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Ce soir-là, j'avais décidé de l'attendre sur le bord des marches

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Ce soir-là, j'avais décidé de l'attendre sur le bord des marches. Protégé par les grandes tours de la bibliothèque, mes yeux se promenaient sur les passants, imaginant leurs rêves insouciants et leurs espoirs mirobolants. Ils étaient beaux, ces badauds, emmitouflés dans leur futur flamboyant.


Il n'est pas venu. Je ne savais plus quoi penser : m'avait-il laissé tombé ? Était-il parti vers de nouvelles contrées ? M'avait-il remplacé ?
À ce moment, mes mots se mélangeaient, mes sens s'amoindrissaient. Je ne tenais pas à lui, je ne savais rien de cet inconnu aux quatre cent pas et aux cent douze mots.

Mon imagination se jouait de moi. Je l'oubliais. J'exultais, comme jamais avant.

Cent douze mots sur la SeineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant