Chap. 4 Séduction

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Aomine est entre deux, il penche à droite, à gauche... et Kagami dans tout cela, qui ne se remet pas du désir si mal venu qu'il éprouve envers lui ? Bonne lecture !
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Chap. 4 Séduction

[Aomine]
    Je n'y avais pas pensé avant... de voir si elles étaient intéressantes. Je devais bien avouer que l'une m'avait surpris. Elle était belle et elle savait me parler. J'aimais le sexe, et malgré ma réserve apparente sur le sujet, elle me proposait souvent de passer chez elle. Elle ne me parlait pas de basket ; je ne savais pas si c'était volontaire ou si elle était juste égocentrique. Elle parlait beaucoup d'elle, se vantait mais m'amusait.
    Je me mis à ne voir plus qu'elle. À manger avec elle, à rire avec elle. Quand ses paroles commençaient à m'ennuyer, je baissais les yeux sur son décolleté toujours bien prononcé.
    "Daiki !
-Mm ?
-C'est ce que je pensais : tu m'écoutes pas ! Je disais, tu sais, faudrait que tu remettes Aki à sa place, il arrête pas de me draguer. Et il est mignon... C'est un gars du club de natation, un vrai canon.
-Vraiment ? Et si tu pars avec lui ? Tu reviendras combien de secondes après ?
-Peut-être une petite minute, rit-elle.
-Alors pas besoin de me bouger.
-Mais quel fainéant !
-Pas au lit, souris-je, carnassier.
-Encore heureux ! T'es parfait au lit..."
Voilà un point sur lequel je n'étais pas entièrement d'accord. Je souhaitais autre chose, sans savoir quoi. L'extase.
    "Je dois y aller, j'ai cours.
-Depuis quand tu vas en cours ?
-Demande à Satsuki, soupirai-je. Si j'y vais pas je suis mort.
-T'es son larbin ou quoi ?!
-Oh, dis pas de conneries sur elle."
Je partis, agacé. Mais sa spontanéité me plaisait, énormément.
    J'avais anglais ; je m'assis donc à côté de l'américain pour copier en cas d'interrogation surprise - la manie du prof.
"Bouge tes pieds Aho !
-Oh, ça va, je dépasse à peine sous ta table !
-Tu rigoles ?! Tu prends toute la place !"
Le professeur nous jeta un regard noir. Et nous rîmes légèrement tous les deux.
    Je ne le haïssais plus depuis longtemps, disons que j'aimais le taquiner.
"T'es con.
-What ?!
-Je disais juste ça comme ça.
-Oh fermez-la tous les deux ! hurla le professeur. Vos résultats ne vous permettent pas de discuter et de perturber ainsi le cours !
-Tch, lâcha le rouge. Je parle mieux anglais que lui.
-Et tu m'expliques tes résultats ? me moquai-je.
-L'anglais des japonais est trop formel. Le prof nous demande d'apprendre des phrases par cœur et nous met pas les points si on écrit pas mot pour mot la même chose. J'apprends pas. C'est naturel pour moi.
-Je vous ai dit de vous taire !"
L'anglophone soupira et me donna un coup de coude tandis que je m'esclaffais.
    Mes yeux se posèrent sur le tableaux un instant. Je ne comprenais rien. Alors je baissai le regard sur la table que je partageais avec le grand dunkeur. Je vis son avant-bras nu, musclé. Sa main aussi, que j'imaginais casser son poignet dans une courbe délicate lors de violentes attaques que l'homme infligeait au panier.
    "Bakagami."
Il serra le poing, fit ressortir une veine le long de sa peau. Jamais je ne l'avais ainsi détaillé, c'était bizarre.
"T'arrête de me regarder !
-Tu te fais des films mon gars, ris-je.
-Shut up ! And get out ! Get out !"
Amusé, je rangeai mes affaires en même temps que le rouge et nous sortîmes.
    "Tu soûles, je voulais rester dormir.
-Suis-moi," lui intimai-je.
Il obtempéra et se laissa emmener jusqu'au toit.
"Tu peux dormir tranquille ici.
-Mm..."
Il balança son sac par terre et s'allongea, déposant sa tête dessus.
"Dis Aho, on ira jouer après ?
-Ouais. Si t'as progressé.
-Connard, bien sûr que j'ai progressé !"
Il ferma les yeux et tenta de s'endormir.
    Je m'assis et sortis un magazine de mon sac. Ma main se porta vite sur mon pantalon, dans celui-ci.
    Le garçon grogna légèrement en m'entendant gémir, puis il se retourna, enfouissant son visage dans son sac. Je le regardais en me faisant du bien, ayant délaissé ma revue pornographique. Étais-je en train de me branler sur lui ? Et si c'était le cas, était-ce grave ?
    "Mmm... Tainnn..."
Je gémis longuement et me libérai entre mes doigts.
"Putain... T'as pas un mouchoir ?
-Mm... pervers... mon sac..."
Je souris et tirai son sac vers moi ; la tête de l'homme, sans appui, heurta brutalement le sol.
"Asshole !"
Je m'essuyai tranquillement et m'allongeai, braguette ouverte, la tête sur le sac de l'américain.
    Je m'assoupis.

    "Réveille-toi ! On va jouer !
-Nn...
-Aho !"
Je soupirai et ouvrit les yeux en me redressant.
"T'as séché ? m'étonnai-je.
-Ouais, deux heures ; j'ai dormi aussi. On va jouer ?
-J'arrive."
Je refermai mon pantalon et me levai.
    Nous nous rendîmes au gymnase, croisant notre professeur d'anglais dans les couloirs. Nous lui lançâmes un regard amusé, le sien noir d'agacement. Puis nous jouâmes, seuls tous les deux. Ce fut violent.
    J'étais détendu, purement calme et précis.
"Attends, m'arrêta-t-il subitement, attends.
-Déjà fatigué ?
-Nan, c'est pas ça. Dribble juste s'il te plaît."
J'obéis sans comprendre.
    Ses épaules tombèrent, comme les miennes, ses bras semblèrent s'amollirent, comme les miens, se firent branlants, prêts à se tendre. Je souris, quelque peu moqueur. Il avait les yeux fermés.
"Tu m'imites bien...
-Mm... Play."
Quand il se mettait à parler en anglais, il était différent, vivant, fascinant.
"Play please, I wanna see ya."
Il se recula et m'invita à jouer. J'obéis, le provoquant du regard, comme s'il s'agissait d'une démarche séductrice.
    "You're fucking fascinating..."
Lui aussi pensait cela...
"Your moves... Your body... Shit..."
Je lui lançai un regard surpris. Il semblait autre part, dans un monde de désir qui éveilla en moi un pareil sentiment. Cela devenait sexuel.
"Keep going... I wanna see you sweat..."
Ses paroles... Hors contexte, ce pouvait être gênant. Et cela m'excitait.
    "Aomine...
-Viens putain."
À peine eus-je dit ces mots que le jeune homme se retrouva devant moi, animal, brutal.
    En zone.
    Nous jouâmes, comme jamais, dans une sorte de bataille de séduction. Nous nous frôlâmes encore et encore. Nos doigts se touchèrent sur la surface rugueuse de la balle, nos épaules se caressaient obstinément. J'étais désireux.
    Nous ne comptions plus les points, nous concentrant juste sur l'autre, comme si le basket n'était qu'un moyen de nous toucher toujours plus.
    Je tirai, envoyant le ballon loin de nous. Nos yeux se croisèrent un bref instant avant que le rouge ne détourne la tête. Je souris : il me désirait, lui aussi.
    Le ballon heurta le sol. Il s'élança pour aller le récupérer ; je le retins, perturbant sa concentration.
"Aomine..."
Il était encore en zone. Je savais que je pouvais profiter de son état d'esprit primitif, animal.
    Je collai nos corps, brusquement. L'adolescent cacha son visage dans mon cou, s'inonda de mon odeur, mordit légèrement ma peau. Il n'avait pas conscience de ses agissements, je le savais très bien. Et, plus tard, je lui ferai croire que moi non plus.
    Le tigre caressa mon corps d'une main, découvrit mon dos et mes reins. Ce n'était pas désagréable, au contraire.
    Puis l'homme s'écarta de moi, fit quelque pas en arrière et tourna les talons.
"Excuse me, souffla-t-il. I... shit... I'm sorry, Aomine, forget about that."
Il s'éclipsa. Je souris.

    "Daiki !
-Je suis là !
-Oh, t'as l'air content toi !
-Oui, avouai-je, plutôt.
-Ça veut dire que je vais passer une bonne soirée ?"
Je souris ; elle était vraiment parfaite.
    Installés sur un banc, nous riions. Amusé, j'embrassai la jeune brune. Alerté par mes yeux, je tournai le visage vers ma droite. Kagami. Il partait dans le sens inverse, l'air de rien, mais je compris qu'il fuyait, les poings serrés, la tête basse. J'avais remarqué qu'il marchait vers nous, mais là... Était-il intéressé par la jeune femme ?
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Voilà ! J'espère que ça vous a plu ! Sur ce quiproquo qui risque t'entraîner quelques problèmes, je vous dis à demain pour la suite ! Bye, Kagamine

Coéquipiers ennemisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant