Coéquipiers ennemis

Chap. 7 Brûlant réconfort

Bah oui, après tout ce mal, Aomine a bien besoin d'un petit remontant, vous croyez pas ? Tout en douceur... Bref, no spoil, bonne lecture !
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Chap. 7 Brûlant réconfort

[Aomine]
    "J'ai tout entendu, salope. Casse-toi. Casse-toi ou je te détruis.
-Hin, tu t'es bien fait avoir, non ? Nous deux c'était que du cul abruti ! Depuis le début je me suis intéressée à toi pour juste me rapprocher de Kagami !
-Ichigo..." soufflai-je, réellement blessé.
Elle se colla au rouge qui la repoussa durement, l'expulsant au sol. Le regard qu'il lui lança était pire que méprisant.
"Ne m'approche plus jamais."
Sa voix était si cassante...
    Il prit son sac et se dirigea en dehors du grillage, m'adressant un signe de tête pour que je le suive. Sans un œil pour la brune, je le rejoignis.
    Nous marchâmes tout d'abord en silence, puis je me rapprochai un peu de lui, collant nos bras pour sentir une impression de réconfort.
"Tu veux passer chez moi ?"
J'opinai calmement.
    C'était grand... et il vivait seul. Je n'étais jamais venu...
    Nous nous installâmes sur son canapé et nous fixâmes intensément, jusqu'à ce que je tourne le visage sur le côté, mes iris invisibles sous des larmes que je retenais tant bien que mal.
"You can cry."
J'explosai, laissant l'eau affluer sur mes joues.
    Je le pris dans mes bras. Tout d'abord surpris, il ne réagit pas, puis me rendit mon étreinte et enfouit lui aussi son visage dans mon cou. Son souffle chaud contre ma peau me réchauffait doucement, me calmait.
"Kagami... Tu me crois si je te dis que j'étais vraiment amoureux ? Cette fille... putain... J'ai cru à quelque chose... Je sais que j'ai fait mon connard avec plein de filles, mais je les ai pas faites chialer, pas faites souffrir. À chaque fois je faisais en sorte qu'elles me trouvent de plus en plus chiant pour pas que ça les heurte quand je les largue. Mais elle... Tu crois que je méritais ça ?
-Personne mérite ça, personne."
Sa chaleur m'inonda une fois de plus, et son odeur m'enivra agréablement.
    Je ne compris pas le sentiments qui me submergea soudain, peut-être un surplus de douleur. Je poussai l'homme contre le canapé et déposai mes lèvres dans son cou.
"A-Aomine ?! Arrête !"
Je plaçai mon regard face au sien, rougissant, m'évitant. Il réagissait.
    J'approchai nos visages, laissant nos nez se frôler. L'homme était entièrement tendu, j'attendis donc quelques secondes avant qu'il abdique. Je déposai mes lèvres sur les siennes avec retenu et douceur. Il se laissa faire avant de répondre timidement.
    Embrasser un homme était différent, mais agréable... très agréable. Et malgré l'impression appréciative qu'il me donnait, le rouge me repoussa brusquement et s'essuya les lèvres du revers de la main.
"Aomine arrête !
-Kagami, je sais pas ce qu'il me prend... mais j'ai..."
Je me retins d'achever ma phrase tant elle était gênante et absurde.
    "Aomine... je voulais pas te blesser. C'est juste que... c'est pas simple."
Je me tournai vers la télévision éteinte, face au canapé, et la fixait en essayant de comprendre mes pensées.
    Une main se posa sur mes hanches et un ventre se colla à mon dos. Le souffle de l'autre homme se cacha dans le creux de ma nuque.
"Kagami..."
Je sentis des caresses le long de mon dos et me laissai aller contre le jeune américain.
"Je veux... Kagami...
-T'es con... Tu te rends pas compte de ce que tu fais... de ce que tu veux faire..."
    Il me repoussa et se leva.
"Je veux pas," assura-t-il.
Je secouai la tête et regagnai peu à peu mes esprits.
    Je ne comprenais même pas ce que je faisais ici. N'étions-nous pas ennemis en quelque sorte ? Je n'aurais pas dû lui montrer ma faiblesse, c'était ridicule. Mais lui aussi me l'avait affichée.
    "Tu joues pas demain ?
-Nan, soupira-t-il. C'est toi.
-Je pourrais te voir rager pendant une heure ?
-Nan, je vais m'entraîner. Je pense pas que ma présence soit nécessaire, tu risques pas d'avoir besoin de relayer.
-Tu veux vraiment me battre, n'est-ce pas ?"
Ses yeux devinrent soudainement noirs.
"Je te battrai, ce n'est qu'une question de jours."
Sa voix grave et rauque me fit frissonner. Je souris légèrement : notre dernier match me revenait à l'esprit. Je le respectais maintenant.
    "Désolé pour le dérangement, je vais rentrer chez moi. Je sais pas vraiment ce qu'il m'a pris... J'y vais."
Il m'accompagna jusqu'à la sortie.
    Je donnai une petite tape à son épaule droite en commençant à m'éloigner.
"Merci mec."

    Son regard me manqua quelque peu, son envie de jouer, sa façon de trépigner sur le banc. À la fin du match - que nous gagnâmes aisément -, je quittai immédiatement la gymnase pour rejoindre le terrain le plus proche, pressé.
    Il était bordé de mur, je ne pus voir immédiatement ce qu'il s'y passait.
"Je t'avais dit de ne pas venir. Déjà, je pense que j'aurais pas dû te laisser venir hier soir. Mais vu que tu chialais et que ça avait l'air sérieux... J'ai été con. Et naïf."
C'était Kagami, évidemment, comme je l'avais prévu. Mais il n'était pas seul.
"Tu vois bien que je te méprise, non ? Alors pourquoi tu restes ? Chiale pas, ça va pas m'attendrir ! Hier je l'étais déjà... t'en as profité sans le savoir. Mais aujourd'hui : rien. Je te déteste et tu le sais très bien. T'as été horrible. Et je pense que les mots qu'il a employés étaient trop doux. Donc va te faire foutre. Je veux plus jamais te voir. Et je veux pas non plus que tu le vois !
-T'es amoureux de lui ou quoi ?!"
J'avais compris que c'était elle, mais je n'avais osé le réaliser.
"Ts. Casse-toi au lieu de raconter de la merde. Surtout que le match doit être fini, faut que je passe au gymnase.
-T'aurais pu l'encourager, non ? S'il te plaît tant que ça."
J'entendis un bruit de pas, puis un gémissement de la part de la jeune femme, comme si elle avait été plaquée à un mur.
"Dis pas de conneries.
-T'es en colère... Ça serait autant si tu l'aimais pas ?
-Essaie même pas..."
    Je fus surpris en voyant l'américain sortir du terrain.
"Putain nan... Me dis pas que t'as tout entendu.
-J'm'en fous de cette meuf," soufflai-je.
Il eut du mal à sourire.
    L'homme était en sueur, ce qui rendait inqualifiable sa beauté, plus bestiale. Beauté ?
"Vous avez gagné ?
-Contre Shutoku ? Oui et aussi contre Kamizaki."
Il fit la moue.
"J'aurais aimé voir Midorima. Mais j'avais besoin de jouer : j'aurais pas supporté rester sur le banc. J'aurais bien aimé te voir jouer aussi.
-Demain c'est toi qui joue, profites-en, souris-je en passant un bras autour de ses épaules.
-Ça te gêne pas de pas affronter Kise ?
-Nan. Il me battra jamais. Autant que je vois ce que tu peux faire.
-Je donnerai pas tout, assura le rouge, déterminé.
-Oh, monsieur est sûr de lui ?
-Hin, évidemment.
-J'ai hâte de voir ça..."
Nous nous écartâmes peu à peu.
    Je sentis un sourire dans mon dos.
"Hé Daiki !"
Je tournai le visage en arrière, frôlant la nuque de l'américain.
"Taiga est mon mec maintenant."
L'homme parut s'étrangler avec sa salive. Je ris - me forçant - et hésitai une seconde à la provoquer - tentation à laquelle je ne pus résister. J'embrassai le rouge, plaquant durement nos lèvres. Comprenant mon besoin de vengeance, l'homme répondit ardemment à l'échange, le rendant même plutôt chaud, mêlant nos langues.
    Mon corps réagit, se réchauffa, et mes lèvres n'hésitèrent pas à dévorer les siennes.
"Taiga... gémis la jeune femme.
-Casse-toi."
L'homme avait la voix pénétrante et profonde, il me fit frissonner. Le regard qu'il lança à la jeune femme semblait vouloir me protéger, l'écarter, comme un animal dominant veillant sur ses femelles. Puis il me vola un léger baiser au creux du cou, me mordant presque.
    "On y va ?"
J'acquiesçai et l'emmenai un peu plus loin.
    "Merci, soufflai-je.
-Mm..."
Je m'écartai un peu de son corps et donnai un coup dans son ventre. Je remarquai qu'il s'était musclé et j'hésitai à le caresser, mais l'idée eut à peine effleuré mon esprit que je sus qu'il fallait me retenir.
    Je le voyais différemment sans comprendre pourquoi.

    Je fus surpris de son amélioration. Il était fort, vraiment, cela se voyait. Et malgré la zone de Kise qu'il n'eut pas besoin de rejoindre. Il le détruisit. Et son regard me défia.
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Voilà voilà ! Kagami commence à intéresser Aomine, et pas uniquement côté basket - ce qui est déjà un grand pas -, mais leur relation reste ce qu'elle est et cela déplaît à Kagami... Rendez-vous demain pour la suite pdv Kaga bien sûr ! Bye, Kagamine