Chapitre 4: Part 2

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Lukas

"PETIT DISCLAIMER POUR COMMENCER, CE CHAPITRE PEUT CONTENIR DES SCENES DERENGEANTES, VIOLENTES, IMMORRALES, JE CONSEILLE AUX PLUS SENSIBLES DE SEULEMENT LIRE MON PETIT MOT A LA FIN POUR SAVOIR CE QU'IL SE PASSE ET D'ATTENDRE LE PROCHAIN CHAPITRE" 

Mon cerveau tapait dans ma boîte crânienne, la douleur était la seule chose que je percevais. Il n'y avait pas de bruit, aucun, j'étais perplexe, perdu. Je posais mes mains sur tout ce qui m'entourait. C'était doux, comme si je caressais de la fourrure, l'espace était confiné, le sommet de mon crâne était aplati contre une paroi.

J'avais beau être déstabilisé, un peu dans les vapes je devais l'admettre, je savais parfaitement où j'étais. Je n'étais pas habitué à être enfermé dans un coffre de voiture mais il y avait une première à tout. Quelque chose coulait le long de ma joue, c'était gluant, pâteux, seule l'odeur métallique, saturée en fer fit tilt dans mon esprit.

Le haut-le-cœur que je ressentis faillit me couter le peu de nourriture présente dans mon estomac. Le sang sur mon visage avait coagulé, c'était déjà ça, je n'allai pas me vider de mon sang dans cette vulgaire voiture. Mon corps était secoué dans tous les sens, je n'étais pas capable de déterminer si le conducteur ne respectait pas les limitations de vitesse ou si c'était seulement ce que l'on ressentait dès lors que l'on se trouvait dans un coffre.

Je n'avais aucune foutre idée de ce que je faisais là, ni depuis combien de temps nous roulions. Mes angoisses reprenaient le dessus, mon souffle était haletant, je faisais de la tachycardie, ma vision bien qu'inutile dans ce noir complet se brouillait. J'allais tomber dans les pommes, tout ça c'était trop pour moi, j'étais sujet à du stress posttraumatique.

J'essayais de suivre les conseils du médecin, de penser à des choses joyeuses, à me concentrer sur ma respiration, mais l'air se raréfiait, mes ongles se plantaient dans les barreaux de ma prison. Je n'arrivais pas à penser, je ne sentais que la peur grossir, je tremblai, j'étais lamentable.

Une fois de plus j'étais incapable de me défendre, je ne savais rien faire appart crier à l'aide, mon pouls ne ralentissait pas et mon estomac menaçait de faire sortir mon dernier repas. Je voulais crier, hurler, mais ce n'était tout bonnement pas possible, j'étais comme paralysé le son ne sortait pas de ma bouche. D'un coup, c'était comme si j'étais mort de nouveau. J'étais vulgairement trimballé dans un coffre, je me mordais la lèvre inférieure comme pour me ramener à la réalité.

Je ne devais pas sombrer, si je rentrais dans une psychose, je serais totalement vulnérable, incapable de broncher ou de me battre au moment voulu. Mon cerveau avait pris ses propres décisions, il ne supportait plus ce que je lui faisais vivre, alors, comme dernière barrière à ma folie, il avait décidé de se déconnecter, me laissant dans ses moments dans un état léthargie.

Je perdais alors toute connexion avec le monde, avec mes actes, mes pensées et je me réveillais n'importe où sans aucun souvenir. Si mon cerveau me lâchait maintenant, je pourrais ne jamais me réveiller et cette fois, personne ne me ramènerait.

Quelqu'un s'était-il rendu compte de mon absence ? Cette question restait coincée sur le bout de ma langue, je ne pouvais supporter une réponse négative et en même temps si quelqu'un venait me sauver, mon estime pour moi-même serait une fois de plus balayée d'un revers du pied.

L'automobile s'arrêta, la tension était à son paroxysme, mes muscles étaient tétanisés, incapable de bouger j'attendais d'enfin apercevoir le visage de mon agresseur.

Lorsque le petit cliquetis du coffre retentit, j'eus l'impression que mon cœur allait me lâcher, me laisser en plan à ce moment crucial.

La luminosité soudaine m'aveugla, je ne voyais rien. Un rire inconnu au bataillon retentit de plus en plus fort, mais je ne voyais toujours rien. Deux grosses paires de bras m'attrapèrent fermement et quelqu'un me banda les yeux avec un bout de tissu. Lorsque mes pieds foulèrent le sol, je sentis les gravillons que je foulais.

L'Académie 2: La Face CachéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant