Chap. 1 Aomine

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Heyy ! Ça faisait trop longtemps et j'avais une petite idée derrière la tête ! Voilà donc le premier chapitre - finies les lettres, enfin ! Bonne lecture !
Attention ! Ce chapitre contient un vocabulaire pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes, si vous avez moins de huit ans... euh... nan, si t'as huit ans je sais pas ce que tu fous ici, mais ne lis surtout pas et garde ton innocence ! Breeef, bonne lecture !
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Chap. 1 Aomine

[Kagami]
    "Je jouerai !
-Tu veux nous faire perdre ? Je jouerai.
-Tu viens pas t'entraîner alors tu crois que tu vas jouer ? Abruti ! m'énervai-je.
-Aomine, Kagami, calmez-vous et asseyez-vous. Sinon aucun des deux ne jouera."
Nous nous tûmes et obéîmes au coach.
"C'est comme ça à chaque match. Et à chaque fois on doit faire un choix. Cette fois-ci je me suis dit que j'avais confiance en vous, mais finalement, je ne suis plus sûr de rien. Soit vous jouerez tous les deux, soit aucun de vous ne jouera. À vous de voir. Ne vous battez pas, ne vous engueulez pas. Vous vous sanctionnerez mutuellement. C'est fini pour aujourd'hui."
Nous nous relevâmes et rejoignîmes les vestiaires.
    "C'est de ta faute !
-Ta gueule, soupira-t-il en me lançant son t-shirt dessus.
-Tu pues la transpi !
-C'est ça, je te laisse t'enivrer de mon odeur.
-Quel con," lâchai-je.
En caleçon, je me cachai sous la douche et me dévêtis, lançant mon vêtement derrière moi.
"Putain t'es pas sérieux !"
J'explosai de rire en allumant la douche - n'était-ce pas la preuve que je visais parfaitement ?
    Je l'entendis ensuite entrer dans la cabine d'à côté et enclencher l'eau. Puis sa voix s'éveilla, gémissante.
"Putain t'es pas sérieux ! Aho ! hurlai-je.
-Fais pas comme si... tu faisais pas ça toi aussi... Ah putain...
-C'est dégueulasse !"
Je sortis et me rhabillai, ne prenant pas la peine de bien me sécher.
    Il sortit, une serviette autour de la taille, un sourire carnassier aux lèvres.
"Pourquoi tu tournes la tête ? Je te fais bander ?
-Woh, redescends tout de suite ! m'exclamai-je. Prends pas tes désirs pour la réalité. J'ai juste pas envie de voir ta sale tronche. Je rentre."
Il étouffa un petit rire.
"On s'engueule pas jusqu'à samedi soir alors ?
-Ouais, soupirai-je. Et tu me cherches pas.
-Mais oui, mais oui. Allez, casse-toi connard."
Je lui fis un doigt et m'éclipsai.
    Cela faisait six mois que j'étais rentré des États-Unis, et autant de temps que j'étais à l'académie Tōō et que je connaissais l'as de la génération des miracles. Être dans la même équipe que lui était terrible, mais j'avais voulu l'excellence - en matière de basket bien sûr.

    "Jouer avec toi... Tu me soûles baka !
-Parce que tu crois quoi ? que ça m'amuse ? Sauf que moi j'encaisse et j'arrive à pas péter un câble !"
Je soupirai bruyamment.
"Tu veux jouer juste pour me les briser, avoue ?"
L'homme laissa le rire le prendre et me bouscula d'un coup d'épaule.
"Évidemment ! Tu crois qu'il y a du challenge dans nos matchs ? Peut-être pour toi, se moqua le tanné, mais pas pour moi. Le seul qui puisse me battre, c'est moi.
-Ouais, ouais, je sais. Tu radotes, abruti."
Il me tapa derrière la tête.
    "On joue ?"
J'acquiesçai, me redressant de l'estrade située dans le gymnase.
"Prêt à te faire défoncer ?
-Tch, on verra bien."
Mais je perdis encore. Et de très loin.
    "J'avais cru que je pourrais essayer de jouer un minimum aujourd'hui, parce que j'avais eu l'impression que t'avais progressé. J'avais sans doute tord. T'es trop mauvais.
-Putain..."
Il s'éloigna, partant vers les vestiaires.
"Putain !
-T'as pas de talent, ça sert à rien de t'accrocher.
-Ta gueule !"
    Je n'abhorrais pas la défaite, mais pas celle-la... Perdre signifiait pouvoir progresser, pas se faire humilier. Alors la sensation n'était que plus désagréable.
    Il était au-dessus de moi, loin encore, mais pas hors d'atteinte. Je serrai les poings, déterminé.
"Je te battrai."
Il se retourna, surpris par mon ton calme et assuré. Ses yeux croisèrent les miens et s'assombrirent d'une sorte de tristesse, bien loin de la malice les emplissant habituellement. Puis il bifurqua de nouveau et disparut de mon champ visuel.
    Je ne comprenais pas sa réaction. Était-il... blessé ? heurté ? Était-ce si grave ?

    "Tu touches pas à mes balles.
-Et toi pas aux miennes, connard, grognai-je.
-Rien n'est moins sûr."
Il sourit, amusé et me poussa sur le banc contre lequel je m'écrasai durement. Le regard de l'entraîneur se fit dur.
"Allez-y. Et n'oubliez pas : il y a deux équipes sur le terrain, pas uniquement vous deux. Vous êtes dans la même équipe alors pas de vols de ballon.
-Je vois pas de quoi vous voulez parler, assura l'as de Tōō en écrasant une main sur ma tête et en m'ébouriffant les cheveux.
-Oi, laisse-moi.
-Concentrez-vous ! tenta notre manageur, Momoi Satsuki. Dai-chan, s'il te plaît...
-Je vous laisse un quart temps pour voir ce que vous valez. Si ça se passe mal... c'est fini pour vous deux. Sauf si l'un essaie de faire des efforts, ça va de soit. J'ai confiance en vous. Aomine... si tu ne sais plus, abandonne."
J'étais surpris des mots durs du coach ; les yeux du métis se noircirent.
"Il fallait me le dire avant. Maintenant c'est trop tard."
Il prit une gourde et en bus une bonne partie avant de la laisser tomber au sol.
"Le seul qui puisse me battre, c'est moi."
Il lança un regard à Kise, derrière lui et celui-ci sembla pris de peur.
    Le match commença.
    Je fus forcé de cacher ma fascination quant au jeu du numéro cinq. C'était bien plus violent que d'habitude. Mais si rapide, si parfait. Chaque geste était si sûr, si puissant... Et son regard...
    Ses iris se posèrent dans les miens un bref instant.
"Tu vas le faire ?" souffla-t-il.
Je ne compris pas, mais le ton employé m'envoya autre part.
    La balle tomba entre mes doigts qui jouèrent avec, comme jamais. Le hâlé sourit et prit une position défensive, empêchant l'as de Kaijo de s'approcher de moi.
    Je ne pensais plus. Juste le ballon et le panier. Mes adversaires n'étaient que des obstacles. Je marquais, encore et encore, jusqu'à sortir de cette transe, à la mi-temps.
    "Aomine...
-Je pensais pas que tu pourrais entrer en zone, avoua-t-il. T'es peut-être intéressant finalement."

    "Je ne suis pas content."
La réaction du hâlé fut la même que la mienne : expression d'incompréhension la plus total.
"Seul le moment ou Kagami était en zone était bien. Aomine, Kagami, vous n'avez pas joué ensemble. C'est ridicule. Je compte bien réessayer une prochaine fois. Je m'attends à bien mieux. Je m'attends à des résultats autres qu'au niveau du score. Vous ne vous rendez pas compte du potentiel que vous gagnez en étant tous les deux. Vous êtes deux joueurs exceptionnels et extrêmement talentueux, alors ne gâchez pas tout comme ça."
D'un signe de tête, il nous somma de sortir.
    "Oi Bakagami, on va jouer ? À moins que tu ne sois trop fatigué...
-Abruti, j'arrive."
    Il y avait un terrain, pas loin.
"Dis Aho, pourquoi tu m'as demandé si j'allais le faire ?
-Pour provoquer ton entrée en zone. Et ça a marché. Refais-le et je jouerai peut-être. Mais t'y arriveras pas aujourd'hui."
Il commença à jouer.
    Je sentais le talent émaner de ses gestes, m'étouffer. Je pourrais le regarder pendant des heures... Félin.
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Aomine, fidèle à lui même... Il m'avait manqué... J'espère que ça vous a plu ! Rendez-vous demain pour le chapitre suivant ! Bye, Kagamine

Coéquipiers ennemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant