CINQ JOURS DANS LA NUIT

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LUNDI:

L'œil s'ouvre sur le plafond. Et le crâne fait souffrir. Il est déjà temps de bouger me dit Al. j'ai le souvenir trouble. Tout ça était-ce réel? Ou juste le fruit d'un cerveau sexuellement dérangé? L'esprit me joue des tours. Il se fracture, en me laissant sur le bord de la route. Dans un flou qui se propage et que je comble avec ce qui me rassure. Ce Qui est rarement la réalité des faits. Je me console comme je peux en rassemblant mes affaires avant d'embarquer. Mes chaussures me donnent du mal. Il aurait peut-être fallu les délasser avant de les enfiler. Mais cela m'aurait demandé trop de travail.

La boîte crânienne continue à jouer son solo de batterie. Je ne dois pas être le seul en ce jour du premier janvier à chercher des réponses. Mais quand elles ne viennent pas, la peur s'installe. Me suis-je introduit dans la voisine à Arnaud dans des toilettes sombres sous des acouphènes de basse qui donnent une certaine régularité à mes coups de Rhein? Puis après?... Ou avant?... Ou pendant?... Cette soirée fut plongeait dans la nuit. Mon corp ne réagît pas, l'esprit turbines dans ma romance spirituelle. Il faut que j'écrive sur ce qui vient de se passer. Sur le sexe, l'amour, le doute, l'oublie. Cela pourrait faire une nouvelle pas trop dégelassent:
"L'histoire d'un mec qui passe un jour de l'an sans le savoir. Puis il se tape une super nana dans la soirée alors qu'il est complètement éclaté, et quand il se réveille il ne sait plus si ça c'est vraiment passé."
Quelle merde! J'ai pas de réponses. Comment finir cette histoire ??? J'y réfléchirai devant l'écran. Je vais tout oublier avant de mis trouver si je réfléchis trop aux fait. Ne réfléchis plus, et enfile tes godasses.

Je serais quand même content de l'avoir sauté mais si c'est pour pas s'en rappeler, à quoi ça sert? Il serait sûrement préférable que tout ça ne soit qu'un rêve. Maintenant il est trop tard dans tout les cas. Le chemin du retour a commencé sa course et le ciel suis mon regard. Nul besoin de la Joconde.

MARDI:

Je ne me souviens pas du retour, mais je me lève chez moi. Je regarde sur l'écran d'ordinateur qui n'affiche qu'une succession de lettres sans queue ni tête. Qu'est-ce que j'ai fais? Rappelle toi abruti, rappelle toi. Tu voulais écrire. Ça oui. Puis tu as fouillé dans le sac de sport rempli de drogues. Ça oui. Puis tu as ouvert un des pochons au hasard contenant de petites gélules blanches. Ça oui. Puis plus rien. Ça oui. Merde alors! Reprendre une gélule blanche m'ouvrira sûrement la mémoire. Mais avant, il me faut des pâtes. Je prends donc une casserole qui se trouve dans l'évier et qui est couverte d'une sorte de matières blanchâtres qui semble être de la crème fraîche. Je la remplie au trois cart d'eau que je porte à ébullition avant de reprendre une de ces mystérieuses gélules aux effets inconnus.

MERCREDI:

"TUUUUUTUUUUUTTTUUUUUUUUUUTTTTTUUUUUUUTTTTTUUUUUUUUUTTTTTTUUU!!!!!!!!"

J'me lève la tronche du carrelage en me serrant les oreilles pour atténuer ce bruit strident qui sort du détecteur de fumé. Ma tête va explosé et un épais brouillard m'empêche de discerner la petite boîte blanche hurlante."Qu'est-ce qu'il ce passe???". Merde! J'me saisie d'un amplis guitare pour m'en servir d'escabeau. Sur la pointe des pieds je détache la sirène qui continue d'hurler ses avertissements. Une fois les piles enlevées de cette saloperie qui arrache mon lobe frontal, je vais éteindre la plaque chauffante sans trop comprendre. La casserole fume comme Gainsbourg. Je m'étais écroulé avant de déguster ce fabuleux plat de pâte au beurre. Que peut t'il bien avoir dans ces capsules? J'ouvre les fenêtres qui laissent apparaître une pluie battante avant d'ouvrir la porte d'entrée du fait que l'on tambourine sur elle. Il ne s'agit que d'un voisin inquiet de voir tant de fumer s'échapper de ma porte. Je le rassure autant que je peux sans trop savoir moi même les tenants des aboutissants. Mes explications semblent suffire. Elle ne sont pourtant que le reflet de la vérité.
-excusez, me suis endormi avec un plat au four. Rien de grave. Le voisin septuagénaire envoyé en mission par sa femme se contente de cette explication.
Putain mais y'a quoi dans ces merde??!! Aller! J'en prends une et je résiste voir ce qui se passe.
------------------------ ---------------------------------------Rien------------------------------------------------------------------

J'en prends une autre.

JEUDI:

---------------------------------------------------------------Rien------------------------------------------------------------------

VENDREDI:

J'suis sur le bord de la corniche. Les pieds à semis dans le vide, en lévitation sur le canal du midi. Je ne peux pas regarder la mort en face. Les yeux droits dans le courant. Je fait donc un demi tour pour avoir le ciel étoilé au bout du nez. Au bout du bout. Au bout de la limite. Je bois cul sec une mignonnette de l'hôtel qui se trouve dans une poche intérieure. Je réfléchis, les joues humides de solution saline. Puis, je me jette dans le vide, dans l'inconnu, le début d'une fin. Ou la fin d'un début.
-Haaarggg!!!! J'me lève en sursaut dégoulinant de sueur. Je prends mon téléphone. La date indique le vendredi 5janvier. Merde! J'ai passé un jour dans la nuit noire. L'écran de l'ordinateur affiche une nouvelle complète. Je ne me rappelais plus d'avoir écrit ça. L'avais je seulement écrit? Car à la relecture de cette nouvelle sur ce mec qui passe le jour de l'ans dans le brouillard je me rend compte que j'ai un meilleur style en étant dans le coma.Cela ferait d'ailleur une bonne idée de nouvelle: "L'histoire d'un mec qui écrit des récits alors qu'il ne s'en rend pas compte. Il découvre de ce fait une histoire tout les matins. Une histoire qui raconte les oublies du subconscient. L'histoire de sa vie qu'il lit à rebours."

NOUVELLES D'UN CONDAMNÉ À VIVRE.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant