Parfois un peu être pire que pas doué, parfois on peu merder... et certains sont de vraies perles dans ce domaine, malheureusement. Bonne lecture !
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Chap. 12 Connerie[Aomine]
Le séduire. C'était la seule chose qui m'importait pour le moment. Je ne touchais plus du tout aux filles, complètement obnubilé par lui. Il avait réussi à me faire sombrer dans les méandres de son naturel.
Ce que je ressentais était fort, vraiment, incomparable avec ce que j'avais expérimenté avec Ichigo. Toujours, je tentai d'attirer son attention, de le toucher, de le provoquer en toute douceur.
Il entra dans le gymnase. Surpris de me voir, le rouge s'avança.
"Qu'est-ce que tu fais là.
-Je voulais jouer contre toi."
Il sourit et amorça un dribble avec un ballon sorti de nulle part.
"Attends une seconde," soufflai-je.
Je collai presque nos corps.
"J'ai besoin que tu joues... vraiment...
-Ça va pas ? s'étonna-t-il.
-Si... Bats-moi. Ou essaie au moins.
-Qu'est-ce qui va pas ?"
Je souris.
"Je sais pas... Quatre ans sans jamais avoir été battu ? Ou peut-être un mois et demi d'abstinence ?
-Qu-quoi ?! Pourquoi tu me dis ça ?!
-C'est bien toi qui me pose la question. Et il est où le problème ? L'abstinence, c'est dur, même quand c'est volontaire. Alors peut-être que j'ai besoin d'un peu d'action. Et t'es la seule personne avec qui je puisse prendre mon pied."
Il rougit furieusement, comprenant le double sens.
Nous commençâmes à jouer. Nous nous fîmes emportés par la zone. Ce fut bon. Brutal. Fou. Différent.Mes yeux s'élargirent. Était-ce vrai ? Ses iris me toisaient-ils avec puissance ? Les miens, emplis d'incompréhension cherchaient-ils une réponse ?
"J'ai... perdu ?
-Oi tire pas cette tronche ! T'es beaucoup plus fort que moi ! Donc si je t'ai battu un jour, ça veut pas dire que demain ce sera pareil. C'est pas fini...
-Kagami..."
Il posa une main sur un de mes avant-bras, réconfortant.
Je souris calmement.
"Évidemment, il fallait que ce soit toi, pas vrai ?
-De quoi ?
-Toujours toi... T'es le meilleur..."
Je le pris dans mes bras et enfouis mes mains dans son dos.
"Kagami...
-Aho..."
Je déposai un baiser dans le creux de son cou, avec tendresse ; puis je m'écartai.
Au vestiaire, je ne pus détacher mon regard de lui. Son corps, si désirable, ses courbes, si animales... Mes yeux se voilèrent de cendres.
"Aomine ?
-Désolé, j'ai juste..."
Je détournai le visage.
"Juste ?
-J'ai perdu...
-Et alors ?
-Tu te rends pas compte... Ça fait quatre ans que j'ai pas perdu... Quatre ans que j'attends ça... J'y croyais plus. J'espérais plus. Alors là, comme ça..."
Je m'étais approché, sans vraiment y prêter attention.
J'accolai nos torses, et attirai son visage au mien.
"Je crois que je sais pas bien ce que je fais... Je sors de la zone et je sais pas... Kagami, j'ai envie de t'embrasser... J'ai envie de toi..."
Je laissa ma langue s'aventurer hors de mon antre buccale, entre ses lèvres. Il me laissa faire ; il répondit même. C'était bon, délectable.
L'anglophone me repoussa doucement, avec dépit.
"Non... Arrête...
-Mais Kagami... Je... Tu soûles putain !"
Je l'écartai brutalement et commençai à sortir du vestiaire, avant de me retourner vers lui.
"Tu comprends pas que c'est dur pour moi ?! Fais un effort bordel !
-What ?!
-J't'aime putain !"
Je claquai la porte et partis, et tant pis si mon nom résonnait dans tout le gymnase ; il ne m'avait pas rattrapé, alors à quoi bon essayer ?
Je n'aurais pas dû lui dire, je le savais bien, mais c'était trop tard.
Je ne vins pas en cours pendant deux jours, puis je revins, cessant uniquement de m'assoir à ses côtés. Il me lançait quelques regards, mais jamais je ne lui répondais.Il s'installa à ma gauche ; je n'y prêtai pas attention.
Après avoir griffonné quelques mots, l'américain me présenta son cahier. Je lus d'un œil faussement désintéressé : Faut que je te parle, c'est important. Je secouai négativement la tête.
"Putain Aomine, faut que je te parle...
-Fais-le maintenant," lui sommai-je.
Il resta silencieux. Agacé, je me levai et quittai la pièce sous les cris du professeur.
Et quelques heures plus tard, je le croisai, dans les couloirs. J'avais une jeune femme à mon bras. Je l'embrassai, passionnément, en fixant le carmin, un lueur de provocation dans le regard. Il détourna le visage. Et je regrettai, amèrement. Mais je continuai.
"C'est ça tes sentiments ?"
Ce n'était qu'un souffle, glacial contre ma nuque ; je lâchai l'adolescente.
"Kagami ! Kagami attends !"
Il était déjà loin.
Je frappai violemment contre un mur.
"Putain le con !"
Je l'aimais. C'était ridicule.
"Aomine, c'est toujours ok pour ce soir ?
-Ferme ta gueule !"
Je la poussai brutalement et quittai le lycée.
Il fallait que je lui parle, alors, je me rendis au terrain. Mais il était absent. Je sortis mon téléphone et hésitai à l'appeler ; je m'y refusais.
Je m'assis sur le bitume, et m'adossai au panier. Je déposai mon téléphone au sol et fermai les yeux en soupirant.
"Kagami..."
Je m'endormis.Je fus réveillé par la pluie et jurai. Je récupérai mon téléphone, me levai et commençai à errer dans les rues, jusqu'à revenir au terrain. J'enlaçai mes doigts au grillage et y accolai mon front. J'avais été idiot, vraiment.
"Kagami..."
Je sortis mon téléphone de ma poche.
"Dai-chan ?
-Satsuki, j'ai merdé... avec Kagami... Je sais plus quoi faire... Ça fait quatre heure que je l'attends au terrain...
-Tu lui plais.
-Vraiment ? ris-je ironiquement. Parce que je commence à douter. J'y croyais... Quand on a... j'ai cru que... J'ai déconné... Il a aimé sur le moment, mais moi... c'est bien plus que ça...
-Non ! Non Dai-chan ! hurla la rose. Tu lui plais, je le sais.
-Développe. Il t'a parlé ?
-Oui, fin non... Bref, je sais... je sais que tu lui plais.
-Parle putain !"
Je laissai mon dos glisser le long du grillage et m'assis par terre.
"Dis-moi tout.
-Parle-lui.
-Je l'ai déjà fait, soupirai-je. Mais il me croit pas.
-Continue et fais pas d'autres merdes.
-Ouais..."
Je raccrochai et balançai le visage en arrière. Je pleurai.
"Aomine ?"
Putain non, pas maintenant...
"Ça va pas ? Qu'est-ce que tu fous là ?
-Je voulais te voir..."
Il secoua la tête et me tendit la main, peu rancunier.
"T'es trempé abruti, viens chez moi."
Je souris et le rejoignis.
Sur le chemin, je gardai le silence, me contentant de le suivre.
Chez lui, il me donna une serviette pour mes cheveux et un t-shirt que j'enfilai sous ses yeux.
"Désolé pour tout à l'heure," soufflai-je.
Il sourit et se dirigea vers sa petite cuisine.
"Tu restes manger ?"
Cette question n'en était las vraiment une ; je ne pris pas la peine de répondre.
Nous mangeâmes ensemble. Nous parlâmes peu, mais nos regards se murent peu à peu, devinrent désireux, incontrôlables.
D'un même geste, nous nous redressâmes et je le suivis dans sa chambre. Pas besoin de mots, juste un regard. Deux animaux.
Je me promis de lui faire l'amour comme jamais, pour qu'il ressente mes sentiments, enfin.
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Kagami est-il trop buté ? Va-t-il comprendre les sentiments d'Aomine trop tard ? Ou bien à temps ? Rendez-vous demain ! Bye, Kagamine
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Coéquipiers ennemis
FanfictionAokaga ! Et si Aomine et Kagami s'étaient tous les deux rencontrés au lycée ? Si Kagami avait été à Tōō ? Entre rivalité, haine et désir, que choisiront les deux as ? Bonne lecture !