Chapitre 7 : Les Problèmes Ne Font Que Commencer

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Oh non, non, non ! Aël est là, devant moi. Il a l'air affaibli et il est tout pâle. Emprisonné dans un cube de verre, il colla ses mains aux parois et cria même si je ne l'entendais pas. Il semblait vouloir me dire quelque chose ou plutôt me montrer quelqu'un. La peur m'emplit lorsque je compris ce qu'il voulait dire. Je demandais alors tremblante à celui qui se trouvait à côté de moi :

- Pourquoi est ce que je ne l'entends pas ?

Sans réfléchir il répond :

- Le cube est insonorisé.

C'était donc bien ce que je redoutais. Je m'étais vraiment trompée en m'associant avec lui. Il connaissait tous ces lieux par cœur et je n'y avais même pas prêté attention. Il savait depuis le début où se trouvait Aël. Il le savait car c'était lui qui l'avait enlevé.

- Pourquoi ? Lui demandais je. Réfléchissant a un moyen de me sortir de la avec Aël.

- Tu n'as pas à le savoir. Mais je me suis bien amusé à te voir réfléchir pour arriver jusqu'à mon piège. Me répond il avec, pour une fois, de la bonne humeur.

- Qui est-tu ?

- Certainement pas le fils du directeur. C'était si simple de te faire croire n'importe quoi. La prochaine fois, un conseil : méfie toi plus des inconnus !

Il continuait de rire. Un rire sombre, cruel et terrifiant. Les dernières heures repassèrent en accélérées dans ma tête. Chaque fois qu'il m'avait adressé la parole, il n'avait dit que mensonges.

La colère monta en moi. La colère de la bêtise que j'avais faite. La colère de s'être moqué de moi. La colère de m'avoir manipulée.

Sans vraiment réfléchir, mon poing s'envola visant son affreux sourire.

Pendant la fraction de seconde que mit mon poing pour monter à son visage, énormément de questions me vinrent. Est ce que je pourrais le toucher. Est ce que j'aurais assez de force. Est ce que je pourrais sauver Aël ?

Le stress n'envahit mais au moment ou mon coup allait atteindre sa joue, sa main stoppa net mon mouvement. Un regard noir traversa ses yeux. Puis il reparti dans son horrible rire. Je compris alors que j'étais totalement impuissante dans n'importe qu'elle situation qui allait suivre.

- C'était quoi ça ? Me questionne-t-il

- ...

Je ne répondrai pas à sa question. D'ailleurs je ne lui adresserai sûrement plus jamais la parole. Il sait très bien ce que j'ai voulu faire et cherche à m'humilier plus que je ne le suit déjà.

- Alors ? Réponds moi.

- Ça suffit.

Une voix qui m'est alors inconnue retentit. C'était une voix forte et autoritaire. Elle semblait venir de l'extérieur et en même temps, elle avait rempli toute la salle.

- Etsuko !Viens tout de suite, ta mission est terminée.

Donc il s'appelait Etsuko...

- Deux secondes... S'il vous plaît.

- Ce n'était pas une suggestion mais une obligation. Reviens tout de suite.

La voix étrange portait une autorité à laquelle il ne put résister. Apparut alors dans le ciel (enfin, sous le plafond) son corbeau. Il était beaucoup plus grand que je l'avais vu tout à l'heure.

Ses ailes se déployaient à deux mètres d'envergure et en un battement, il nous rejoignit faisant voler mes cheveux au passage. Etsuko sauta sur son dos et l'oiseau repris son envol. Ce denier partit à l'autre bout du labyrinthe me laissant bouche bée, Aël avec moi. Le corbeau faisait voler la neige sur le haut des haies du dédale.

Mais... ils prenaient de la hauteur... ils allaient rentrer dans le mur ! Non pas que cette idée me déplaise mais c'était tout de même un mur, qui allait du sol au plafond, en béton. Un mur quoi ! Mais au moment où ils allaient le percuter, un rectangle de pierre s'éleva pour former une sortie juste assez large pour que le maître et son animal passent.
Le sol trembla un instant sous mes pieds lorsque la lourde (je suppose hein), pierre retomba à sa place. Je me retournai vers Aël, qui bien sur n'avait rien entendu.

Nous voilà dans de beaux draps. Mais regardons le bon côté des choses, j'ai retrouvé Aël ! Le nouvel objectif numéro 1 le sortir de ce bloc de verre.

Je tapais à la paroi de la cage pour voir son épaisseur. Et comme on pouvait s'en douter, c'était épais. Mais pas incassable !

Sans vraiment réfléchir je commençais à frapper de toutes mes forces sur le bloc. Aël me regarda un instant comme si j'étais devenu folle puis tapa à mon rythme à côté de mon poing lui aussi.

Après quelques minutes nous nous arrêtons à bout de souffle.

- ...

Aël essayait de me parler mais je n'entendais toujours rien. Je lui fis des signes pour lui faire comprendre mon problème. Aël me fit signe de me rapprocher. Je collais alors mon oreille au maximum sur le verre. Il mis sa bouche près de mon oreille, prit une grande inspiration et hurla de toutes ses forces.

- LÀ TU M'ENTENDS ?

Il criait et malgré ça j'entendais un son étouffé.

A mon tour je prit une inspiration pour crier.

- OUI, A PEU PRÈS.

- ON LE CASSERA JAMAIS COMME ÇA !

Je soupirais.

- JE SAIS. MAIS J'AI PAS D'AUTRES IDÉES.

- ON POURRAIT RENVERSER LA BOÎTE.

Je regardais le haut du cube.

- TROP HAUT.

Il glissa contre la vitre et s'assis, épuisé. Je m'apprêtais à faire de même quand une voix surgit de nulle part.

- Besoin d'aide ?

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