Louness & Alaia : De notre haine naîtra un Amour passionnel

3 - Averses

🌺Salem Aleykoum🌺

« La vie nous a traumatisé, la nuit on dort mal, heureusement y'a l'amour, comme toujours, il m'passe la pommade. »

Un ciel gris, une pluie raide, c'était sensé être une belle journée hein. J'avais eu un mauvais pressentiment toute la journée, mais non rien ne s'était passé et heureusement. Ce n'était que de simples pressentiments, rien de plus. Mais comme d'habitude de toute façon, je ne fais plus confiance à la vie, comme à personne d'ailleurs.
J'ai quelques copines, je suis proche d'eux et une seule vrai copine mais ce n'est pas ça le problème, c'est juste que je me confie rarement, très rarement voir pas du tout.
Même quand ma mère était encore là je ne lui disais pas mes « réelles sentiments », si on peut appeler ça comme ça, même si on était proche. Je ne sais pas si je suis juste renfermée sur moi-même ou si j'ai peur, mais peur de quoi me diriez-vous, pour être honnête je ne sais pas non plus.

Je souffle un bon coup et regarde par la fenêtre du bus, je dois descendre au prochain arrêt. Pour rejoindre un appartement au 7ème étage d'une tour dans une banlieue lyonnaise, d'aussi loin que je m'en souvienne j'ai toujours vécu ici et ça ne m'a jamais plus déranger que ça, j'ai quand même toujours rêvé de voyager mais tout mes souvenirs sont ici et même avec quel argent et avec qui.
J'arrive à l'arrêt de mon quartier et descends. Je n'en peux vraiment plus, la fac m'épuise, surtout un 9h-20h.
En plus le trajet dure environ 45 minutes si tout se passe bien, évidement.
Le bus ferme ses portes et commence à démarrer, et là je me rend compte que j'ai pas mon sac.
Putain, putain je l'ai oublié sur le siège. J'essaie de
courir derrière le bus mais dès le 2ème pas je glisse sur la route. Même le temps est contre moi, il pleut des cordes.

Je me relève toute trempée comme une idiote dans la nuit avec seulement pour éclairage les quelques lampadaires au bord de route.
À peine relevée j'entends un énorme bruit de klaxonne derrière moi, je me retourne et voit une voiture foncée droit sur moi.
Mes jambes sont paralysés, mon corps ne bouge plus, je regarde simplement la voiture arriver à toute vitesse prête à me heurter.
Je ferme les yeux comme si rien n'allait arriver, comme pour l'éviter, même mon corps lâche, il s'écroule sur le sol froid et humide, c'est la seule putain de chose qu'il fait à ce moment là, même lui il m'abandonne.
Les yeux toujours fermés, j'entends le bruit d'un entrechoc puis quelques secondes plus tard une porte claquer.

Attendez je ne me suis pas faites écraser !
Dans l'incompréhension j'ouvre les yeux difficilement, encore sonner. Il faut que je me remette les idées en place.
Je cligne plusieurs fois des yeux quand j'entends une voix lointaine et brouillée qui devient de plus en plus clair qui me ramène à la réalité.

? : - Oh j'te parle, ça va ?

Je lève les yeux vers cette voix paniquée, je le vois, un homme face à moi, je le fixe mais pas un mot ne sort de ma bouche.

? : - T'as rien ? Je t'ai pas touchée ?

J'essaie de prendre la parole mais je n'arrive même pas à formulé une phrase complète sans bégayer.

Moi : - Euuh... non... non... c'est bon... j'ai... rien.

? : - Putain tu faisais quoi sur la route...

Je n'entends même plus ce qu'il dit la seule chose que je vois c'est la voiture sur le bas côté de la route heurté contre un lampadaire qui ne fonctionne plus dû au choc, la route est ainsi devenue plus sombre.
Au sol, les traces de freinages marquées. Je m'en suis sorti de peu. J'aurais pu avoir un accident de voiture... un accident de voiture...

Papa. Maman.

Je commence à réaliser ce qu'il vient réellement de se passer. Mon esprit se brouille et je me sens mal puis je commence à suffoqué, je n'arrive plus à respiré, je met ma main sur mon coeur qui bat à mille à l'heure, je n'arrive pas à me calmer. Je suis bloqué physiquement et mentalement, je ne sais pas quoi faire. J'ai du mal à respirer. Et c'est pas la première fois que ça m'arrive...