/Emmy/
Voilà deux jours que les scientifiques me retiennent. J'ai bien essayé de partir, mais rien n'y fait. Ils me laissent dans une pièce, seulement équipée d'une télé et d'un lit. Ce matin, je l'ai passé devant la télévision. Je n'ai que la chaîne d'info, qui passe en boucle le problème de la surpopulation, etc.
-...et c'est depuis maintenant 10 minutes. En effet, le groupe rebelle attaque la Ville du coté Nord, terrorisant tous ses habitants ! Nous sommes en direct sur les lieux de l'attaque, madame, avez-vous vus ces attaquants ?
- Un portait un uniforme de garde ! Je suis sûr que c'est ceux qui se sont enfuis ! Ils y ressemblaient !
- Cette attaque a-t-elle un lien avec les échappés du Centre ?
- Oui, c'est obligé ! Ils sont exactement pareil ! C'est eux !
- Donc, vous affirmez que ce sont eux ? Peut-être allons nous les retrouver ! Se rendent-il ?
Je coupe la télé, entendant des pas pressés dans le couloir. Cinq gardes entrent, vêtu tout de noir. Deux d'entre eux me prennent les bras et me trainent dehors. Il me laissent devant les immenses grilles qui me séparent de la rue, rentrant sans plus de cérémonie. Je suis seule, dans la douce chaleur de l'hiver. Il parait d'ailleurs qu'avant, il faisait froid, et que c'est à cause du réchauffement climatique.
- Emmyline !
Je me retourne et tombe sur une femme qui parait la trentaine, cheveux argents coupés au carré, ondulés, yeux verts perçants, une fourrure blanche comme manteau, un pantalon coupe droite blanc et des escarpins blancs.
- Vous êtes ? Demandais-je, un ton septique.
- La Dirigeante de la Ville. Appelle moi Sybille.
- Mmh...alors pourquoi je suis ici, Sybille ? demandais-je d'un ton cassant.
- Tu le verras par toi-même. Tu te souviens de ce que les scientifiques t'ont dit ? Pas plus de 100 mètres après le mur, et conduisez vos camarades jusqu'ici et il n'y aura pas de morts. On ne veut rien de mal, juste parler. Vous comprenez ? Parler, c'est tout ce que l'on demande.
- Par "parler", vous entendez "tuer", Je grogne.
- Non Emmyline. Nous souhaitons parler de ce qui vous à poussés à fuir. Vous vous trompez totalement sur nous.
- C'est ça, bien-sûr ! Et moi, je suis débile et vous ne comptiez PAS DU TOUT nous tuer, évidemment !
- Écoute, nous ne voulions tuer que les plus mauvais, ceux qui n'avaient aucunes chances de réussite. Certes, ce n'est pas "juste" comme vous l'entendez, mais vous, vous n'aviez aucuns soucis à vous faire.
- Ah, parce que c'est censé me rassurer, ça ?!
Elle tourne les talons et rentre dans le bâtiment, me laissant seule. Ce n'est seulement au bout d'une éternité que des bruits horribles se font entendre. Explosion. Cris. Ça se rapproche, je recule des grilles, m'attendant au pire. Des voix qui hurlent et beuglent m'arrivent, et je reconnais celles de Kay, Gabriel, Julyan, et tout le groupe. Je suis tellement heureuse de les revoir que j'en pleure. Je croyais rester ici toute ma vie !
- MAIS PUTAIN ELLE EST OU ESPÈCE DE CONNARD !
Bon je suppose que c'est Kay.
D'ailleurs, je le vit sortir entouré de Gabriel, julyan, les frères jumeaux et d'autres personnes que je ne connaissais pas.-Putain t'est la, me dit-il en le prennant dans ses bras.
/Gabriel/
Pendant que Kay explique à Emmy la situation, nous repoussons les gardes, qui ne tirent pas. Ils se contentent de nous pousser vers le bâtiment, alors que nous résistons.
- Hé, j'voudrais pas vous déranger mais heu...faudrait dégager, fait Down.
Je regarde vite fait en arrière, vois Kay prendre Emmy par le poignet et se diriger vers l'arrière du bâtiment. On le suit, courant nous aussi. À partir, de là, c'est le chaos...
/Emmy/
On cours derrière le bâtiment, sous les balles des soldats. Ils visent principalement les pieds, voulant surtout nous ralentir. Peut-être ont-ils l'ordre de nous ramener vivants ? Pourquoi ils m'ont laissée seule juste avant ? Ils savaient ? Et on va ou ? Dehors ? Je devrais leur dire pour le traceur ? Je ne sais pas...là, une balle fuse. Sort du lot. Elle atteint Kay...au torse... Je vois le sang s'échapper...et le voit..sans vie...inanimé...Prise de spasmes, de sanglot, je me jette sur lui, hurle son prénom, le supplie de revenir, le serre dans mes bras, l'appelle, que sais-je ? Les autres tentent de m'éloigner mais je reste...le serre plus... Je sens son souffle s'éteindre, alors que j'appuie sur sa plaie.
- Ça va aller, tu vas t'en sortir, ça va aller, je répète frénétiquement.
Je l'embrasse, pleure, hurle encore et encore, pendant que les autres repoussent les gardes. Les soldats arrivent à nous atteindre, poussent tout le groupe dans le bâtiment, essayent de m'arracher à Kay. Dans un élan de folie, je prend le couteau qui était coincé dans sa ceinture et me jette sur les soldats les plus proche. 1, 2, 6, avant qu'ils ne me désarme. Je m'accroche à Kay, prend sa veste, pleure et hurle tout ce que je peux, pendant qu'ils me trainent. J'entends même les soldats parler, sans se préoccuper de moi.
- C'est prévu pour quand ? Demande l'un.
- Dans une semaine je crois. Faut vraiment qu'on retrouve les familles, et vite.
Les familles ? De quoi qui est prévu dans une semaine ? Là, je sens une piqure dans mon cou, puis rideau noir...
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The Beginning Of Their End
General FictionJulyan était un jeune adulte, fraîchement admis dans le Centre où il souhaitait être, quand sa vie et celle de ses amis bascula. Ils savaient que le système n'était pas parfait, mais à ce point ? Gabriel menait une vie paisible, avec sa meilleure am...