Les 5 planètes

Chapitre 13: Un Retour Tant Attendu

- Où est Geanna ? Nous demande Alina.

- Elle ne doit pas être loin, répondit Jian.
Mais je sentais bien dans sa voix qu'il n'y croyait pas vraiment.

Je jetai un œil autour de moi, nous étions exactement où j'avais imaginé aller. Juste sur la route, devant chez moi. Nous nous décalâmes rapidement sur le trottoir afin d'éviter de nous faire écraser. A cet instant, tante Onala ouvrit la porte.

- Tu es là, mais qu'est ce qui t'as pris ! Et toi Aël, c'est pareil.

Voyant que Jian et Alina étaient avec nous, elle demanda :

- C'est qui ?

- C'est long à expliquer. Est ce qu'on peut rentrer ?

Une fois à l'intérieur, je lui expliquai tout. Le labyrinthe, et tous les ennuis qui allaient avec, la course jusqu'au manoir très peu agréable et la disparition de Geanna après nous avoir sauvés. Je leur annonçai aussi ma découverte du diamant et des papiers.

Après les explications, Onala n'était plus énervée, mais elle paraissait très soucieuse.

- On ne peut pas garder ce diamant. Tu n'aurais jamais dû y toucher.

Elle me l'arracha des mains ainsi que les papiers et se dirigea vers poubelle.

- Hé ! Mais pourquoi ? Demanda Aël qui n'avait encore rien dit pour l'instant, en l'interceptant.

Elle me regarda, puis Aël et enfin Jian et Alina qui suivaient la scène depuis le canapé.

Elle soupira puis s'assit. Elle me fixa et finit par commencer :

- Je sais que vous ne la lâcherez pas tant que vous ne saurez pas ce que c'est.

Elle ferma les yeux et prit une grande inspiration, son visage était grave. C'était rare et signe de mauvaises nouvelles.

- Ça a commencé il y a des centaines d'années, il parait que c'était une famille, une très grande famille. L'histoire raconte qu'ils étaient possédés par une force que personne ne peut vaincre. Alors ils ont rassemblé une plume, une feuille, une écaille et un diamant noir. Ensuite, ils se sont dirigés vers La Source. C'était un bassin d'eau bleue et lumineuse. Il se sont baignés dedans avec les éléments. Ils ont été vidés de leurs pouvoirs par La Source et on raconte que celui qui rassemblerait les éléments à nouveau et s'y baignerai obtiendrai la puissance de toutes ces personnes. Celui qui a kidnappé Aël est sur la piste des éléments. Heureusement tu l'as eu avant Leïra, mais s'ils s'en rendent compte...

Un silence s'abattit sur notre petite assemblée. Aël faisait de grands yeux ronds et Jian et Alina regardaient Onala bouche bée.

- Mais pourquoi avoir kidnappé Aël ? On n'a rien à voir avec cette histoire ?!

- Nous reprendrons cette conversation plus tard. Dit ma tante d'un air fatigué. Tu ne peux pas savoir la peur que j'ai eu de te voir disparaître pendant un peu plus d'un jour et demi. Je suis épuisée. Je vais vous préparer à manger et on ira tous se reposer. Je pense qu'on en à bien besoin.

Nous hochâme tous la tête. Maintenant que nous étions plus ou moins en sécurité, nous sentions nos ventres crier famine.

- Désolé mais il faut que je rentre chez moi, coupa Aël. Mes parents doivent se faire un sang d'encre.

- Hors de question que tu rentres tout seul. Lui répondit ma tante. C'est trop risqué. Un seul kidnapping suffira pour cette semaine. Je vais appeler tes parents.

- Qu'allez vous leur dire ? La vérité ?

- Je me vois mal leur dire que tu as seulement fait une randonnée. Je pense que je n'ai pas le choix. Leïra fait chauffer ce que j'ai sorti pendant que j'appelle les parents d'Aël s'il te plaît.

Sans discuter je me dirigeai vers la plaque de cuisson et enclenchai les deux bouttons correspondant aux casseroles de pâtes et de viandes. En retournant vers le salon où se trouvaient mes amis je me cognai l'orteil contre un meuble constatant que ma malchance d'aujourd'hui n'était toujours pas terminée. Je jurai silencieusement puis m'assis sur le canapé à côté d'Alina.

- Et pour vous ? Demandais-je aux deux autres restés silencieux. Est-ce que vous habitez par ici, est-ce qu'il y à des gens à prévenir que vous êtes là ?

- Eh bien, je pense que tu nous as vus, donc tu dois savoir qu'on habite pas sur Krysk... fit remarquer Jian.

- Chez moi il fait vraiment plus chaud, continua Alina, je n'étais jamais allée sur une autre planète. Ma planète s'appelle Euzia, je ne sais pas si vous connaissez, il y a pas mal de volcans.

- Est ce que tu veux une couverture ? Je proposai.

- Pourquoi pas, oui. Merci.

- Et toi Jian tu viens d'où ? Demandai-je en apportant un pled.

- De Nahdo. Si je me souviens bien de mes cours de géo c'est pas tout près d'ici. Et encore plus loin d'Euzia.

- Ne vous en faites pas, vous pouvez dormir ici pour l'instant.

- Merci. Repondirent-ils en chœur.

Après le repas qui fut un véritable interrogatoire pour Jian et Alina, nous montons à l'étage et je montre où sont chaque pièce.

- Et là c'est ta chambre Jian. Je montre d'un geste la porte, telle une hôtesse de l'air. Vu qu'on à qu'une chambre libre, tu dormiras dans ma chambre Alina.

Elle acquiesça, reconnaissante. J'installai tout ce qu' il fallait pour Alina et lui apportai les vêtements les plus larges de ma garde de robe pour qu'elle puisse se changer. Par pure chance j'en avais quelques un qui étaient bien trop grands pour moi et donc pile à sa taille de petite geante. Je dégotai aussi un jogging et un t-shirt le plus sobre possible et encore une fois trop grands pour moi. Je les donnai à Jian qui à mon grand étonnement ne fit aucun commentaire.

Je souhaitai bonne nuit à ma tante qui dormait presque déjà puis rejoignit Alina dans ma chambre.

- Bon, demain on appelera vos parents avec le téléphone international de la ville. Au moins qu'ils sachent où vous êtes.
Dis-je à ma nouvelle colocataire.

- Oui, mes parents doivent être terrifiés.

- Depuis combien de temps avez vous disparu de chez vous ?

- Je sais pas trop. J'ai tourné en rond dans le labyrinthe peut-être une demie journée avant de trouver les autres. Après, le soir ou le lendemain, je sais plus trop, on vous a trouvé. Dans cet endroit, j'ai rapidement perdu la notion du temps.

- Je te comprends. Lui répondis-je. j'ai l'impression d'y avoir passé des mois alors qu'on y a passé que 2 jours.

Nous continuâmes de parler des jours précédents puis de la vie sur nos planètes respectives. Au bout de presque une heure, nous nous endormîmes.

Les derniers jours étaient épuisants et rien ne nous disait que les prochains ne le seraient pas.