CHAPITRE 4

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Un sentiment étrange s'empara de moi lorsque Mme Altria quitta définitivement la pièce et qu'un silence pesant s'installa dans celle-ci.

J'étais à la fois soulagée du temps de repos que l'on m'offrait, et triste de me retrouver loin de tout, dans un endroit ou il fallait le dire, je ne me sentais pas vraiment en sécurité.

Tout était trop grand. Les couloirs étaient larges, l'escalier immense, et même l'ascenseur me paraissait beaucoup trop spacieux. Les grands endroits ne me rassuraient pas, et cela s'était empiré depuis ce jour dans le centre commercial. 

Et comme d'habitude, je me remettais a remuer la passé, moi qui m'étais dit que cet endroit pourrait me détendre, alors qu'enfaite, il m'angoissait. Heureusement, ma chambre était de taille moyenne. Elle était quand même beaucoup plus grande que celle que j'avais à Paris mais le plafond n'était pas trop haut, comparé a celui de l'entrée, qui est peut être aussi loin du sol que je ne le suis de ma maison.

Quand j'eu enfilée un jogging noir et un débardeur pour me sentir a l'aise, je décidais, parée de mon téléphone, de descendre visiter le grand espace qui s'offrait a moi. J'avais hâte de découvrir le palais, moi qui ne n'avais pu l'imaginer que grâce a quelques photos trouvées sur internet. Je pris l'ascenseur pour me rendre au rez de chaussé une deuxième fois. Je retournais dans le salon ou j'avais abordée quelques filles et m'aperçue qu'elles étaient toujours la, souriante et riant ensemble.

Elles avaient l'air assez gentilles et étaient toute très belle. Vraiment très belle. 

Pourquoi avais-je été choisi parmi toutes les filles du pays?

 En y repensant, je n'avais pas même prit le temps de voir le dossier qu'Elio et papa avaient envoyés. Je ne m'étais jamais vraiment préoccupée de mon physique mais j'avais souvent eu le droit a des compliments, et en particulier sur mes cheveux. Ils étaient d'un roux très foncé qui tirait presque sur le rouge et contrairement a ce qu'on pouvait penser, non, je ne m'étais jamais fait de teinture. 

Avec cette masse de cheveux épais, longs, roux et ondulés, je devais avouer que j'adorais mes cheveux, mais pas au point d'en être obsédée. Mes yeux étaient d'un marron simple et j'avais également une peau couverte de taches de rousseurs, que j'aimais un peu moins. 

Le physique m'importait très peu. Pour moi, toutes les filles étaient belles peu importe leur couleur de peau, leur cheveux, leur yeux, leurs formes. Il n'existait pas de catégories de "beaux" ou de "moche" et je trouvais idiots ceux qui se permettaient de classer les filles et garçons dans la catégorie des "moche". Quand je disais qu'une personne était belle, elle ne l'était pas forcément plus que les autres. 

 Je passais devant ce groupe de filles bavardes et après la visite de quelques pièces comme un bureau ou d'autres salons, je découvris une grande salle habillée de longues tables nappées d'un tissu gris et décorée de belles bougies de couleurs. Je pouvais déjà m'imaginer y prendre mon repas, comme le font les personnages à la cantine de leur école dans les films. L'ambiance de la salle était plutôt chaleureuse malgré sa longueur époustouflante.

Il fallait admettre que tout était magnifique. Moderne, grand et envoutant, aucune chose n'avait été laissée au hasard. Au fond ce trouvait la cuisine, dans laquelle je n'étais pas entrée car je ne savais pas si j'avais le droit de le faire. Puis je fis demi-tour en passant par les mêmes pièces, et en en découvrant une dernière au passage pour me retrouver une troisième fois devant cet escalier et cet ascenseur, en face de la grande porte d'entrée. 

Je décidais alors de m'aventurer de l'autre côté. J'entrais une seconde fois dans l'immense bibliothèque qui permettait d'accéder au bureau de madame Altria mais cette fois ci, je pris le temps d'observer la salle. Quelques tables de bois rondes étaient installées au centre de la pièce, de grandes étagères remplies de livres poussiéreux envahissaient les murs et comme ci cela ne suffisait pas, on pouvait même accéder par une échelle a une mezzanine en bois qui elle aussi, était remplie de bouquins en tous genres. je parcourais les piles de livres et les affichages qui me laissaient admirative. J'étais comme un enfant dans un parc d'attraction, sauf que les mots et les pages étaient mes manèges. Je m'imaginais déjà fantasmer sur chaque étage de livre, et y passer la moitié de la semaine.

ROYALEMENT STUPIDE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant