— Que fais-tu ? me demanda Laurys à son arrivée dans notre chambre.
— Je dors, grinchais-je en m'enfuyant sous cette couche épaisse me tenant bien plus au chaud que ce dont j'ai réellement besoin.
— Tu ne devrais pas t'entraîner pour ton examen ? enchaîna-t-il.
— C'est facile à dire pour toi, tu ne connais pas encore ton pouvoir.
Je me retournais et posais enfin mon regard sur son visage.
— J'aimerais avoir ta chance.
— Ma chance ?! Je ne sais pas si tu as bien compris mais, je risque de me faire tuer.
— Raison de plus pour étudier !
— Franchement, tu m'as déjà vu ouvrir un de ces stupides livres ? Ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer, fis-je accompagner d'un sourire en coin décorant mon visage jusque maintenant fermé.
— Tu ne te rends pas compte des risques, fit-il en s'affalant à son tour sur son lit.
Etrangement, la mort ne me procure aucune émotion. Que je disparaisse ou séjourne un jour de plus sur cette planète, pas une parcelle d'envie de connaître la suite de ma vie ne me submerge.
Alors qu'Alice se trouvait à l'infirmerie, plusieurs élèves eurent droit à cet instant grotesque durant ce début d'après-midi pour un examen sans queue ni tête. Adam a réussi ceci sans grande complexité, sans surprise. Alors que moi, je sens à plein nez que mes minutes sont comptées.
— J'ai rarement vu un visage aussi fermé que le tien, fit mon frère alors que mon esprit avait sombré dans des souvenirs d'une présence manquante.
— D'accord, fis-je en ne jetant un bref coup d'œil sur son visage si analogue et tout à la fois si divergent au mien.
— Qu'as-tu ? De la pression ? continua-t-il en s'asseyant à mes côtés.
— Fous-moi la paix Adam.
Ses yeux restèrent un instant figés sur moi, mais son corps finit par réagir à ma demande, ou devrais-je dire, à mon ordre et se leva, me laissant seul, comme je lui avais demandé. Mais, je me rendis assez rapidement compte que cette envie n'était qu'un mensonge, que je désirais qu'il m'arrache les mots de la bouche.
Alors que les minutes et les élèves passèrent, mon tour vint.
Je traversais ce long couloir étroit et sombre, et l'envie de m'enfuir ne faisait que croître au fil du temps qui s'écoulait.
Cette porte s'entrouvrit et je fis passer ma tête accompagnée d'une expression plus que craintif.
Je laissais mon corps entrer à l'intérieur et découvris... de la terre. De la terre sèche, morte, et sans aucun trait de vie. Mais, tout à coup, une goûte entra en contact avec ma joue, puis une deuxième, et une troisième, jusqu'à ce que je ne puisse plus les compter.
— Vous n'êtes pas sérieux ? criais-je.
Le feu et la pluie, j'aurais tout vu.
Je n'eus le temps de me familiariser avec l'eau qu'une voix m'appelait, sa voix, celle de Flore.
Je me mis à la chercher. Mes yeux se mirent à courir, à la chercher, en vain.
De l'herbe se mit soudainement à pousser, cette verdure laissa place, au fur et à mesure, à des arbres poussant à forte allure alors que des fleurs prirent le temps déclore.
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La marque
FantasyIl existe deux types de personnes dans le monde, les sorciers et les Norces, les non-sorciers. Aiden ne voulait pas en être un, tout le contraire de son frère jumeau, mais malheureusement pour lui, La Marque en a décidé autrement, lui et son frère j...