Ses grands yeux, eux aussi cernés, me scrutèrent avec étonnement. Ils essaient de lire en moi, de comprendre ma motivation. Mais ils semblaient ne rien trouver, et pour cause : je n'avais aucune idée de la raison de ma recherche. Mon guide m'expliqua, en toute humilité, qu'il ne voulait pas que je tombe dans les griffes de mon inconnu si idéalisé. Que la première impression n'est jamais la bonne. Que la vie peut sembler donner, mais qu'elle sait surtout reprendre.
Il m'expliqua qu'il y avait cru. Qu'il s'était perdu à vouloir trouver l'autre. Qu'il s'était fait pour devoir de ne pas conduire quelqu'un d'autre que lui dans une cavité béante, dans un trou sans fond.
VOUS LISEZ
Cent douze mots sur la Seine
Short StoryIl n'attendait rien. Il est arrivé. Deux univers s'affrontent. Rien ne va plus, ne misez plus. • Pour un trajet de dix minutes, tout au plus. • 112 mots par partie | Je suis un paradoxe | décembre 2017 ©