CHAPITRE 7

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Il était a peu près 22h30 quand j'enfilais mon manteau par dessus mon pull en laine, et sortais de ma chambre, veillant a fermer celle-ci a clef derrière moi. Je marchais silencieusement dans le couloir, laissant le bruit de mes chaussures se faire entendre sur le vieux parquet grinçant.

Certains dormaient déjà, tandis que la majorité était encore éveillée. La plupart étaient remontés dans leur appartements, et certains étaient encore dans quelques salons en bas, a discuter et prendre un thé ou un café.

Lorsque j'atteignais l'extérieur, je me mis a marcher dans l'herbe fraîche, veillant à ne pas tomber et me casser la figure, car la nuit et sombre. Je me dirigeais a grand pas vers quelques petites lumières au loin, devinant que c'était le lieu ou je devais me rendre. Je n'avais ni trop chaud, ni trop froid, malgré la température qui s'étais rafraîchie.

Puis quand j'arrivais enfin à destination au milieu de la grande prairie, les visages tranquilles des filles assises en tailleurs se levèrent pour me regarder, et me sourire.

Elles formaient un cercle dans l'herbe, illuminé par des bougies et les lampes torches de quelques téléphones. De la nourriture comme des chips et des sucreries étaient éparpillés a l'intérieur. Elles s'écartèrent pour me laisser une place, et je m'installais rapidement. 

Elle me saluèrent toutes et Exia commença deja a me questionner, laissant les regards des six filles se poser sur moi une seconde fois:

-Alors Homey, quelle âge tu as, qu'est ce que tu fais dans la vie, tu viens d'ou ? Avec son grand sourire, je devais avouer qu'elle avais un peu l'air d'une petite fille impatiente d'avoir son gouter.

-Hum, et bien... Je viens de Paris, je suis en fac littéraire, et j'ai 19 ans. lui répondis-je.

-T'es super jeune dis-donc ! s'exclama une au teint mat et aux cheveux légèrement frisés.

-Et super belle! ria une blonde aux belles formes et au visage clair et fin. Je m'appelle Pia. se présenta t-elle ensuite.

Il était vrai que je me perdais légèrement parmi cette soudaine vague de prénoms. Si je récapitulais, Exia était celle que je connaissais le plus, brune au yeux et sourcils fins. Hymène était celle qui complexait le plus, et m'enviait apparemment un peu, brune aux cheveux très lisses et au visage rond. Enfin, Pia était une blonde et avait l'air assez sympa.

Une des filles attira alors mon attention. C'était l'asiatique assez petite de taille qui s'était tenue a coter de moi lors de ce fameux match de football qui avait peut être un peu mal tourné. Et la ressemblance me fut frappante. Alors que je ne m'en étais décidément pas rendu compte au paravant, elle ressemblait étrangement a Akio, l'asiatique également meilleur ami d'Eric.

Comme elle s'aperçut que je l'espionnais du regard, elle prit a son tour la parole:

-Je m'appelle Ahiru. Oui, je suis la petite soeur d'Akio. dit t-elle d'un ton lassé.

-C'est deux la, c'est toute une histoire! s'exclama Exia. 

-Rho, on va pas en parler a chaque fois! s'exclama Ahiru. 

Hymène prit alors la parole pour la première fois depuis mon arrivée:

-Ahiru a toujours admirée le fait que son frère soir meilleur ami avec le prince. Donc, elle a décidé de...

-Non, c'est même pas vrai ! la coupa subitement Ahiru, arrêtant Hymène dans sa phrase. Je souhaitais juste m'inscrire pour rire, et il se trouve que j'ai été prise. Akio, mon frère, a tout de suite pensé qu'Eric y était pour quelque chose, et a refusé que je fasse partie de ses prétendantes. continua t-elle.

-mais bon, têtu comme elle l'est, elle a décidé de quand même venir. la coupa Pia. Akio a clairement dit a Eric que si celui-ci touchait a un seul cheveux de sa soeur, il le butterait. ria t-elle.

-Bref, en gros, elle est là pour rien. s'exclama une jeune fille métisse. Son visage me revint alors en tête, elle était celle qui bronzait aux cotés d'Exia, plus tôt dans la journée.

-Voici Youma. Elle fait que râler, mais quand elle le veux, elle peut être cool. la présenta alors Exia.

-Et comment vous vous connaissez ? leur demandais-je, curieuse.

Hymène prit la parole:

-Oh, à la base, Exia et moi nous connaissions déjà, mais c'est surtout elle qui nous a en quelque sorte "rassemblé".

La situation me fit légèrement rire, parce que ces filles me donnaient l'impression qu'elles se connaissaient depuis des siècles. Elles donnaient l'impression qu'on pouvait parler de tout, rire de tout, ou encore pleurer de tout. Comme un groupe de petites filles s'amusant à jouer à action ou vérité en compagnie de leurs fameuses chips et sucreries. Oui, elle étaient vraiment le genre de filles à qui on pouvait s'attacher très vite, et j'en était déjà la victime.

Et nous passâmes le reste de la soirée à rire et faire de longs débats sur des sujets aussi ridicules qu'importants. Cependant, à un moment, dans la soirée, Ahiru se mit alors à parler d'un sujet qui m'avait été encore inconnue, et qui ne manqua pas de me surprendre.

-Ce que personne ne sait, c'est qu'en devenant princesse, celle-ci court un grand risque, commença t- elle. En ce moment, la France a de gros problèmes avec l'Espagne pour une histoire de frontière ou je ne sais trop quoi. Peu sont au courrant, mais beaucoup savent que les espagnol ont eu la réputation ces dernières années d'espionnage et enlevement en tous genres.

Elle avait prit un ton mystérieux, ce qui rendit alors son histoire un peu plus terrifiante, et renforça ma surprise face à ce fait. L'Espagne et la France, en conflit ? Je n'aurais jamais pu imaginer cela.

-Comment tu sais cela d'abord ? Et qu'est ce qui nous prouve que tu nous racontes pas de la merde? Protesta alors Youma, comme à son habitude.

-Bah entre nous, Éric et Akio se disent tout, Akio et moi nous disons tout. Aussi simple que cela le paraît. Répondit Ahiru.

Cela me fit alors songer à ma relation entre mon frère jumeaux et Moi. Il était vrai que moi et Ezio ne nous disions pas tout, voulant garder en quelque sorte chacun une vie privée, même si cela ne nous empêcher pas de quand même être très proche. Mais en entendant parler Ahiru, un soupçon de regret me parvint alors. Peut-être qu'Ezio et moi aurions du plus nous confier l'un à l'autre. Peut être que cela aurait pu nous aider à avancer. Parfois je regrette de ne pas lui avoir tout dit de ma relation foireuse avec mon ex. Même si je lui en veux encore de m'avoir fait un sale coup en m'envoyant ici, je pris la décision de l'appeler dans la nuit, pour prendre et donner de mes nouvelles. Nous n'avions pas vraiment le besoin de renforcer les liens, car nous étions déjà très soudés, mais je ne voulais pas perdre le contact, même si il devait sûrement être très occupé dans son voyage pour ses études.

-Mais alors pourquoi dis tu que cela met la princesse en danger? Demanda alors Hymene, d'un ton inquiet.

-Je ne sais pas, toute cette histoire entre ces deux pays n'annonce sûrement rien de bon. Après, il est fort possible que je me fasse des idées, vous me connaissez.

Puis le reste de la soirée se passa dans la bonne humeur, mais cette histoire continuait de me trotter dans la tête, et attirait ma curiosité,  jamais rassasiée.

Et au moment de rentrer dans nos chambres respectives, vers minuit, nous nous mirent à marcher ensemble dans l'herbe froide, éclairés par la fine lumière des téléphones portables de certaines.

Dans mon lit, je finis alors les dernières pages de mon livre et m'endormis paisiblement pour la première fois depuis longtemps dans les bras de Morphée.

ROYALEMENT STUPIDE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant