Chapitre 12 : Retrouvailles

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Après ma découverte, je retournai dans ma chambre, le cœur déjà plus léger. Je pris encore cinq minutes pour comparer le diamant à celui du plan et déchiffrer les notes à côté de celui. Cependant, les notes étaient illisibles, elles avaient dû être détériorées par le temps. Le diamant, lui, semblait bel et bien le même. Étant persuadée que je ne pourrais rien découvrir de plus pour cette nuit, je cachai les plans et le diamant sous mon oreiller, les protégeant d'une menace inexistante. Encore cinq minutes plus tard je sombrai dans un sommeil tourmenté.

Le lendemain matin, je fus réveillée par un vacarme qui ne m'étonnais finalement pas tant que ça. Je retournai dans la salle où on avait mangé des conserves la veille.

- PUISQUE JE TE DIS QUE CA SERT À RIEN !

- Et alors l'espoir fait vivre non ? Et puis pourquoi tu hurles d'abord ?

Je restai dans l'encadrement de la porte attendant que Jian et Alina arrête de se disputer.

- Ah, salut Leïra, bien dormi ? Demanda le bleu.

- Jusqu'à ce que vous commenciez à hurler, oui.

- Tu vois que tu hurles !

- Sinon, où est Aël ? Enchainais-je voulant éviter une nouvelle dispute.

- Il dort encore. Répondit Geanna qui était elle aussi dans la salle.

- Plus maintenant.

Je me retournai et vis Aël les yeux encore mi-clos, à peine réveillé. On prit un court petit déjeuner composé de quelques gâteau secs. À ce moment je me souvins de la découverte de cette nuit.

- Je crois que j'ai un moyen de sortir. Leur dis-je.

- C'est vrai ?! Comment ? Me demandèrent-ils tous en même temps.

- Eh bien, cette nuit j'arrivais pas à dormir alors je suis retourné dans la cave où tu est tombée, Alina. J'ai... fouillé les poches des cadavres et j'ai trouvé une clé. Je pense que c'est celle de la porte d'entrée. À vue d'œil, elle semble correspondre.

Je décidai de ne pas évoquer le diamant. Ce n'etait pas notre priorité et je ne voulais pas les préoccuper avec une énigme en plus.

- Alors on regroupe nos affaires et on part maintenant ! S'exclama Alina.

- Quelles affaires ? Demanda Aël.

- Bah on va quand même pas laisser les gâteaux ici. Lui répondit Jian.

- Il faut aussi que je récupère quelques papiers des bureaux que j'ai fouillé. Leur dis-je

Aël se tourna vers moi le regard suspicieux. Il sait que je ne dit pas tout, mais il me fait suffisamment confiance pour ne pas poser la question. Il m'en reparlera sûrement plus tard.

- Bon on se retrouve à l'entrée dans environ dix minutes alors ? Demanda Aël

Nous hochâmes tous la tête. Je repartis dans ma chambre temporaire et glissa ma main sous l'oreiller afin de récupérer le diamant et les notes le concernant. Je m'assis pensive sur le lit, réfléchissant à la suite des événements. Où allait-on aller ? Je me relevai d'un coup avant de commencer à broyer du noir, pris la clé de l'entrée et parti en direction de celle-ci. Tout notre groupe était déjà reuni. Personne ne parlait. Ils devaient sûrement être tiraillés entre la joie de pouvoir enfin sortir et stressés pour la suite.

J'approchai la clé de la porte. Retiens mon souffle. Et la tourna dans la serrure. Un petit "clic" retentit. Tout le monde se regarda puis j'appuyai sur la poignée, ouvrant la porte en grand.

Le soleil nous éblouit un instant, il était déjà haut dans le ciel. Nous essayons de passer exactement aux mêmes endroits que lorsque nous sommes arrivés. Le portail rouillé, les grands arbres, puis un long chemin droit. Nous avançons, mais personne ne peut réellement dire que nous sommes sur le bon chemin.

Au bout de plus d'une heure, nous atteignons enfin le bâtiment du labyrinthe. L'appréhension pèse dans l'air. Nous devons absolument retrouver nos animaux. Puis trouver un moyen de rentrer. Nous contournons donc le bâtiment, nous ne pouvons pas rentrer dedans, ce serait suicidaire.

On passe derrière les arbres qui l'entourent pour ne pas être repérés par d'éventuelles caméras de surveillance. Ça a l'air de plutôt bien fonctionner car personne ne vient nous arrêter. Nous sommes presque à l'avant du bâtiment quand des cris attirent notre attention.

- C'est Elba, je chuchote.

- Et Weelyngz, ajoute Aël.

Heureusement, je sais que ce ne sont pas des cris de douleur. Ils cherchent à attirer l'attention. Et ils ont réussi.
Je sors de derrière mon arbre, ne pouvant plus attendre. On est plutôt loin mais je vois nettement des cages. Ils les ont mis en cage ! Je cours. Aël à mes côtés.

Nous arrivons aux cages.

Je me rends compte que courir tête baissée vers eux était dangereux mais heureusement pour nous, aucun piège ne nous attendait.

- Ne t'en fait pas Elba, on va vous faire sortir de là. Lui chuchotais-je

Mon animal hocha la tête, signe qu'il avait compris.

À l'arrivée d'Aël vers la cage, Weelyngz poussa un énorme cri.

- CHUT ! TU VEUX QU'ON SE FASSE REPÉRER OU QUOI ? Hurla à son tour mon ami.

- Taisez vous vous deux ! Les sermonnais-je en chuchotant.

Le reste du groupe nous rejoins. Je tente alors de forcer sur le cadenas de la cage ou cas ou il aurait été mal fermé mais sans succès. Je me tourne vers Jian pour lui demander de l'aide, mais il me devanca.

- T'inquiète, je gère.

Il s'étire les doigts, sur de lui. Puis les pose sur le cadenas de chaque cage successivement qui cederent immédiatement.

Le pingouin d'Aël a arrêté de crier mais est toujours agité.

- Hey, t'as plus a t'en faire, on est là, lui dit Aël.

Mais sans succès. J'ai l'impression que rien ne peut le calmer.

- Peut-être qu'il veut nous prévenir ? Questionnais-je Aël.

- Mais de quoi ? On a vu personne en arrivant jusqu'ici. Répondît Alina.

Aël lâche Weelyngz qui se met aussitôt en route vers une autre façade du bâtiment. Elba le suit tout en grognant.

- Revenez, on doit partir immédiatement. On va pas courir de risque supplémentaire. Leur dis-je.

- Ils reviennent vers nous en courant. C'est normal ? Demanda Jian.

Au même moment, on vit un corbeau à leur trousse.

- NON COUREZ ! Leur criais je.

Puis une troupe de gardes débarquèrent aussi. Weelyngz et Elba nous dépassent sans mal. Mais les gardes nous rattrapent eux aussi.

- Leïra ! Pense très fort à un endroit où tu veux aller ! Me dit Geanna dont j'étais la plus proche tout en courant.

- Euh. . . C'est bon. Lui repondis je essoufflée.

- UN. . . DEUX. . . TROIS.

Elle tape dans ses mains et quand je repose le pied sur le sol pour terminer mon enjambée tout le décor avait changé. Je me tourne et aperçois mes compagnons à quelques pas de moi.
Avait-on vraiment réussi à échapper aux gardes ?

- Attendez, où est Geanna ?

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