~ pdv Heck ~Lucie est à peine sortie de ma chambre que je m'écroule à terre sur les genoux. Je sens des larmes perler sur mes joues à peine mes genoux ont touchés le sol. Je ne peux plus vivre dans cette situation. Je sais qu'il faut que je garde le secret encore une semaine, mais c'est de plus en plus dur. C'est pour Mia que je fais tout ça, mais Lucie en souffre aussi. Il me reste une semaine à attendre et je pourrais lui dire la vérité. Dès que la septième épreuve sera terminée, je lui dirais tout en espérant qu'elle comprenne et revienne. Mais avant tout, il faut que je réalise la quatrième en allant brûler ce hangar, je n'ai pas le choix. Je me relève donc, essuie du dos de la main les larmes qui ont coulés sur mes joues puis sors de ma chambre près à en finir au plus vite avec tout ça.
Une fois dehors, je monte dans ma voiture et démarre en direction du hangar. Je roule pendant plus d'une demi heure avant d'arriver sur un petit chemin sinueux. Je m'arrête sur le bord droit du chemin et avant de descendre, j'attrape mon sac à dos noir contenant tout ce don j'ai besoin. Une fois sorti de la voiture, il faut que je marche un kilomètre avant d'apercevoir le lieu de rendez vous des grooms. J'ai préféré garer ma voiture un peu à l'écart pour ne pas me faire repérer. Lorsque j'aperçois le hangar, je pars me cacher derrière un arbre pour ne pas me faire voir. Je suis arrivé une demi heure avant l'heure du rendez vous pour les voir arriver et être sur les lieux à l'avance afin de pouvoir observer cet endroit correctement avant de m'y aventurer. Le temps n'est pas avec moi aujourd'hui. Il y a une pluie fine avec de fortes bourrasques de vent, ce qui va me compliquer la tâche.
Quelques minutes après mon arrivée, deux grosses berlines noir entrent sur les lieux et deux hommes descendent de chaque voitures avant de se diriger à l'intérieur. Ma mission va enfin pouvoir commencer. Cette adrénaline - liée au stress et à l'envie de réussir ma mission- parcourant mon corps m'avait manquée. Sa faisait longtemps que je ne l'avais pas ressentie, et c'est tout à fait ce don j'avais besoin en ce moment. Sa pourrait paraître étonnant, mais j'aime cette sensation, elle fait partie de moi et j'en ai besoin pour vivre. J'ai besoin de risquer ma vie afin de me sentir vivant.
Je décide d'attendre trois quart d'heure avant de me lancer à l'assaut. Je voulais m'assurer qu'ils ne ressortent pas et éviter de me retrouver nez à nez avec l'un d'eux. J'aurais été très mal sinon. Une fois que la voie est libre, je m'avance discrètement jusqu'à l'angle du bâtiment. Peu à peu, je me rapproche de la porte d'entrée, tout en faisant attention à ne pas faire trop de bruit. J'entends des cris venant de l'intérieur. Je pense que c'est un endroit de règlement de compte et que la personne se faisant luncher comme tel sera morte avant la fin de cet entretien.
Je continu donc d'avancer doucement jusqu'à arriver devant la grande porte métallique du hangar. Je défais mon sac à dos de mes épaules et l'ouvre. J'en sors un briquet ainsi que des allumes feu, mes cigarettes, une boîte d'allumettes, et un peu de paille sèche trouvée dans un champ. Ne me demandez pas comment je compte allumer un feu avec tout ça, car même moi je n'en ai aucune idée. J'ai l'intention d'improviser. Je ne sais même pas ce qu'il va se passer lorsque je vais ouvrir cette porte. Je ne sais pas si le bâtiment est constitué d'une seule et grande pièce, et dans ce cas, je me retrouverais face aux personnes à l'intérieur, ou si il y a plusieurs pièces, et avec un peu de chance, ils ne seront pas dans l'entrée.
Je pose ma main sur la poignée puis ouvre doucement. Je passe un œil pour voir comment est l'endroit, et personne ne se trouve dans l'entrée, heureusement. Je rentre donc dans la pièce sans faire de bruit et referme la porte derrière moi. L'endroit dans lequel je suis est vide, neutre. Les murs sont sombres, délavés, seul une porte se trouve sur le mur parallèle à l'entrée, sa doit être là que se trouve les personnes qui crient. Je pose mon tas de paille près de cette porte et me retourne pour attraper le paquet d'allume feu. J'essai de l'ouvrir le plus lentement possible pour ne pas faire de bruit mais il s'ouvre d'un seul coup et tout tombe à terre.
- Merde!
Mon sang se fige, ma main vient se poser instinctivement sur ma bouche et je reste immobile. Quel idiot. Crier encore plus fort est clairement impossible, s'ils m'ont entendus, je suis mort. Rapidement, la porte vient s'ouvrir sur deux grands hommes baraqués et armées, tous deux baissent la tête vers mon tas de paille, mes allumes feu et mon briquet. Immédiatement, l'un m'attrape par le col et vient pointer son arme sur ma tempe. Je suis foutu. J'ai beau être l'un des leurs, ils penseront que je les ai trahis. Quoi que, en y repensant, je les ai un peu trahis quand même.
Il me tire par le col et m'emmène dans la seconde pièce de ce bâtiment là où se tiennent deux hommes debout, les phalanges ouvertes, et un homme devant eux, ligoté à une chaise, le visage en sang. Je sens que mon état risque d'être semblable à celui de cet homme dans quelques instants.- On l'a trouvé entrain de démarrer un feu au pied de la porte, annonce l'homme qui me tient.
- Occupez vous de lui et faites en sorte de savoir ce qu'il fait ici avant de le tuer, dit l'un des deux hommes au milieu de la pièce.
J'ai à peine le temps de me retourner vers l'homme qui me tient qu'il vient me coller son poing dans le nez. Il me met plusieurs autres coups toujours plus fort les uns des autres jusqu'à ce qu'un hurlement l'arrête.
- STOP! Cri l'un des hommes aux phalanges ensanglantées.
Il se rapproche de moi puis m'observe, comme si il me connaissait. Il tourne autour de moi, en me reluquant de partout et vient de repositionner face à moi, la tête haute.
- Heck Johnson, le plus grand ennemi des Frigs, le plus grand allié des Glooms, mais qui veut venir bruler leur lieu de rendez vous. Qu'est qui t'amène à faire ça?
Je ne réponds pas. Simplement parce que je n'ai rien à répondre. Que suis je censé répondre? Que je veux brûler ma famille d'adoption pour retrouver ma petite sœur? Qu'il me tue pour trahison, sa ira plus vite. Mais je sais qu'il ne le fera pas. Moi aussi je l'ai reconnu, c'était le meilleur ami de mon père lorsqu'il était encore en vie, alors il ne me tuera pas, du moins je l'espère. A savoir, les gens peuvent changés. Si lui a changé, je suis dans une sacré merde, parce qu'il ne m'épargnera pas et fera en sorte que je souffre. Conclusion, je suis mal.
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Amour interdit
RomanceLucie, 17ans arrive dans son nouveau lycée où elle y rencontre Heck. Ce garçon un peu spécial va la défendre des coups et viols de son père, mais va l'emmener dans des problèmes encore plus gros alors que celui ci est à la recherche de sa soeur disp...