XXII. Son poignard dans le coeur

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Je me réveillais, la douleur envahissant mon dos par ce canapé moins confortable que lorsqu'on y passe un court instant. Et l'accumulation des nuits passées n'ont fait qu'aggraver ces gémissements du recto de mon corps.

Ara Bleu a envahit cette habitation par son odeur, ses vêtements se cachant dans chaque recoin, ou même ses fous rire insupportable me donnant à chaque réapparition de ce sont, le désir de l'étouffer à l'aide de n'importe quel objet qui me serait sous la main.

Sa manie d'envahir ce lieu étant censé être me crispe d'avantage mais vaut mieux être loin de mon lit que de partager une pièce durant plus d'une heure avec cette chose.

Je ne sais comment elle parvient à m'arracher les mots de la bouche. À la seconde où mes phrases au sujet de Flore se sont éteintes, j'ai regretté de lui avoir fait part de cette histoire. Après tout, elle n'a rien à voir avec ma sœur. On aura beau dire que si par son lien avec Adam, ce sera faux. Elle va être sans doute d'une courte durée dans la vie de mon frère. Vu son impulsivité et son contraste avec le jumeau blond, il est impossible qu'ils parviennent à avoir une relation à long terme. Peu importe l'amour qu'ils portent l'un envers l'autre, je trouve cela impossible.

Je me questionne souvent sur les raisons pour lesquelles j'ai été ''choisi'' pour être lié à elle, pour ''sauver'' le monde. Moi ? Aider, à l'aide de mes capacités que je ne parviens à gérer par mon niveau et manque d'envie, empêcher le mal de nous envahir ? Je pense sincèrement que cela n'est qu'une caméra caché. Il en devient presqu'évident que je suis lié à... Lui. Je représente bien plus de caractéristiques de ce camp-ci que celui dans lequel on me dit que je me trouve.

La baguette tournait entre mes longs doigts fin comme un objet que j'aurais peur de brisé.

Elle a dû me confondre avec mon frère. Cette baguette doit avoir des problèmes de vision.

J'entendis ses pas d'éléphant descendre les escaliers. Sa discrétion est similaire à cachalot jeté à la mère malgré que l'animal lui correspondant le mieux soit le paresseux.

Ses cheveux bleus ayant atteint un niveau de bataille extrême attirait l'œil alors que son visage encore endormis essayait tant bien que mal de leur piquer la vedette.

— Bonjour, mâchouilla-t-elle.

Ma réponse fut un simple signe de tête suivi d'un a vachement sur ce canapé douloureux alors qu'Alice disparaissait rejoindre mes parents, Gabriel et Aby dans la cuisine.

Il n'eut pas fallu besoin d'un long instant avant que son soupirant fasse son arrivée.

— Bien dormi ? demanda-t-il muni d'un sourire dragueur qui affirmait que me voir dormir là ne lui plaisait pas.

— En vu de la chose se reposant auprès de toi aussi gracieusement qu'un phacochère, je te retourne la question.

Il leva les yeux au ciel et alla rejoindre Victoire étant en train de s'inventer une carrière de pianiste devant cet instrument dont elle ne connait même pas le nom des touches.

Les voir jouer ensemble me rappelle les cours qu'Adam et moi avions pris alors que nous étions dans l'année de nos huit ans.

Comme on pourrait s'y attendre, il s'avérait être bien plus doué que moi. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il était un prodige, mais son agacement envers cet émetteur de sons était minime au mien, bien plus minime.

Il se mit à jouer deux ou trois idioties dont il parvint à se rappeler, et ma sœur fit mine de connaître cette mélodie en jouant une note sur dix de celles qui sonnaient.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 28, 2018 ⏰

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