CHAPITRE 5

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Il était minuit, quand j'éteins enfin la lumière de ma chambre. Étant absorbée dans la lecture, je n'avais pas vue les heures défiler, et celles-ci étaient passés plus vites que des minutes. Le tissu fin du rideau laissait entrevoir la lumière grise de dehors, empêchant la pièce d'être complètement plongée dans le noir.

A 2 heures, je faillis faire une crise de panique mais réussit a me calmer a temps.

Le lendemain, je ne fus pas réveiller par mon réveil. Ni par les cris de mon frère ne trouvant pas son cahier de maths, ou le train qui passe devant la maison. C'est le soleil qui vint ouvrir mes lourdes paupières.

Se faire réveiller par la lumière du jour pouvait certainement être un acte des plus banal pour certains, mais pourtant j'avais adorée. C'était comme si j'avais vécu dans un jeu virtuel toute ma vie, et que pour une fois, j'étais allé observer le ciel par la fenêtre. On m'avait tirée de mon sommeil d'une douceur extravagante et inhabituel, et je regrettais de ne pas en avoir profité avant.

A 9 heure, je pris une douche dans la salle de bain de ma chambre, et a 9h30, je descendais prendre mon petit déjeuner, le ventre vide.

Me rappelant de l'endroit ou se trouvait cette grande et majestueuse salle a manger, je m'y dirigeais tranquillement, laissant le brouhaha des discussions et des rires devenir de plus en plus fort dans mes oreilles.

Et on peut dire que je fus impressionnée quand je vis la salle remplie de jeunes filles assise sur ces longs bancs de bois en face de tables gigantesques vêtus d'une nappe blanche dont la taille paraîtrait infinie, respirant une vive odeur de pain chaud et de miel. Les rideaux avaient été tirés, et le soleil embaumait toute la pièce d'une lumière chaleureuse et brillante.

Je m'avançais timidement au milieu de la salle, entre les filles en pyjama ou habillés, cherchant un endroit ou m'assoir et prendre mon petit déjeuner. Quand j'aperçu près de moi les filles assises dans le salon d'hier et que je vis qu'il y avait quelques places de libre a coté d'elles, je demandais a l'une d'entre elles si je pouvais m'asseoir.

Elle accepta évidemment et je commençais a manger en me servant dans les panières de pain et dans les plats d'oeufs brouillés, tout en écoutant d'une fine oreille leur conversation.

"Apparemment, Bethany s'est vachement raprochée d'Eric ces derniers temps" lança une fille a quelques têtes de moi.

"Tu m'étonnes, elle le suit comme un chien" se moqua une autre.

"Pas du tout! Eux deux vont hyper bien ensemble je trouve, ils sont pareils!" Répliqua une dernière.

-Tiens ! s'exclama une brune aux cheveux lisses,en se tournant vers moi, ce n'est pas toi qui a ridiculisé Eric, pendant leur match de foot?

Tout le groupe se tourna vers moi, et je me sentis un peu gêné, même si en soit, je n'avais pas la réputation de fille timide, même si parfois, il m'arrivait de l'être un peu.

-Ah mais oui, c'est elle, je la reconnais, grâce a ses cheveux roux! s'écria un blonde.

-Dis donc, t'as pas mal de courage!

-Tu sais que tu pourrais avoir pas mal de problème. Tu pourrais te faire exclure temporairement.

-c'est une teinture?

Une vague de questions m'envahit, et face a tous ces regards, je répondais d'une phrase construite, inspirée, sur de moi:

-Euh... Bonjour.

Même si j'avais souvent eu l'habitude d'être le centre de l'attention, a cause du tragique accident, je n'avais jamais été vraiment a l'aise avec ça, malgré mes longues années de théâtre.

ROYALEMENT STUPIDE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant