Ne penser à rien.

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PDV Mackenzie:

J'ai tellement bien dormi mais je medemande pourquoi mes paupières sont aussi lourdes et pourquoi jesens une chaleur au niveau de ma main gauche. J'arrive finalement àouvrir les yeux qui doivent avoir une expression d'incompréhensioncar je ne me rappelle pas mettre endormie dans une chambre d'hôpitalet encore moins avec Dylan à mes côtés me tenant la main. Cedernier comprit et m'expliqua la situation :

-Quand je suis revenu avec les pizzas,tu étais au milieu de la route avec une voiture qui t'arrivaitdessus. J'ai eu beau te prévenir, tu ne te décalais pas alors jet'ai poussé sur le bas côté mais apparemment un peu trop fortparce que ton bras n'a pas résisté, me confia-t-il l'air navré enregardant vers mon bras droit sur lequel en suivant son regard jedécouvris un plâtre. Je suis désolé mais je le referais sanshésitation tu aurais pu mourir, il avait une expression grave qui mefit frissonner.

Après un long silence il ajoutatoujours ses yeux fixant les miens :

-C'était ton but de te faire écraser ?Veux-tu réellement mettre un terme à ta vie ? Ou bien as-tuune bonne raison pour ne pas t'être décaler ? Le médecin m'amême proposé de te prescrire des séances pour suivre unethérapie ! Alors comme tu sembles avoir une once de bon sens,je te le demande à toi et pas à tes frères : Est-ce qu'il teserait utile de voir un psychologue ?

Je venais de me souvenir du pourquoi ducomment et je ne pouvais pas lui dire que j'avais fait une crised'angoisse et encore moins son élément déclencheur. En huit ans jen'ai raconté cette histoire qu'une fois et ça a très mal fini doncil est hors de question que j'en parle que ça soit à lui, à mesfrères ou à un spécialiste.( Tu parles quand même avec taconscience... peut être devrais-tu avoir un suivi psychiatrique.)Alors déjà c'est ma conscience qui me parle ! Ce n'est pas moiqui commence les discussions ! (Tu n'arranges pas ton cas...) Çane me dit toujours pas quelle excuse je vais bien pouvoir trouver.J'ai peut être une idée mais comment je fais pour lui dire ?Je suis muette, droitière avec le bras droit cassé et pour unmoment je pense. Je mime avec mes lèvres la phrase « Jevoulais marcher dans le quartier mais le soleil m'a éblouit. »J'étais fière de mon idée jusqu'à ce que monsieur remarque :

-Comment expliques-tu le fait que tun'es pas non plus entendu les coups de klaxon et ma voix qui tehurlait de bouger de là ?

Ce à quoi je rétorquaisilencieusement :

-J'avais mes écouteurs.

-A oui ? Pourquoi je les ai pas vuquand je me suis relevé de sur toi, m'interrogea Dylan ne me croyantpas une seconde.

Je rougis au souvenir de nos corps l'uncontre l'autre et fis sembla de m'emportais en exagérant lesmouvement de mes lèvres :

-Tu as perdu mes écouteurs que tu assûrement cassé aussi ! Mon bras t'a pas suffit ! Où sontmes frères j'ai besoin d'eux !

Il souffla, lâcha ma main qui étaittoujours emprisonnées par la sienne et sortit de la pièce.

C'est pas possible même mort il arriveà être la raison de mes blessures qu'elles soient morales ouphysiques. Il me faut vraiment un câlin de mes frères mais où ilssont bon sang ? C'est pas Dylan qui aurait du être là à metenir la main en attendant mon réveil mais ma famille ! Lemédecin a vraiment demandé à quelqu'un que je ne connais pas sij'étais pas folle ?! Peut être qu'en me mettant le plâtre, ila enlevé la couche de fond de teint que j'applique dessus et doncmes petites « coupures » sont apparues... Comment je vaisfaire si je ne peux plus utiliser ma seule amie parce qu'il est horsde question que je le fasse sur mon poignet gauche c'est la que toutle monde trouverait le plus logique de les trouver étant donné queje suis droitière. Cela fait exactement quatre ans et demi que je m'ysuis mise et ça me soulage un peu alors je ne peux pas arrêter tantpis j'essayerais de tailler mon poignet gauche avec mon bras plâtrer.Il va falloir que je porte des hauts à manches longues parce que sij'arrive à me faire du bien sans tâcher mon plâtre de mon sang,pour le fond de teint par contre c'est impossible. Je fus coupé dansmes pensés par la porte qui vient d'être sauvagement ouvertelaissant s'engouffrer mes hommes dans la pièce ou plutôt laissantvenir mes frères m'étouffer dans un câlin. Malheureusement ils sedécalèrent bien vite et l'interrogatoire commença :

Ne parles pas, Aimes moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant