Le secret de Daryl et Carol [Terminée]

Prologue : Un beau spectacle

Cela faisait un mois qu'ils étaient arrivés à la prison. Un mois aussi que T-Dog et Lorie étaient morts. Lui, assailli par plusieurs cadavres dans un des couloirs, elle, après avoir donné naissance à la petite Judith. Rick était complètement désorienté et commençait tout juste à se remettre de la mort de sa femme. Peu de temps après, ils avaient également été rejoints par deux autres personnes. Tyreese et sa sœur, Sacha, qui avaient été trouvés par Carl.

Les survivants s'habituaient bien vite au calme de la prison. Même de trop, selon Daryl, qui rappelait souvent qu'il fallait aussi s'occuper des rôdeurs infestant les autres blocs, pour être réellement en sécurité. Mais Rick n'était plus en état, il ne prenait plus aucune décision.

Ce soir là, Daryl était assis sur le perchoir débouchant sur les cellules, allongé à même le sol, dans ses couvertures. Il détestait dormir dans ces minuscules pièces, mais les autres devaient être contents de leur "intimité" retrouvée.
Tout le monde dormait déjà à cette heure-là, sauf lui, qui depuis que tout cela avait commencé n'arrivait toujours pas à dormir plus de quelques heures par nuit. Avant la prison, leurs journées se résumaient à la crainte perpétuelle et l'affrontement répétitif, sans aucun moment de sérénité.
Même si aujourd'hui leur vie était bien plus calme, Daryl avait du mal à penser que les choses pourraient rester comme ça. Surtout que Tyreese avait signalé qu'ils avaient pu entrer facilement, lui et sa sœur, par l'arrière de la prison. Peut-être que d'autres avant eux avaient réussi à entrer, qu'ils soient vivants ou morts. Ils pourraient être alors une réelle menace pour leur groupe. Ne pouvant définitivement pas fermer l'œil, il décida de partir surveiller les moindres recoins de leur espace de vie. Il savait très bien que s'il y avait eu quelqu'un, ou quelque chose, ils l'auraient découvert depuis longtemps mais s'il voulait dormir, il devait s’assurer par lui-même qu'ils étaient réellement en sécurité.

Après une demi-heure de fouille, évidemment, il ne trouva rien et cela le soulagea quelque peu.
Il fit demi-tour pour repartir se coucher mais quand il traversa les douches, a priori vides, pour rentrer, il entendit une voix féminine qu'il ne reconnut pas. Il se retourna et vit Carol, de profil, sous le jet d'eau, qui chantait, les yeux fermés. Visiblement, elle ne l'avait pas entendu. Il mit quelques secondes à réaliser qu'évidemment, malgré la pénombre ambiante, elle était nue. Il tourna la tête et fit un pas pour repartir, embarrassé comme jamais. Mais la tentation était déjà trop grande et il regarda à nouveau vers elle. Les douches étaient seulement séparées par des rideaux sur les côtés, on ne pouvait déjà pas se cacher entièrement ; mais là, elle n'avait même pas pris la peine de tirer le rideau.

Carol pouvait à tout moment se retourner et l’apercevoir, mais il resta planté, là. Il était comme hypnotisé. Jamais il ne l'avait vue ainsi dans toute sa féminité avec sa voix qu'il trouvait soudainement très belle. Elle chantait une chanson douce et semblait ne plus avoir conscience du monde autour d'elle.
Quand elle bougea et lui tourna le dos, il eut une vue imprenable sur tout son corps.
Elle était plus pulpeuse que ce qu'il pensait et d'ici, il voyait sa taille fine puis ses hanches qui lui donnait une belle forme de huit ainsi que ses fesses qui sublimaient le tout.
Il n'aurait jamais pensé qu'elle était faite ainsi. À vrai dire, il n'y avait jamais songé du tout, il ne pensait pas la voir dans une telle situation un jour.
Daryl savait qu'il devait partir, mais il ne bougea toujours pas. Elle jouait avec l'eau dans ses mains qui se répandait partout sur elle.
Si elle le voyait maintenant, il passerait pour un putain de pervers, pensa-t-il, mais il ne pouvait pas détacher son regard d'elle. Quand elle se pencha en avant pour prendre le savon au sol, il n'aurait jamais cru qu'il pouvait avoir le cœur qui battait aussi vite. Merde il avait tout vu !

Dans la panique, faisant un pas en arrière, il trébucha et fit bouger le rideau à côté de lui. Elle se retourna immédiatement vers lui, alertée par le bruit. Il resta immobile, rouge jusqu'aux oreilles ne sachant pas quoi dire ou quoi faire. Il n'avait aucune excuse valable.
Elle le regarda quelques secondes en comprenant la situation. Il pensa qu'elle allait lui dire de partir, mais non. À son plus grand étonnement, elle lui sourit mi taquine, mi amusée, et se retourna à nouveau pour se savonner en fredonnant sa chanson comme si elle ne l'avait pas vu. Elle ne s'était pas même pas cachée derrière le rideau et gardait un petit sourire aux lèvres.
Il n'en revenait pas ! Elle le laissait la regarder ouvertement ? Cette femme était beaucoup moins pudique que ce qu'il pensait, voire même pas du tout. Mais lui non plus n'en menait pas large, elle l'avait vu, mais il n'était pas parti pour autant. Fasciné par son corps qu'elle s'était mise à savonner généreusement, mais surtout par sa réaction complément inattendue. Ce n'est pas qu'elle n'était pas pudique, c'était autre chose.

Quand ils entendirent la porte de la pièce d'à côté s'ouvrir, ils sursautèrent tous les deux. Cette fois, Carol s'éloigna vers le rideau pour se cacher. Il s'interrogea sur sa soudaine pudeur. Elle n'avait pas l'air gênée le moins du monde il y a deux minutes alors que là, elle ne semblait pas à l'aise. Sans oser regarder vers Carol à nouveau, il sortit de la salle de bain en courant presque. Il ne voulait pas que quelqu'un soit témoin de cette "entrevue". Une fois sorti, il croisa Rick, en caleçon, à moitié endormi qui sortait des toilettes. Il ne lui parla même pas.
Quand Daryl fut de retour sur son perchoir, il pensa à ce qu'il avait vu et remarqua seulement à cet instant que son pénis était tendu au maximum et il ne pouvait rien y faire ici. Il grogna de frustration et il comprit alors que Carol s'était bien amusée avec lui en le laissant la regarder.