de ma voisine d'en face.

« Je peux t'emprunter tes notes de neuro ? Il me manque des diapos vu que je me suis endormi. »

C'est bizarre, cette voix masculine me dit quelque chose. Irritante, mais agréable à écouter. C'est la voix de Ai'P'Pha !

« Ok, une minute. Moi qui pensais que tu allais m'inviter pour le petit déjeuner. », se plaint-elle avant de glousser légèrement.

Sa manière de rire et le ton de la conversation me font penser à un couple en train de flirter. Je m'assois sur mon lit et commence à me ronger les ongles. En tant que scientifique (sérieux ? Alors que tu n'as même pas encore commencé les cours ?), je n'ai pas le droit de tourner le dos à la curiosité. Je me dois de trouver une explication. Je me tapote un peu le visage pour me réveiller et rejoins la porte de ma chambre avant de l'entrouvrir délicatement pour jeter un œil.

Je tombe nez à nez sur lui.

« Putain ! »

Ça y est. Je suis sous le choc. Je hurle avant d'avoir eu le temps de fermer ma porte.

C'est lui. C'est vraiment lui. Je n'ai pas pu m'empêcher de crier parce que 1/ il se tient juste devant ma chambre et 2/ ... il est magnifique habillé comme ça.

Ce n'est pas étonnant qu'il ait été élu Lune du Campus avec une aura aussii éblouissante. Une chemise bleue avec un jean parfaitement taillé pour mettre en valeur son corps svelte. Une superbe coiffure avec un style légèrement décoiffé. Bordel ! Mon cœur bat la chamade. Je tiens vraiment à remercier le dieu de ce dortoir de m'offrir autant d'opportunités. Dommage qu'il apparaisse toujours au moment où je m'y attends le moins. Comme maintenant, je viens à peine de me lever et il doit encore me rester de la bave au coin de la bouche. Très cher dieu, acceptez tout de même mes offrandes. Combien de grappes de raisins vous ferez plaisir ?

Toc-toc-toc.

Cette fois c'est bien à ma porte qu'on frappe. Comme je suis adossé dessus, les vibrations se répercutent dans tout mon corps.

« Hé, sale gosse ! Je t'ai vu ! T'as osé m'insulter ? Sors de là ! », il a l'air particulièrement énervé.

Je n'étais pas en train de t'insulter ! J'étais juste sous le choc. Et puis de toute façon, qui oserait faire ça ? Tout le monde sait que tu as fait de la boxe.

« Tu comptes sortir, oui ou non ? Je vais défoncer la porte ! »

« C'est quoi ton problème ?! », je lui hurle à travers la porte. Il doit se dire que je suis un mioche pourri gâté, malpoli et irrespectueux envers ses aînés, mais il est hors de question que je le laisse me voir dans cette tenue : un t-shirt 10 fois trop grand, un vieux boxer, le visage pas lavé, les dents pas brossées et la tête dans le cul.

Je La vois la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant