Coéquipiers ennemis

Chap. 11 Sentiments

Si ce que ressent Kagami est concret, qu'en est-il d'Aomine ? Papillonne-t-il de fille en fille ? S'est-il lassé du corps masculin de Kagami ? Bonne lecture !
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Chap. 11 Sentiments

[Kagami]
    Mais mes sentiments n'étaient pas partagés, lui n'avait que voulu s'amuser. Et nous l'avions fait. Trois ou quatre fois d'affilées. J'avais perdu mon innocence, ma virginité. Jamais je n'avais trouvé quelque chose aussi bon.
    Les jours suivants, nous nous comportâmes parfaitement naturellement. Et il avait recommencé à courir les jeunes femmes, sans oublier de me fixer dès que nous nous croisions.
    Après un entraînement, particulièrement éprouvant - le tanné était venu -, nous nous retrouvâmes seuls dans le gymnase.
"Kagami. One-on-one ?
-Tu vas prendre cher.
-Tss... on verra bien."
Il sourit et amorça un dribble désordonné et assuré. Je me mis en position, aussi décontracté que lui ; cela le fit rire.
"Copieur."
Je secouai la tête et avançai très légèrement vers lui.
"Joue. Je commence à penser que t'as peur de perdre.
-Rêve pas trop."

    "Putain... gémis-je au contact du sol.
-Encore perdu... T'as pas vraiment joué. Même pas de zone.
-Je suis fatigué, avouai-je.
-Mm..."
Il me tendit une main et m'aida à me relever d'une flexion de bras.
    Dans les vestiaires, je retirai mon t-shirt et commençai à chercher une serviette dans mon sac. Un sifflement me poussa à me redresser. Je pris un air interrogatif et surpris. Le jeune homme se colla à mon dos et passa ses mains sur mon torse.
"Aomine ?!
-J'ai envie de toi...
-A-Aho...
-Sérieusement... Ton corps me fait bander...
-Dis pas de conneries ! m'exclamai-je en me défaisant de lui, presque brutalement.
-Regarde si tu me crois pas ! Tu m'excites..."
Je tournai le visage vers lui et aperçus effectivement une bosse déformant vicieusement son short.
    "Allez..."
Je rougis et l'attirai à moi.
"Tu comprends pas... Abruti."
Il tenta de m'embrasser en entourant ma taille de ses bras. Mais je détournai le visage.
"Kagami... Allez..."
Il posa une main sur une de mes joues et caressa ma lèvre inférieure du bout de son pouce.
"Mm... bougonna le hâlé. S'il te plaît... Tu veux, toi aussi.
-La ferme.
-J'ai envie de t'embrasser..."
Il approcha ses lèvres des miennes.
"Kagami... Pourquoi tu résistes ?"
J'accolai nos bouches avec la force de l'agacement. Puis, dans un petit bruit sensuel dans le but de mettre de la distance entre nous, je me séparai de lui.
"J'en veux encore plus... Tu me rends fou..."
Il enfouit son visage dans mon cou et y déposa quelques baisers avant de s'enivrer de mon odeur.
"Kagami... J'ai jamais autant désiré quelqu'un...
-La ferme. Je sais que tu dis ça à chaque fois, que tu prends, que tu baises et que tu lâches. Je pensais pas être si bas dans ton estime."
Je le repoussai brutalement, renfilai mon t-shirt - tant pis pour la douche - et sortis de la pièce.
"Attends ! Kagami !"
Je refusai de me plier à sa volonté.

    "Kagamin ! Il faut que je te parle !
-Momoi ? m'étonnai-je.
-C'est important ! T'as cinq minutes ?
-Tout le temps que tu veux."
Elle sourit et m'attira dans un coin tranquille ; et soupira.
    "C'est Dai-chan...
-Mm ? Il t'ignore encore ?
-Nan, t'inquiète, de ce point de vue là, y a pas de problème. C'est juste que... Tu l'aimes toujours ?"
Je laissai un petit rire m'échapper, interpellant la rose.
"Ouais. Pourquoi ?
-Vous avez fait des choses... n'est-ce pas ?
-Ouais... je voulais pas... mais ça s'est fait. Et c'était cool.
-Je crois qu'Aomine-kun développe une certaine addiction pour toi... Et les femmes qu'il fréquente le dégoûtent tout de suite. Il ne passe qu'une nuit avec elles, puis il les lâche en disant qu'elles étaient mauvaises. Et il te regarde. Et il te veux. Son regard sur toi est différent, et lui-même ne le comprend pas. Et il a remarqué qu'il te plaisait. Jusqu'à la semaine dernière. Tu l'as repoussé, c'est ça ?"
J'opinai tristement.
    "Je pouvais pas laisser ça se reproduire... ça a aucun sens.
-Depuis une semaine, il a perdu le goût des filles. Il ne parle que de toi. Je dirais même qu'il n'a plus aussi confiance en lui qu'avant ; il a peur de ne pas te plaire.
-Qu'est-ce que tu veux dire ? me refusai-je de deviner.
-Tu lui plais."
Je secouai la tête.
"Tu rêves.
-Non, je crois sincèrement ce que je te dis. Je voulais juste que tu saches ça."
Elle sourit et caressa gentiment un de mes bras en gage de réconfort.
    Je ne savais plus quoi penser...

    Une de ses jambes s'était collée aux miennes, un de ses avant-bras aux miens, innocemment. Mais je sentais sa chaleur sur moi, contre ma peau ; c'en était orgasmique.
"Kagami, je comprends rien...
-Mm ? Et alors ? m'amusai-je.
-Ben t'es censé être bon en anglais... Aide-moi.
-Je parle pas l'anglais du prof. Si t'as des problèmes, c'est à lui qu'il faut demander.
-Il me déteste... gémit le basané.
-Bon... Qu'est-ce que tu comprends pas ?
-Tout."
Je souris légèrement et commençai à lui expliquer le texte que nous traitions.
"Mm... C'est compliqué...
-Mais non..."
Il leva les yeux au ciel et se serra un peu plus contre moi pour une meilleure vision du texte. Étais-je totalement paranoïaque ?
    "Je comprends rien...
-Mais écoute-moi bordel !
-Mais pour toi c'est trop facile, c'est de la triche !
-Aho, ricanai-je. T'y arrives quand t'essaies !
-Je sais, je suis parfait."
Je secouai la tête en continuant mon petit cours particulier.
    "Vous allez arrêter de parler ?!"
Le regard complice du bleu me fit rosir.
"On bossait, m'sieur."
Le prof rougit d'énervement, avant de retourner à son cours, désespéré.
    "Je comprends pas la moitié des mots ! se plaignit l'adolescent.
-Mais si..."
    Il déposa un baiser dans mon cou, furtivement, à la fin du cours, quand nous ne fûmes plus que deux.
"Merci."
Je me forçai de ne pas réagir, quoique ce fut plus dur quand je sentis une main frôler mon bras, en toute sensualité.
    Je ne comprenais pas son soudain changement de caractère.
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De l'incompréhension. Et pour Aomine, c'est bien plus compliqué que ça... Il n'est pas franchement doué pour exprimer ses sentiments, et parfois, ses techniques peuvent être pires que foireuses. Rendez-vous demain ! Bye, Kagamine