Chap. 5 US

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Comment Kagami réagit-il à la relation d'Aomine pour qui il comprend ressentir des choses qu'il considère anormales ? Va-t-il fuir ou affronter ses sentiments ? Bonne lecture !
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Chap. 5 US

[Kagami]
    Il riait. C'était différent de d'habitude. Il semblait apprécier la jeune femme. J'étais gêné. Je détournai le regard. Ils s'embrassèrent, je le voyais bien. Je partis.
    Pourquoi ? Pourquoi ces sentiments incompréhensibles ? Je me sentais acculé. Je me retrouvai au terrain. Je m'assis contre un poteau et balançai la tête en arrière.
"Aomine..."
Son corps...
    Mes agissements lors de mon passage en zone ne mentaient pas : il me plaisait, vraiment. Mais je ne comprenais pas pourquoi. Il fallait que je me reprenne en main, que j'essaie de l'oublier.
    "Kagami ?"
Je levai le visage, surpris de voir le tanné.
"Ça va pas ?
-Hein ? Si pourquoi ?
-Dis pas de conneries, je t'ai vu te barrer."
L'homme s'accroupit à mes côtés.
"T'as des vues sur ma meuf, c'est ça ?
-What ?! m'étranglai-je. Nan, pas du tout !
-Oh te mets pas sur la défensive. Elle te plaît vraiment ?
-Mais nan bordel ! Laisse-moi !"
Nous nous redressâmes d'un même geste. Il était trop proche.
    "Laisse-moi tranquille."
Je le poussai en prenant le chemin de la sortie, mais il me rattrapa au poignet, me tournant brusquement vers lui. Il semblait blessé. Je me défis de sa poigne d'un geste froid que je regrettai tout de suite.
"Laisse-moi, Aomine."
    Je partis.
    Il fallait que je fasse quelque chose... Je sortis mon téléphone.
"Taiga ?
-Alex... J'ai besoin de parler.
-Ooh... Ça a pas l'air d'aller, toi. Dis-moi.
-Tu vas te moquer... souris-je.
-Tu m'as bien appelé, donc vas-y.
-Aomine... Tu sais, ce mec... Ben... je crois qu'il... me plaît. Vraiment.
-Le gars que tu supportes pas ?!
-Ouais. Et c'est toujours le cas. Mais j'ai des... je crois que j'ai des sentiments, me repris-je. Et tu sais, ce gars se tape filles sur filles... Et puis tout à l'heure, il était avec sa copine du moment... et je crois qu'elle lui plaît vraiment. Ils riaient, ils s'embrassaient... Je les ai vu et je suis parti, parce que ça m'a gêné. Et il m'a vu. Il m'a rejoint. Il croyait que j'avais des vues sur sa copine. Je me suis énervé. Je me suis barré. Et voilà.
-Taiga, souffla la blonde, je vais pas te mentir si je te dis que je ne pense pas que se soit possible entre vous. C'est un peu désespéré.
-Je sais... Je t'appelle pour essayer de passer l'éponge. Je dois l'oublier."
    Je passai une main dans mes cheveux en me laissant tomber sur mon lit. Mes yeux tombèrent sur mon calendrier. La Winter cup.
"Je peux venir ? Je veux m'entraîner pour le battre.
-C'est pas à moi qu'il faut demander.
-Ouais, j'appelle mon père et je te dis. Deux semaines ça serait cool. À bientôt.
-Salut."
Je raccrochai et souris. J'allais retourner chez moi, prendre du recul quant à mes sentiments, et progresser.

    "Quoi ?
-Je me casse. Deux semaines. Aux US.
-Pourquoi ? soupira le tanné.
-M'entraîner.
-Pff, je voulais jouer avec toi pour pas me faire chier.
-À mon retour, je te bats.
-Mais oui, c'est ça, se moqua-t-il. On verra bien.
-C'est pour la Winter cup ? s'étonna notre manageur.
-Ouais, en grande partie.
-En attendant, joue."
    Nous jouâmes pendant l'entraînement, sans nous soucier des autres. Et quand tous furent partis, nous continuâmes. Et il me détruisit, une lueur meurtrière dans son regard. Je m'écroulai, tombai au sol et serrai les poings. Cette défaite, douloureuse, ne renforçait que ce que je ressentais.
"Tu es encore très loin de mon niveau. Le seul qui puisse me battre, c'est moi."
La sueur perlait le long de mes tempes et des larmes de rage affluaient dans mes yeux.
"Je te battrai."
Je me relevai, et le regardai droit dans les yeux.
    À ma vue, il sembla s'attendrir légèrement.
"Je pense pas que ce soit possible.
-Je veux que tu vois comment je joue vraiment. Et que les US peuvent m'aider. C'est ma maison. Mon pays. Tu verras, assurai-je en essuyant mon visage de mon t-shirt.
-T'y vas pour me battre ou pour la Winter cup ?
-Pour deux choses : te battre et me sentir bien.
-Dis Bakagami, pour l'autre jour... Ça te gêne que je sorte avec elle ?
-Mais nan abruti, soupirai-je, bien sûr que nan. C'est sûrement pas elle.
-Tu veux dire que..."
Je ne le laissai pas finir et rattrapai le ballon, lui faisant dos.
    "Putain Kagami dis-moi !
-Y a rien à savoir.
-Vraiment ?
-Y a rien je te dis. Et je te l'ai déjà dit : y a que le basket."
Il hocha la tête, presque gravement.

    "Tu casses les couilles ! Ahomine !
-Quoi ? Qu'est-ce qu'il a encore fait cet abruti ? s'exclama le blond, agacé.
-Ça !"
Je brandis un magazine devant notre pivot. À caractère pornographique, évidemment.
    Le basané sortit de la douche et haussa les épaules.
"Quoi ? Tu préfères Mako-chan ? Mai-chan à plus de sein, c'est mieux.
-Mais c'est dégueulasse !
-Oh ça va, faites pas comme si ça vous plaisait pas."
    Il s'habilla tranquillement, sans réagir aux hurlements du blond platine.
"Et puis je suis pas le seul à me branler sous les douches, assura-t-il en me lançant un regard coquin.
-Kagami ?!" grogna Wakamatsu.
Mes joues virèrent au rouge écarlate ; je n'osai nier.
"KAGAMI ?!
-Oh ça va !"
Aomine explosa de rire en enfilant son débardeur.
"Connard, lui intimai-je en grinçant des dents.
-Petit pervers..."
Cela l'amusa un peu plus.
    Nous sortîmes ensemble, en nous donnant des coups de coude, et des claques derrière la tête. Quelques insultes fusèrent entre nos rires. C'était un jeu.
"Daiki !
-Je te laisse, sourit-il.
-Mm, bonne soirée.
-Oh que oui."
Je secouai la tête et le laissai rejoindre la brune qui m'adressa un petit signe de main que je lui rendis par pure politesse.

    "Taigaaaaaaa !
-Welcome back, Taiga !
-Taiga ! S'up ?!"
Je ne pus m'empêcher de rire : j'étais chez moi, enfin.
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Comment Aomine vit-il cette séparation ? Est-ce dur ? ou, au contraire, lui fait- elle de l'air ? Rendez-vous demain pour connaître la suite ! Bye, Kagamine

Coéquipiers ennemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant