La voiture avance et Carcassonne défile à la fenêtre. Le mystérieux ami des filles nous avait emmené les Taz que l'on avait avalés Al et moi même avant de se déplacer là où danse les âmes perdues. Arnaud était resté chez lui suite à un coup de blues qui comme souvent, était dû à une femme dont je ne connaissais pas l'existence avant que Al m'en parle. Qui pourrait lui en vouloir? Certainement pas moi qui comprend que trop bien le besoin de solitude. Qui plus est sachant où nous nous rendions. Dans une boîte sûrement remplie de gens. Ce qui ne colle pas avec l'envie de se retrouver avec soi. On aurait peut-être dû rester avec lui, mais ça ne lui aurait procuré aucun réconfort. Bien au contraire, enfin j'imagine. Nous l'avions laissé à son triste sort, le pire que l'on puisse endurer, celui des hauts le cœur, qui laisse la chair dans un état spongieux, une serpillère au milieu du vide. J'hésite encore entre le fait d'être un bon ami, ou le pire qui soit.En attendant, j'attends. "Quoi?" Me diriez vous. C'est très simple. J'attend que la drogue fasse ce pourquoi nous avions laissés quelques billets à un parfait inconnu qui aurait très bien pu nous mettre dieu seul sait quoi dans ces petits cachets colorés en rose et tamponnés de ce qui semble être un diamant.
-Tu sens la montée? Demandais-je à Al.
-Rien. Tu crois qu'on sait fait baiser? Me demanda t'il à son tour.
-j'espère pas! Il nous a dit qu'il était bon! Si jamais on sent riens je secoue les deux putes sur la banquette arrière pour qu'elles nous filent une adresse et on va le tartré si il veut pas nous rembourser!
-Calme, calme, calme, calme toi. Tiens. Il me tend un autre cachetons en gardant son attention sur la route pendant que les deux cailles gloussent à l'arrière sans se rendre compte de quoi que ce soit. Je claque deux canettes pour avaler le dit produit et pour me rincer la gorge.
-BONNE ANNÉES DE MERDE! Me balance Al alors qu'on trinque avec les diamants rosés. Voilà donc ce que l'on fêtait, une rotation de plus de cette grosse merde bleu autour du soleil. Si seulement elle pouvait stopper sa course en cette journée du trente et un, même le deux ou le seize. En décembre, en janvier, en août, ou en septembre. Que ce soit en deux milles dix-huit, dix-neuf, ou trente cinq. On ne lui en voudra pas de l'attente. Mais pour l'heure les oiseaux blessés sont toujours là. Le froid frappe. La faim creuse. Le sommeil trop précieux pour le gâcher avec des rêves inutiles se fait sentir sans succès. Des cons sont ouverts, chauds, accueillants. D'autres non. Ce qui est bien dommage...
Les molécules commencent manifestement à suivre leurs chemins. Ce qui est préférable pour la gueule d'ange qui nous les avait apporté.Le parking de la boîte est quasiment dépourvu de véhicules. Une poignée de bagnoles plus trois motos. Rien de bien folichon. Tant mieux pour moi qui suis téléguidé dans ce monde préfabriqués de carton pâte. Le meilleur qui soit.
Là où les défauts s'atténuent sous les stroboscopes et la Vodka.
Tout est synthétiques là dedans; la musique, les lumières, les drogues, les alcools. Même les gens ressemblent à des mannequins de crash test. Al me prête une chemise au préalable du fait que mon t-shirt est immaculé de tâches dû au foie gras, à la mayo, plus quelques auréoles indéterminées. Nous parvenons sans difficulté à pénétrer à l'intérieur. Comme quoi il sont prêts à laisser rentrer n'importe qui là dedans. Nous sommes manifestement assez soûl pour qu'ils se disent:" Ces cons là vont consommer, c'est sûr." Ce qui n'est pas faut. À moins que ce soit grâce à nôtres charmantes compagnies? Ou est ce dû aux manques de personnes? Quoi qu'il en soit nous passons les portiers avant de payer l'entrée, le vestiaire, et une bouteille forcés de constater le manque de monde.
Nous ne pouvons nier l'ambiance que nous mettons. Une ambiance artificielle, comme tous le reste, qui est le résultat du mélange cachets/alcools. Je ne peux m'empêcher de hurler:
-POUR TOUS LES ASSIS, JE DIS MERDE! MERDE!! MERDE!!! Les trois pauvres mecs en face de moi me lorgnent comme ci je sortais d'une autres dimensions... Ou d'HP... Personne ne bougent, et ce n'est pas très grave. Je me sens comme un roi. Un roi dont Marine sera ma reine.
Nous dansons depuis quelques musiques. Elle est face à moi et bouge formidablement bien. Nos jambes s'entrecroisent dans un rythme frénétique. Son genou se frotte à mes couilles et le miens titille ses amidales intimes. J'ai lu quelque part que les gens qui dansaient biens sont des bons coups. Cette hypothèse reste à vérifier.
Mon regard plongé dans le siens est fixé, en contradiction avec nos corps gigotant sous la caisse claire électronique qui claque. Ma mains sur ses hanche suivant le rythme me supplie de coller mes lèvres aux siennes. Mais il n'y a rien à faire. L'hésitation mêlée à la peur de prendre un refoule stoppe mon élan. Je la trouve toujours aussi belle. Voir plus encore. Surtout depuis qu'elle se frotte à moi diront nous. Ses yeux pénètrent le pauvre personnage que je suis face à elle. Aucune action n'est envisageable. Très certainement la réaction dû aux Taz qui, effectivement, montent tel le maillot à pois du tour de France. "Je n'aurais pas dus en bouffer deux." Me dis-je entre les diaporamas auquel ma vision s'abandonne. Ou est ce ma lâcheté naturelle? Je ne le serais jamais. La seule chose dont je suis sûr, c'est que je me sens vraiment bizarre. Plus que d'habitude je veux dire. Et ça vas de pire en pire.
La bave s'accumule au coins de ma bouche qui fait des mouvements incontrôlés, mes yeux sont à la rue, mes poumons cherchent l'oxygène. Charmant personnage que voilà. Je me trouve pourtant toujours collé à son corps fantastique. Il m'attire, me retient, m'agrippe, me séquestre, me cloue. Je suis pris au piège comme un minuscule insecte dans une toile. Prêt à ce faire dévorer par cette terrible créature. Combien c'étaient fait prendre au piège avant moi dans cette lumière des abysses qui attire toutes les vies souffrantes de l'absence?
Je me sens perdue, perdue dans se regard, perdue dans ses mouvements, perdue dans son odeur, dans mes faiblesses: ses seins, puis ces formes que l'on supposent à travers un jogging trop moulant. Et toujours pas assez de courage pour l'embrasser. Nos sexes continuants à se frotter à nos jambes respectives provoquent un durcissement de mon entrejambe. Peut-être le sens t'elle à travers mon jeans? Je l'espère. Elle verrait si ce n'est pas déjà le cas l'attrait que je lui porte. Tout en continuant sous l'emprise du rythme binairement constant quelqu'un me saisit l'épaule.
Ce n'est que Al qui apparaît avec la face d'un tueur en série des années soixante-dix. La faute sûrement à ses longs cheveux attachés, combinés à sa barbichette qui lui fait ressembler à un hippie mélangeait à un des trois mousquetaires. Ou est-ce les Taz qui continuent leurs montées? Espérons que la fin de la course est proche. Al penche sa tête d'une blancheur cadavérique sur mon oreille.
-j'me sens pas bien...
-Quoi?!
-J'ME SENS PAS BIEN!!!
-C'est-à-dire?
-Je vais crever ici!
-Quoi?!
-JE VAIS CREVER ICI!!!.....!!!!!
C'est plus grave que ce que je pensais. Ce genre de trip est déjà arrivé au drogué que je suis et si personne n'est là pour vous accoudés. L'enfer se prépare. Sachant qu'il n'a pas trop l'habitude de se genre de produits. Je me décolle donc de Marine pour emmener Al au fumoir où nous nous étions installés et où se trouve Morgane. Je lui explique la situation en lui demandant du feu et en me servant un verre. Toutes ses conneries commencent également à m'attaquer sévère. Les diaporamas optiques s'accentuent, il faut que je danse, il faut que je me frotte, il faut que je me frotte en dansant. Je ne danse pas très bien, mais le besoin se fait sentir. je repense à cette phrase en me remplissant le verre à nouveau et j'me dis que je suis sans aucun doute un mauvais coup. En espérant tout de même être dans la moyenne. Ça n'a pas l'air de déplaire à la personne qui me plait, en même temps il n'y a pas trop l'embarras du choix. Occasion trop rare pour la laissé passer. J'abandonne Al et Morgane avec un léger remord. C'est tout de même le second amis que je laisse à l'abandon. Certes avec une belle blonde, mais quand même. Je ressens une pointe de honte.Après quelques frottis supplémentaires la douce Marine me demande de l'accompagner aux toilettes. Cela doit être trop beau. Elle me traîne comme un clébard à travers l'endroit quasi désert pour arriver enfin à destination.
-J'ai envie de toi!
-Pardon?...
-Prend moi comme si tu sortais de zonzon!
Mon sexe plus durcît que jamais s'appuie sur mon froc ce qui alterne douleur et plaisir. Je n'est nul d'autres choix que de passer à l'action devant tant d'éloquence.
Je prends sa tête entre mes mains pour lui donner le baisé tant attendu, je l'embrasse comme si c'était le dernier de mon existence. Je couvre son cou avec une ardeur similaire avant de revenir sur ses lèvres. Puis en redescendant sur son cou, je la mordille, la lèche, l'embrasse, la re-mordille, repasse sur ses lèvres.
-viens putain! J'en peux plus!!! Me dit t'elle en nous enfermant dans une des cabines exiguës. Je me saisis de ses hanches, lui fait faire un demi tour en continuant d'embrasser sa nuque. Je baisse son pantalon en m'agrippant à l'élastique de celui ci l'emmenant jusqu'aux niveau de ses genoux. Son string en dentelle couleur pastel ne tarde pas à le rejoindre, comme quoi, que l'on soit fait de dentelle ou bien de synthétique, tous se retrouvent au même niveau, au même endroit, dans le même trou. Je déboutonne mon froc en serrant ses fesses qui ressemblent aux joues des dieux. Ma verge se dresse tel la Tour Eiffel, ou plutôt la Tour de pisse à l'occurrence.Cette réflexion puérile me procure un sourire. Je constate que ma bite présente bien en la voyant sous son dos au premier plans selon mon visue qui ne s'améliore toujours pas. Avec derrière un carrelage blanc d'une propreté discutable.
Je frotte mon gland sur ses lèvres ouvertes et tendues vers l'arrière(qui ne sont pas les mêmes que précédemment. Entendons nous bien.). Je continue un certain temps à peindre son intimité avec mon pinceau fait de chair et de sang. Oubliant totalement l'espace de cette pré-sailli mes amis se trouvants dans un malaise absolu. C'est décidé, je suis le pire ami qui soit...
-HA! HA!! HAAAAA!!!!! VIENS, J'EN PEUX PLUS PUTAIN!!!
Ne soyons pas goujat. J'enfonce la veine bleu et commence une toute autre danse. Toujours Agrippé à ses fesses je bat la mesure aidé de mon bassin contre le bas de son dos. Ou le haut de ses cuisses. Simple question de point de vue.
Je m'assois sur la cuvette en lui servant d'assise tout en continuant de la transpercer avec ma lance guerrière. Puis le noir entre deux diaporamas, ce noir qui se réitère jusqu'à ce qu'il devienne omniprésent...
Ne persiste que la sensation d'une année qui débute sous les meilleures augures.
VOUS LISEZ
NOUVELLES D'UN CONDAMNÉ À VIVRE.
Historia CortaÉtant un écrivain dyslexique. Inconnue. Dépendant à l'alcool, aux drogues, aux femmes, et accessoirement aux jeux. J'écris avec l'instinct. Spontanément. Je ne porte pas trop d'importance aux fautes d'orthographe dû à ma maladie, et peut être un peu...