Le secret de Daryl et Carol [Terminée]

Chapitre 1: Complications

Le lendemain, le chasseur se tenait debout dans la cour de la prison, dès les premiers rayons du soleil. La chaleur de l'été devenait fatigante et il n'avait encore pas pu fermer l'œil plus d'une heure cette nuit.

Ses pensées étaient remplies d'images de Carol. Bordel, il était allé patrouiller pour pouvoir trouver le sommeil et quand il était revenu, c'était l'insomnie qu'il avait trouvé.

Il se sentait coupable de l'avoir regardée. C'était typiquement le genre de chose que Merle ne se serait pas gêné de faire. Il le voyait même très bien s'en vanter. Il ne voulait pas ressembler à son frère, surtout sur cet aspect-là de lui.
Il détestait avoir l'esprit occupé par des choses aussi futiles que ça, au vu de leur vie actuelle.

Quand Glenn l'appela pour le repas, il refusa de les rejoindre, prétextant qu'il n'avait pas faim et choisit de monter dans le mirador pour surveiller les alentours.
Évidemment qu'il avait faim, mais il préférait se défouler sur les rôdeurs de là-haut, plutôt que d'affronter le regard sans doute gentiment amusé de Carol.

Cela faisait maintenant plus de deux heures qu'il guettait les horizons et tirait sur chaque rôdeur qui s'approchait. Personne ne le faisait, sauf s'ils devenaient trop nombreux contre les grillages. Mais pour lui, chaque tir l'aidait à se débarrasser de ses images indécentes.

Il entendit la porte au pied du mirador s'ouvrir puis des pas monter les escaliers sans plus de discrétion. Mais il ne s'en préoccupa pas et continua à regarder à travers la lunette de son fusil. Il savait que c'était elle. Il pensait qu'elle ne viendrait pas au vu des circonstances gênantes, mais elle était venue quand même.

-Je t'ai apporté à manger sinon tu n'allais rien avaler de la journée, déclara Carol avec un petit sourire.

Il s'étonnait souvent de deviner ses paroles avant même qu'elle ne les prononcent.

-J'ai pas faim, contra-t-il sans se retourner vers elle.

Il savait qu'elle allait venir le voir s'il ne mangeait pas, comme à son habitude quand il s'isolait volontairement pour ne voir personne. Il se demanda même s'il n'avait pas espéré un petit peu qu'elle vienne, pendant une seconde. Il tira à nouveau sur un rôdeur près du grillage.

Elle soupira et s'approcha de lui.

-Tu vas en attirer encore plus comme ça et on a besoin d'économiser nos munitions.

Il hésita, mais posa finalement son arme qui ne pouvait plus lui faire penser à autre chose maintenant qu'elle était là. Il regarda par-dessus son épaule pour voir qu'elle lui tendait toujours son assiette. Il soupira lourdement, sachant qu'elle n'abandonnerait pas. Il prit l'assiette et s'assit sur le rebord de la tour en commençant à manger. Carol s'installa à côté de lui et le fixa, l'esprit ailleurs. Elle n'avait pas l'air aussi mal à l'aise que lui qui engloutissait sa nourriture pour ne pas avoir à parler.

-Tu n'as pas l'air d'avoir bien dormi, dit elle calmement en tournant son regard vers l'horizon.

Sa référence à la nuit dernière le fit frémir. Elle devait s'en douter non ? Il la toisa alors, voulant pouvoir deviner ses pensées et finit par répondre par un grognement.

-Traîner dans les couloirs la nuit ne va pas t'aider, tu sais ? Reprit elle.

Elle le faisait exprès ? Il la regarda pensant voir un sourire ou des rougeurs sur son visage, mais il ne vit rien. Ses questions tournaient bien autour de la nuit dernière et elle ne semblait même pas un peu embarrassée. Il commençait à penser qu'il avait peut être rêvé.

-Toi aussi, tu as traîné très tard non ? Demanda-t-il sérieusement.

Il voulait voir quelque chose sur son visage qui lui prouverait qu'il n'était pas fou et qu'elle était bien sous cette douche hier soir.