XVI. Ça fait mal.

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Je ne sais ce que j'attends, ni ce que je dois faire. Va-t-elle venir d'elle-même ou dois-je la persuader à l'aide de mon charme qui, que je sache, est non existent chez moi.

Mon pied tapait le sol, en tant que signe désignant l'ennuie, d'attente, et d'impatiente mais, elle ne dit rien.

- Faut-il que je me mette à genoux pour qu'un simple mot résonne dans cette pièce ? grognais-je.

Je n'eus pas de réponse, ce qui me fit penser qu'Ara Bleu c'était bien foutu de moi la dernière fois et que cette voix que j'ai dû entendre n'était qu'un sort complètement abruti que madame à lancé pour jouer avec mes nerfs. Si cela se trouve, en ce moment même, son oreille est collée à la porte et sa bouche laisse enfuir ce rire insupportable qu'elle seule maîtrise.

Mon corps finit par ne plus vouloir attendre et commença sa marche en direction de la porte.

- Flore était une bien gentille fille, finis-je par entendre.

Je sursautais à ces mots et me mis à regarder dans toutes les directions possible.

- N'as-tu pas écouté ton amie ? Tu ne peux pas me voir, reprit-elle

- Alice, si c'est encore une de tes idioties, je te promets que je te fais la peau.

- Elle n'est pas là. Alice se dirige vers sa chambre.

Cette voix est douce et résonne tel un écho.

- Êtes-vous l'Enchanteresse ?

- Qui veux-tu que ce soit d'autre ? répondit-elle avec amusement.

- Ma sœur, l'avez-vous connue ? continuais-je plein d'espoir.

- Je l'attendais. Chaque midi, j'étais en sa compagnie.

Je ne su quoi répondre. Le fait que quelqu'un prononce enfin son nom en ma présence me fait un bien fou. Depuis qu'elle nous a quittée, personne n'ose parler d'elle devant moi sans être brouillons. C'est comme si il craignait une réaction forte, trop forte de ma part.

- Elle me manque, me contentais-je de répondre.

Aucune parole ne me répondit. Je restais-là idiotement, tout en attendant une réponse.

- Flore n'a pas subit d'harcèlement, finit-elle par dire.

- Comment ça ?

Rien.

- Répondez-moi ! m'énervais-je.

Pas un mot.

- Que s'est-il passé avec ma sœur ! finis-je par hurler. Vous allez me dire quelque chose ?!

Je continuais ainsi durant une dizaine de minutes. L'énervement prenait le dessus, j'étais hors de moi.

Malgré la porte que j'entendis s'ouvrir et ces bras m'enroulant tout en m'emmenant dehors, je ne m'arrêtais pas.

J'eus droit, avant que mon corps ne quitte entièrement la pièce, à un simple chuchotement, «Garde cette information pour toi.» Cette phrase me calma instantanément et je me figeais.

- Aiden... entendis-je mon frère fredonner. N'entre plus dans cette pièce, continua-t-il.

Mes yeux fixent les siens sans non plus le faire. Mon corps et mon esprit ont cette sensation de n'être plus là. Plus rien ne traverse mes pensées et plus aucune sensation de touché ne m'atteint.

« Aiden.» Je ne cesse d'entendre mon prénom. Il résonne dans mes oreilles sans que je ne puisse l'arrêter. Mais, je finis par ouvrir les yeux.

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