Chapitre 8: Sortir À Tout Prix

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- Besoin d'aide ?

J'étais tellement concentrée que je n'avais même pas entendu les bruits de pas.

Je regardais dans la direction d'où provenait la voix. Un groupe de trois personnes était devant nous. Deux filles et un garçon. Le garçon avait la peau bleu claire et des tâches de rousseurs, une des fille était brune avec des yeux verts et d'une taille immense et l'autre fille portait une capuche et semblait en retrait.

- Vous êtes qui ? Et vous sortez d'où ? Demandais je d'une voix légèrement menaçante. Depuis la trahison de mon ancien allié je devais redoubler de méfiance.

- On est pas obligés de les aider on à déjà assez de problèmes. Lança la grande brune au garçon.

- Ne dit pas de bêtises. Répondit-il. Ils ont besoin de notre aide et nous de la leur.

- Bon, j'attends des réponses. Leur dis-je.

Le garçon s'avança vers Aël et moi.

- Nous sommes coincés ici comme vous et on veut s'échapper mais on ne sait pas comment. Alors on délivre ton ami de cette boîte et vous nous rejoignez.

Je lançais un regard inquisiteur à Aël qui me le renvoya.

- ILS VEULENT NOUS AIDER ET S'ÉCHAPPER AVEC NOUS. Lui expliquais-je. TU EN PENSES QUOI ?

Il fit mine de réfléchir et hocha la tête pour me signifier qu'il était d'accord.

- C'est d'accord on accepte votre offre. Mais comment vous allez faire pour le sortir de là ?

Sans dire un mot le garçon bleu posa sa main sur la cage qui commença à se fissurer puis se détruire.

J'en restais bouche-bée.

- Au fait, je m'appelle Jian. Me dit il avec un sourire satisfait.

- Mais oui tout à fait ! Comme si être bleu ne suffisait pas ! C'est pas que je sois raciste hein, mais c'est un peu gros là. Tu es quoi ? Dis-je en plissant les yeux.

- Je comprends, je comprends, rigola-il. Je viens d'une autre planète où tout le monde est bleu et où on a des pouvoirs. Moi je peux contrôler certaines ondes. Mais je comprends parce que vous voir ça a été bizarre, vous êtes beige ! Non pas que je suis raciste mais c'est très fade...

Je regardais ses deux compagnons attendant de connaître au moins leurs prénoms.

- Vous pourriez vous présenter quand même ! Les réprimanda Jian.

- Elle d'abord. Répliqua la brune.

- Bon alors la grande râleuse là c'est Alina et la timide sous sa capuche c'est Geanna.

- Hey je suis pas râleuse !

Je trouvais le nom d'Alina étonnement doux pour ce que j'avais pu apercevoir de son caractère.

- Salut moi c'est Leïra.

- Et moi Aël. Vous savez comment sortir d'ici ?

- Ça fait un moment qu'on tourne en rond Geanna et moi. Répondit Alina.

- Combien de temps. Enchaîna mon ami ?

- Plusieurs jours.

- QUOI ?!

J'étais abasourdie. Tout mes espoirs de sortir un jour de cet horrible labyrinthe s'éteignaient petit à petit.

- Comment vous avez fait pour manger ?

- Je peux rester jusqu'à une semaine sans manger et rester à peu près en forme. Quant à Geanna elle avait un peu de nourriture sur elle.

Geanna sembla essayer de devenir encore plus discrète qu'elle l'était. Je notais son comportement quelque peu étrange mais ne dis rien.

- Et toi Jian ?

- Je suis arrivé ce matin.

- Vous avez pu remarquer quelque chose de particulier dans les allés du labyrinthe ? Demandais je ?

- Tout se ressemble. De temps en temps on se retrouve dans des voies sans issues mais c'est tout.

Personne ne reprit la parole. Nous étions tous en pleine réflexion.

- Je pense que là où il y a des voies sans issues il doit y avoir un mur du bâtiment derrière les buissons des murs du labyrinthe, expliquais-je

- Mais pas de porte.

- Et c'est la que TU intervient ! Je pointais Jian du doigt toute fière de ma trouvaille.

- Je pourrais détruire le mur !
Repondit il aussi enjoué que moi.

- Euh vous êtes sur que ça va fonctionner ?

- T'as une autre idée Alina ?

- C'est bon je te suis Jian.

Ils ne se connaissaient que depuis ce matin et pourtant semblaient avoir une confiance aveugle l'un en l'autre.

Nous nous mîmes à la recherche d'un passage mais cela nous menait à des voies sans issues.

Après une bonne demi-heure de marche nous finimes par en trouver une.

Je commençais à arracher les buissons remplis de neige avec l'aide de mes compagnons de route. Malgré le froid qui envahissait mon corps a chaque contact avec la neige je continuait sans relâche. Toujours habitée par la colère d'avoir été trahie, j'avais besoin de me défouler.

On finit enfin par voir la surface grise d'un mur.

- Enfin ! Alors verdict ?

Jian s'avança avec un sourire sur de lui. Posa la main sur la paroi gelée, et fit voler en éclat cet affreux obstacle qui nous barrais la route.

- Allons-y, vite

Nous sortimes en courant, pensant qu'une alarme allais probablement se déclencher. Après quinze minutes de course intensive nous arrivâmes devant un grand et vieux portail.

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